Révélée dans le cadre du salon de Genève, en mars 1970, la SM est une proposition singulière. Le coupé de la marque du quai de Javel se pose en alternative aux Porsche 911, et autres Fiat Dino, tout en se targuant d’être une vraie Citroën. Bien sûr la suspension hydropneumatique, ou les phares directionnels sont au programme, des idiosyncrasies auxquelles s’ajoutent une direction assistée à rappel asservi en fonction de la vitesse. Maserati passé dans le giron de Citroën depuis peu, c’est logiquement une mécanique venue de Modène que l’on trouve sous le capot de ce coupé 4 places. Il s’agit d’un 6-cylindres en V, à 90 degrés, de 2 670 cm3, avec une distribution par quatre arbres à cames en tête entraînés par chaîne et alimenté par trois carburateurs double-corps. Délivrant 170cv, le V6 est associé à une boîte à 5 rapports. La SM file à 220 km/h dans un confort royal.
Signées Robert Opron, les lignes de la SM se signalent par un long capot, six phares sous une galerie en verre et une poupe aussi effilée et que resserrée. L’équipement est généreux. Cuir ou vitres teintées électriques sont au programme, alors que la majorité des modèles recevront la climatisation. D’originales roues en résine ultra légères sont proposées en option.
La SM est une auto chère. Affichée 50 500 francs lors de son lancement, c’est plus qu’une Alpine A310 – 42 800 francs ou qu’un 911T – 44 500 francs. Et ne parlons pas du coupé 504 à 28 000 francs.
L’arrivée d’un moteur 3 litres accouplé à une boite automatique ou de l’injection n’y ferons rien. Manquant de mise au point, la SM rejetée par le réseau habitué des mécaniques plus roturières. La faillite de Citroën en 1974, sur fond de crise pétrolière condamne la SM. 12 920 unités seront produites. Plus de 2000 seront exportées aux Etats Unis.
Cette édition 2020 de Rétromobile est l’occasion de faire connaissance avec la version Espace conçue par Heuliez, reconnaissable avec son étonnant toit rétractable en 2 parties.
Une magnifique auto. Peut être pour moi la plus belle des Citroën et la plus avancée technologiquement de son temps. Elle n’usurpait pas son surnom de Concorde roulant…
+1000 Stabak
Excellent surnom, j’y avais également pensé, même époque, même prétention, tuer par la même crise, même destin…
Et surtout la dépanneuse SM !!
Avec ça s’ils se sentent pas obligés de refaire un petit coupé avec moteur signé Maserati sous le label DS, juste pour la gloire…
Peut-on dire que vouloir refaire une SM des temps modernes serait du Sado-Masochisme !? 😉
Non, mais de la betise. Deja, la DS comme la SM sont des produits avant-gardistes et innovants, disrupteurs. La capacite technique pour refaire cet effet n’ existe plus.
Ensuite plus prosaiquement, la SM est une Citroen, inutile de vouloir profaner sa memoire en sortant un vrai-faux coupe sans chevrons, mais affuble d’ une atroce calandre et de deux lettres.
J’ai quelques difficultés à la poser en comparaison avec la Fiat Dino ou pire, la Porsche. Philosophies différentes avec une fonction beaucoup plus GT confortable pour la Citroën, plus Sportives pour les 2 autres, mais soit.
Cocasse ces 2 articles sur la SM puis Facel et les mêmes erreurs de finalisation de produits. Si seulement…quel serait aujourd’hui le paysage automobile haut de gamme français ?
le même je pense, c’est à l’image du pays en fait, c’est un symptôme pas une cause.
Les marques auto sont un véritable révélateur, pas juste une caricature, de certaines choses dans le niveau de qualité attendu-ou-accepté par l’équipe qui produit, le niveau de respect de la promesse commerciale (et donc de la promesse tout court, valeur d’une parole, professionnalisme) etc.
On constate qu’en france on « accepte » de ne pas faire fiable, pas parfaitement fini, « juste » assez puissant, « juste » assez assemblé etc.
Certains secteurs très contraignants peuvent échapper à cette malédiction : aéronautique, nucléaire … ce sont des secteurs un peu hors sol, permettant même aux italiens de faire des trucs fiables.
Mais la voiture est un bon thermomètre du reste du pays.
Cette auto a été voulue mieux que bien ! Elle a été qualifiée de superlatifs par certains. Mais le mieux que bien est parfois source d’ennuis. La réputation s’en suit. Je ne connais pas cette auto, jamais roulé dedans; la connais de réputation. J’aimais son bruit de 6 cylindres, l’ai vue rouler en rallye.
..et la qualification de son moteur Maserati était pour la firme au chevron une gageure d’avancée technologique et ajoutait au prestige de la belle voiture, la voiture puissante . ça je m’en souviens très bien. Ces critères étaient avancés. je dis ça parce que j’ai lu sans rien dire , ni même baisser des pouces , des témoignages de mépris de la mécanique italienne de la part de certains ici sur LBA. ça je l’écris parce que c’est une vérité. J’ajoute que je n’ai aucune filiation italienne, mais j’ai eu des références pour comparer ce qui se faisait à cette époque, en Italie , et …ailleurs.
Rien de comparable à cette époque
???
le marketing est vraiment sans scrupule ! mettre DS héritage en présentant des SM
Bientôt ils vont utiliser des tractions pour se donner un passé technologique
Et la GS……………
lol
Quand on commente une auto, il faut toujours se remettre dans le contexte de leur époque.
La GS n’était pas ringarde en 1970 quand elle est sortie, loin de là.
Elle était légère aérodynamique et possédait la suspension hydraulique à son niveau de gamme qui était totalement inédit.
Une vraie DS du peuple.
Sont confort et tenue de route était des meilleure pour l’époque.
Alors dans les années 80, elle avait beaucoup vieillie, mais avec près de 2,5 millions d’exemplaires, elle avait marqué son temps.
Si la GS etait a ce point decriee, c’ etait en raison de sa motorisation Wankel plus qu’ autre chose.
La GS Wankel des protos et présérie fut un fiasco, mais la GS 4 cylindres à plat, bien que gourmand fut un succès.
comme toujours en France et en Italie……l’idée industrielle et le concept est inhabituel et novateur….mais techniquement beaucoup moins abouti.
La SM avec son moteur italien, est une super GT., tres belle, novatrice (phares directionnels, diravi….),
mais d’une part, la fiabilité est médiocre (habitude francaise qui continue de nos jours) , et le concept d’une suspension hydropneumatique sur une voiture à tendance sportive n’est pas une solution tres pertinente (gommant les impressions ressenties à l’intérieur…..) et repoussant les amateurs de sportivité qui iront plutôt chez BMW (la fameuse 3.0 csi) ou Posche,
sans compter le reseau Citroen habitué à vendre des voitures sans prétentions et meme bas de gamme (Dyane , GS…) n’est pas à la hauteur (ca rappelle le reseau DS aujourd’hui) d’une clientele exigeante et elitiste qui est souvent connaisseur……et qui exige des qualifications autres qu’entretenir une Gs de smicard ou un C35 du plombier du quartier !
l’echec était prévisible, et atteint plus rapidement à cause des problèmes de carburant dùe à la crise pétroliere de 1974.
Aujourd’hui Citroen vend des C3 ou des Picasso avec de fortes remises……et avec de faibles bénéfices, alors que les concurrents de la SM continuent de surfer depuis 50 ans sur l’elitisme (et les profits) chez Bmw, Porsche, et plus récemment Audi avec des modeles attractifs et rémunérateurs….!
concrétisant l’erreur….d’industrialisation de notre pays durant ces 50 ans !
C’est pas du tout vendeur en 2020…
Elle a 50 ans, paix à son âme
a retromobile 2020 , il n’y avait pas de SM Mylord , a moins qu elle se cachait !!
Tout à fait…des SM2, une dépanneuse, des roues résines, la première fabriquée, une version course, mais pas de Mylord. Je corrige. Merci