F1 2021 : BBS fournisseur unique des jantes

Chasse au gaspi

La réduction des coûts est l’un des chevaux de bataille de Liberty Media pour pérenniser l’avenir de la Formule 1, même si les solutions souhaitées font encore débat. Parmi les options utilisées, la standardisation des pièces est de plus en plus poussée, ce qui fait craindre à certains que l’on dirige tout doucement vers une formule monotype qui n’est pas dans l’ADN de la discipline.

Certes, il n’est pour l’instant pas question de toucher aux moteurs et aux boîtes de vitesses, qui demeurent des vitrines technologiques majeures pour les constructeurs mais dont le développement pourrait être gelé. Par contre, l’écran du volant, les capteurs de pression de pneu, l’équipement des stands ou encore les couvertures chauffantes seront standardisés en 2021. Et dans cette liste qui continue de s’allonger (c’est prévu pour les freins d’ici 2023), les roues vont y figurer dès 2021. Jusqu’à présent, chaque équipe dispose de son fournisseur, comme OZ pour Mercedes et Ferrari.

Pluie de décisions au dernier conseil mondial

L’un des changements majeurs de la F1 « new look » de 2021, c’est l’introduction des jantes de 18 pouces, en lieu et place des 13 pouces. Outre l’aspect visuel, l’impact de ces nouvelles roues sera conséquent sur le fonctionnement des suspensions, de l’aérodynamisme et du grip général de la monoplace.

Après avoir été présélectionné en Juillet et suite à des consultations menées avec les instances dirigeantes comme les équipes, c’est le manufacturier allemand BBS qui fournira ainsi le plateau. Fondé en 1970, ce fabricant est déjà impliqué en Indycar de longue date.

Parmi les autres décisions prises par la FIA, Magnetti Marelli a été désigné comme fournisseur des pompes d’amorçage du carburant et Bosch pour les pompes de carburant à haute pression. Sur le plan technique, les pilotes auront droit dès 2020 à un troisième MGU-K (le convertisseur d’énergie cinétique au freinage) pour pallier l’augmentation des courses prévues au calendrier. Suite au bug électronique du grand prix du Japon, le drapeau à damier traditionnel fait son retour. Enfin, fini les cachotteries: les équipes ne pourront plus, lors des essais privés, dissimuler leurs monoplaces derrière des paravents.

Notre avis, par leblogauto.com

La différence visuelle est frappante, mais au-delà des considérations esthétiques, cette jante unique est un changement technique important. N’oublions pas que l’on touche ici à la liaison voiture-piste et à l’ensemble roue-pneu. C’est, combiné à l’aéro, l’élément majeur de la performance ces dernières années, avec toutes les incidences que cela peut avoir sur les autres aspects de la monoplace. Au moins, cela évitera des affaires comme les jantes trouées de Mercedes l’an passé au Mexique. Mais pas sûr que cela empêche de déplacer la course aux armements sur d’autres éléments, au risque d’inciter à davantage de standardisation.

Image : Pirelli

(9 commentaires)

    1. On peut avoir plusieurs fournisseurs, si l’on impose un poids mini de la jante
      c’est au fabricant d’optimiser son profil

    2. Essieux soufflés, jantes avec des petits « boudins » (ou des diamants) pour augmenter artificiellement la surface interne de la jante, avec une jante intérieure pour orienter le flux aéro et limiter les turbulences générées par les roues, etc…

      Bref, la F1 sombre petit à petit dans le conformisme…snif.
      Mais cela n’empêchera pas les grosses écuries de dépenser les budgets sur d’autres postes et de faire encore la différence.

      1. je me rappelle les années 70-80, on avait plusieurs architectures de moteurs
        COSWORTH – V8
        FERRARI – MATRA – BRM – V12
        les équipes étaient plus « artisanales » pour certaines, mais il y avait plus de possibilité pour une écurie de gagner une course, soit grace par son moteur ou par la structure de son chassis
        actuellement, quand j’arrive a regarder des courses de F1, j’ai l’impression que l’on met un lest de 80kg (le pilote) qui suit la piste et que depuis le stand on gere tout (puissance moteur – vitesse – …)

        1. En fait, le stand ne gère « rien ». Je veux dire qu’ils ne peuvent pas agir (interdit) sur la voiture à distance. En revanche, comme ils ont toutes les données, ils peuvent dirent au pilote « mode 11-B » par exemple ce qui correspond à une carto moteur, ou autre.

          Pour les archis moteurs, oui c’était intéressant. Sauf qu’en fonction de la cylindrée de chaque config moteur, certains étaient avantagés, d’autres non.
          Quand le turbo a été autorisé, il a pris le dessus sur les atmos et a été interdit.
          Les années où la F1 imposait des équivalences bancales a aussi signé la fin de ce système.

          Les pilotes ont beaucoup plus de boulot à faire qu’avant. En plus de piloter, ils doivent gérer la récupération d’énergie, les pneus, la répartition des freins au quart de pouïème près, les modes moteurs, etc.
          Il n’y a qu’à voir la forêt de boutons sur les volants. Et encore, certains boutons sont coordonnés dont pour une position sur l’un, on peut faire varier l’autre sur toute sa plage. Ce qui multiplie les configs possibles.

          Pourrait-on revenir à une F1 gros moteurs thermique + peu d’aéro + peu « d’aides » + masse moins élevée ? Pas sûr…

  1. J’ai encore des idées antiques, mais la f1 , sous contrôle de la FIA devrait pouvoir bénéficier d’indépendance pour ses choix. C’est la base même de la f1 que la compétitivité dans la compétition. Que la FIA impose des normes maximales de diamètres des roues, de largeur de voies aux fins d’encombrement limités des engins sur la piste, mais ne devrait pas interférer chez les constructeurs en imposant des composants typés choisis.

  2. Merci aux commentaires, parce qu’en lisant l’article, je me demandais bien ce que ça pouvait changer d’avoir une jante unique. Pour moi une jante, ça reste une jante. On peut jouer sur l’esthétique, mais on s’en fou en sport auto, et sur le poids, mais en fixant les dimensions ça limite les folies. Visiblement, on peut faire plein de truc avec une jante.

  3. A quand un appel d’offre châssis remporté comme il se doit par le monopolistique Dallara… -_-

    Autant capteurs, ecrans, alimentation en carburant (pour limité la triche volontaire « ou pas ») pourquoi pas… déjà les pneus j’étais contre, maintenant les jantes, puis les freins, puis? les suspensions? la BV? l’aileron arrière? les culasses?

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