Réunion lundi à Bercy face au blocage des dépôts pétroliers

Un risque de pénuries qui s’ajoute aux craintes que les mouvements sociaux du 5 décembre ne conduisent eux aussi à des difficultés d’approvisionnements.

Blocage en Bretagne

Selon le Ministère de l’Economie et des Finances, les dépôts de Brest, Lorient, Vern-sur-Seiche près de Rennes, et du Mans demeuraient toujours bloqués dimanche par des camions et engins de chantiers d’entreprises du secteur, conduisant localement à une pénurie de carburants dans les stations-services de la région.

Reste que ces difficultés s’expliqueraient davantage par le comportement d’une partie des usagers qui ont fait des réserves à titre de précaution que par les blocages eux-mêmes.

Réunion lundi à Bercy avec Bruno Le Maire

Une réunion est prévue lundi à Bercy pour tenter de débloquer la situation. Un membre des personnes bloquant le dépôt de Brest, François Le Calvez, a déclaré dimanche soir que leur groupe se rendrait à Bercy suite à une « confirmation d’une rencontre avec Bruno Le Maire » et non simplement avec des membres de son cabinet comme les précédentes rencontres.

Quelques heures auparavant la présence du Ministre – certes jugée fort probable – n’était toutefois pas confirmée. Les entrepreneurs auront au final obtenu gain de cause, leur propre présence étant conditionnée par la participation de Bruno Le Maire.

La réunion de lundi ne signifie pas pour autant la levée des blocages. Avant une interruption éventuelle du mouvement, les manifestants attendent le résultat de la rencontre qui se tiendra à 11H00 à Bercy.

Fluidifier l’approvisionnement

Pour pouvoir fluidifier l’approvisionnement, le gouvernement a pris un arrêté permettant pendant quelques jours aux transporteurs d’hydrocarbures de dépasser de deux heures la durée maximum de conduite quotidienne.

Dimanche, le préfet du Finistère a pris quant à lui un arrêté pour permettre l’approvisionnement des véhicules prioritaires, le dépôt pétrolier de Brest demeurant bloqué depuis vendredi par des représentants du BTP.

« Compte tenu du blocage en cours du dépôt pétrolier de Brest, de la diminution des stocks disponibles dans les grandes agglomérations et des difficultés d’approvisionnement qui en résultent pour les services chargés d’une mission prioritaire (…), à compter du dimanche 1er décembre, le préfet du Finistère a pris un arrêté réquisitionnant plusieurs stations-service du département (…) afin de permettre aux véhicules de disposer d’un accès réservé et de garantir la continuité du service », précise le texte.

Le nombre de stations en rupture ne fait que s’élargir

Selon une carte collaborative mise en ligne par Le Télégramme, le nombre des stations en rupture de carburant a très fortement augmenté depuis samedi. Si au début , les secteurs de Brest, Quimper et Lorient (Morbihan) étaient principalement concernés, la pénurie s’est étendue à la suite à de nombreuses stations sur toutes les zones littorales ainsi qu’en centre-Bretagne, de même que Rennes et ses environs.

Notre avis, par leblogauto.com

La semaine risque d’être extrêmement chargée pour Bercy, à quelques heures à peine du « mur » du 5 décembre. Lequel pourrait engendrer de nouveaux risques de pénurie dans tout l’Hexagone.

Sources : AFP, Reuters

(17 commentaires)

  1. Alors si on confie le dossier a Bruno Le Maire…
    Ce génie de la politique va nous débloquer le dossier en 24H
    Promis dans quelques jours tout va s’arranger.
    Nous avons foi en Bercy !

  2. « Selon une carte collaborative mise en ligne par Le Télégramme, le nombre des stations en rupture de carburant a très fortement augmenté depuis samedi. »

    Parce que les gens deviennent complètement idiots… Même dans le sud de la France, ils se jettent sur les stations service de peur de manquer d’essence. Les gens créent eux-mêmes la pénurie, c’est franchement aberrant.

  3. C’est assez formidable, cette capacité à dresser tout le monde en même temps! Les godillots LREM qui sonnent aux portes en vue des municipales se font jeter comme des merdes… ceux qui tractent pris à toucher les boites aux lettres courent pour ne pas de faire empapaouter par la liasse roulée!
    Les remontées de terrain sont négligées ou bien les synthèses sont devenues impossibles?

  4. Il faut croire que la revolte des G.J n’était qu’un avant goût de ce qui nous attends dans les prochains mois…

  5. J’espère que le gouvernement tiendra cette fois. Pourquoi ne pas utiliser les chars de l’armée pour broyer les véhicules qui bloquent? Ca va faire tout drôle aux prolos de ce pays quand la VRAIE crise va arriver… C’est pas avec de la dette qu’on paie des retraites…

    1. @ Luc
      A moins que ça ne soit l’inverse? Un pouvoir qui emploie l’armée pour rétablir l’ordre dans son pays est un pouvoir qui est en train de perdre la partie.

  6. « Les B.R etaient souvent sympathisants des G.J » > Heu….les bonnets rouges c’est fin 2013…les GJ fin 2018…

  7. @A…. : non je ne comprends pas. Votre propos est faux de façon factuelle. Que voulez-vous nous faire comprendre ?
    Troadec n’en n’a rien à foutre des GJ, bien au contraire.

      1. Je vous le concede sur un plan chronologique
        Vous avez entierement raison
        Toutefois parmi les G J il y avait aussi des sympathisants des issus des anciens B.R

  8. Précisez donc votre pensée…si vous osez.

    Je remarque surtout que vous détournez l’attention après avoir raconté une bêtise et que l’on vous l’a signalé.

  9. Et pourquoi les autres carburants sont autant taxés? La seule taxation qui se justifie serait celle liée à la pollution induite par l’utilisation du carburant et pour les particuliers de la TVA. Si l État cherche des rentrées financières, à lui de les trouver ailleurs que sur le carburant

  10. toutefois…..rien du tout oui

    Les bonnets rouges, c’est le mouvement des routiers
    Les gilets jaunes, ce sont les autres Français ordinaires

    Dans les années 80 et 90, le gasoil était pas cher, avec une forte différence par rapport à l’essence. La hausse des ventes des véhicules diesel a fait augmenter la consommation de gasoil. Le gouvernement voulait alors augmenter davantage les taxes sur le gasoil, bien plus que l’essence. Cela avait fait raler un peu les Français, mais surtout mis les routiers en rogne, qui avaient alors bloqué les raffineries. Le mouvement était très soutenu par l’opinion publique français….

    ….mais en coulisse, le gouvernement avait négocié avec les routiers. Les hausses sur le gasoil seront maintenues (juste un peu décalé au début pour dissimuler la mascarade). Le litre de gasoil devenait plus cher lors du plein à la pompe….sauf que les routiers pouvaient alors récupérer une partie de la taxe, correspondant à ces augmentations. La récupération partielle des taxes TIPP n’existait pas avant, avait été créée juste pour gagner la paix fiscale avec les routiers (qui ont un fort pouvoir de nuisance, comme la SNCF…), au détriment de tous les Français (qui ne sont jamais solidaires, et comptent pour peanut)

    Non, il n’y a pas, jamais eu de sympathisants BR chez les GJ. Les routiers n’ont pensé qu’à leur gueule, et tant pis pour les autres Français…

    https://www.20minutes.fr/societe/2375675-20181119-video-gilets-jaunes-routiers-refusent-rejoindre-mouvement

  11. je me demande comment se comporteraient les Français (ou « certain » Français) si jamais EDF se met en grève, arrêtant les centrales électriques, plongeant la France dans le noir glacial de l’hiver…

    est ce que les Français (ou « certain » Français) vont soutenir EDF?
    ou vont ils demander à l’Etat d’envoyer l’armée afin de réétablir l’ordre dans les électrons français, et remettre le courant sur le réseau…

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