Le lieu de ce « reveal » ne doit sans doute rien au hasard : Pékin. La marque britannique compte sans doute écouler bon nombre de ce nouveau véhicule dans le pays. Pour l’Europe, cela peut sembler un peu hérétique, mais nulle doute qu’il devrait tout de même se vendre.
Car, James Bond vieillit et la perspective de devoir aller au ras de la route pour entrer dans la dernière production sportive de Gaydon (et on ne parle pas d’en sortir) doit le faire lorgner du côté de ce véhicule haut-perché.
- L’Aston Martin DBX est le 4e véhicule du plan « Second siècle »
- Premier SUV d’Aston Martin en 106 ans d’existence
- De la voiture de sport à du hors-piste avec le DBX (en théorie)
Esthétiquement, il ressemble à quoi cet Aston Martin DBX ?
Evidemment, comme à chaque fois, l’esthétique est une affaire de goût. Mais pas que. Ici, le DBX reprend les codes maison. La calandre/bouche a la forme typique « des Aston » mais est plus haute pour masquer un peu la grande face avant. Autre astuce pour cela, le bas du bouclier noir, ainsi que les feux diurnes pour élargir visuellement le DBX et faire moins « massif ». Les feux avant sont, eux-aussi, typiques des Aston Martin.
A l’arrière en revanche, le DBX ne peut masquer son gabarit. Les stylistes ont bien tenté le coup avec un bas de bouclier noir là-aussi, ou le bandeau de feux pour étirer cet arrière, cela reste massif et haut. Ah c’est certain, ce n’est pas la finesse d’une Vantage à qui ce DBX pique l’arrière.
Le profil reste plutôt élancé avec quelques figures de style pour agrémenter les portières, ou le montant arrière en biais, etc. On notera les imposants bas de caisse noir pour tenter encore de masquer la hauteur du véhicule. C’est assez paradoxal de sortir un SUV mais de tout faire pour masquer le côté SUV justement. Point de discussions sur l’esthétique, la « queue de canard » que fait le hayon avec un rappel dans le diffuseur.
Et à l’intérieur ?
L’intérieur d’une Aston Martin reste assez indéfinissable. A la croisée des chemins entre suranné, « so british », luxueux et « oh mon Dieu ! ». Le DBX n’y échappe pas. Il est bardé de cuir en provenance de l’un des plus réputés fournisseurs, Bridge of Weir. Les montants et le ciel de toit sont recouverts d’Alcantara que l’on peut coordonner à la couleur du cuir. Présenté ici dans une teinte marron clair, c’est très cliché Anglais non ?
Le département Q, de personnalisation, vous permettra de choisir du bois pour toute la partie basse du « pont » central, mais aussi un peu partout à la demande (et à la largeur du porte-feuille).
La console centrale s’organise autour d’un écran tactile de 10,25 pouces, tandis que le conducteur dispose d’un écran de 12,3 pouces pour l’affichage des instruments derrière le volant. Les passagers avant prennent place dans des sièges sport aux surpiqûres particulièrement nombreuses. A l’arrière pour une fois dans une Aston Martin, il y a de la place. Théoriquement 5, mais le gros tunnel de transmission et une assise non creusée font de la place centrale la pire du lot.
A noter que le coffre est de 632 litres et que la banquette est rabattable en 3 tiers (40:20:40). Appréciable pour ramener de longs cartons de chez un fabricant de meubles suédois… Enfin, Aston préfère parler golf, ski, etc.
2 245 kg, V8 twin-turbo, anti-roulis…
Malgré l’emploi d’aluminium pour une caisse ultra-rigide et légère, l’Aston Martin DBX est loin d’être un petit rat de l’opéra. 2245 kg à vide ! Et sans batterie lithium-ion en ce qui le concerne. Non, c’est un bon gros V8 twin-turbo de 4 litres qui délivre 550 chevaux de puissance et 700 Nm de couple. Pour cajoler les oreilles, l’échappement est actif pour des borborygmes glougloutants.
Haut-perché et plutôt lourd, l’Aston Martin DBX a recours à des suspensions à air adaptatives. Avec son system « triple chambre », le eARC (electric anti-roll control system) sous 48 volts et des amortisseurs adaptatifs électroniquement, le DBX est paré pour contrer la physique en virage. Cela lui permet aussi de faire varier la hauteur de caisse de +45 mm à -50 mm. On est loin du « low rider » mais cela devrait permettre de monter les trottoirs sans difficulté.
Performant, mais on demande à juger sur pièce
Avec son V8, l’Aston Martin DBX est capable de faire le 0 à 100 km/h en 4,5 secondes et de filer à 290 km/h en pointe. Le moteur est accouplé à une transmission automatique à 9 rapports et convertisseur de couple. Le couple est transmis aux 4 roues via des différentiels : un différentiel central et un différentiel électronique arrière à glissement limité. Cela permet de répartir le couple avant/arrière, mais aussi droite/gauche pour le train arrière.
Selon Aston Martin, cela permet d’avoir les sensations d’une voiture de sport au volant de ce gros bébé. Bon, Aston Martin a soigné l’aérodynamique autant que faire se peut pour réduire la consommation (« le CO2 c’est tabou, on en viendra tous à bout »). Il y a aussi la désactivation d’une partie des cylindres du V8 pour économiser encore quelques gouttes de pétrole raffiné.
Par contre, écolo-sensibles, passez votre chemin et fermez les yeux. Car le DBX affiche fièrement 14,32 l/100 km en WLTP mixte. Cela représente 269 g de CO2/km. Avec cela, votre pompiste favori va vous apprécier encore plus. Pour donner une idée, le réservoir fait 85 litres ce qui donne moins de 600 km d’autonomie. Mais, on fait le plein en 5 minutes…pas de batterie. Comptez 130 euros le plein tout de même.
Et le prix dans tout cela ?
Allez, soyons un peu vulgaires en parlant prix. Le SUV sera assemblé à l’usine de St Athan et connaîtra une série limitée « 1913 Package » (1913 étant l’année de création d’Aston Martin NDLA) à 500 exemplaires. Pour ces exemplaires, plaques, badges spécifiques, le boss en personne, Andy Palmer, qui signera l’inspection finale du véhicule, mais aussi un bouquin et une petite sauterie dans un Waldorf Astoria (hôtels de luxe).
Et tout cela pour la modique somme de £158,000 au Royaume-Uni (soit 184 280 €), mais €193,500 en Allemagne. Les commandes sont ouvertes et les livraisons interviendront à partir du second trimestre 2020.
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J’ai honte de le dire (un peu, parce que c’est un SUV) il est BEAU !
Je suis d’accord. Pour une fois c’est réussi.
Idem… et pourtant qu’est-ce que je déteste les SUV..
Bon, on n’évite pas certaines lourdeurs inhérents aux SUV, mais Aston en évites d’autres donc faut voir en vrai
De face et de 3/4 avant, c’est réussi, les traits sont fins, la voiture élancée et il n’y a pas le côté mastodonte SUV de certains concurrents.
Par contre la partie arrière… ouch ! De profil, l’arrière est franchement pas beau et tranche vraiment trop avec la fluidité du reste de l’auto… et l’espèce d’aileron intégré en bec de canard fait un peu lourd quelque soit la prise de vue.
L’intérieur est typiquement Aston.
Le configurateur est déjà actif et bien fait (comme souvent chez Aston) : on peut s’amuser à faire des configurations classes et chics (mais aussi des horreurs dignes d’un footballeur pro…)
Si Alpine nous sort un SUV (en plus petit, bien sûr) aussi beau, j’applaudirai !
Sur base de Kadjar? NON merci!!
Renault Sport sont capable de transfigurer radicalement une base paisible. (base de Nissan d’ailleurs)
Maintenant faut voir…
Parler de la qualité de route d’un projet qui n’existe uniquement que sur papier.
Je le trouve plutôt joli et franchement contrairement à ce que je craignais, l’arrière n’est pas moche!
Un beau et gros bébé en effet !!!
Sympa ce DBX, l’AR est en effet assez massif, mais très joli a coté d’un Bentayga 🙂
Hummm c’est pas mal !! L’intérieur est comme je l’imaginais superbe ! Par contre sur la malle arrière , cette lèvre qui remonte combiné au feu arrière « central » … ??
C’est un SUV je suis pas fan mais par rapport aux autres il est équilibré dans ses proportions. Il y a du Macan et du F-pace dans l’ensemble mais il est pas vilain. Je craque pour l’intérieur.
Le siège Auto Aston, en cuir et alcantara !!!!
A part évidemment quelques éléments de style comme la calandre, ce SUV pourrait porter le badge Infiniti, perso, ça me choquerait pas.
Soyons honnêtes : il y a un côté so british dans l’excentricité de ce gros SUV.
Le problème vient plutôt du moteur qui n’a absolument rien d’anglais (AMG inside). Mais après tout les Bristol avaient bien hérité du 6cyl BMW après guerre !
Bien sûr que ce SUV n’est pas fait pour l’Europe (enfin pour le Royaume Uni si) mais comme tous ceux de sa classe matodonte-hypra-riches.
SUV de golden boy chinois ou de beau-frère de la famille royale anglaise…
Les voitures anglaises avec des moteurs 100 % anglais, ça commence par se faire rare depuis 20 ans.
Aston Martin n’est de plus en plus qu’une « griffe » qu’un vrai constructeur qui développe 100 % de sa technique.
A priori, là, c’est réussi !
bonne mécanique quand même pour cet engin !
ça c’est un truc qui consomme 10 litres / heure en se baladant .et C’est normal vu l’architecture du » Bolide « .
Une griffe ? Faut pas pousser la Queen dans les orties non plus hein 😉
Le design, le châssis, l’électronique, l’intérieur bespoke, etc c’est eux.
Le moteur est devenu juste une monstruosité à homologuer…et les « artisans » comme Aston Martin ne peuvent pas survivre en faisant leur propre moteur.
…l’électronique hummm !?
Pour le reste OK, bien qu’ils semblent s’adosser de plus en plus avec AMG, ce qui n’est pas péjoratif.
Je reviens sur cette phrase : « James Bond vieillit et la perspective de devoir aller au ras de la route pour entrer dans la dernière production sportive de Gaydon (et on ne parle pas d’en sortir) doit le faire lorgner du côté de ce véhicule haut-perché.«
En fait, le prochain James Bond sera UNE James Bond (enfin plutôt agent 007 ?), et quand on sait que les SUV intéressent principalement les femmes… ?
Aston Martin ??? déjà la dernière version de l’AM V8 était loupée par rapport à la splendide 1ère mouture , alors là on frise le ridicule! Où voyez vous une splendide Aston dans ce truc ? sa calandre de Ford Fiesta vous enchante?Désolant ! comme Porsche qui s’était mis au diesel ou la dernière Ferrari Roma qui a perdu la passion d’Enzo…(et qui d’ailleurs pourrait être signée Aston…) l’aileron bec de canard de ma première 911 sur un tel engin! les SUV je ne m’y ferai jamais . Laissez ça aux généralistes…parlez moi de la One 77 , des DBS etc mais par pitié arrêtez de vous extasier sur des engins pareils! Tout ça me rappelle le temps où Jaguar a voulu faire du volume et a perdu son âme avec Ford …. bien à vous tous!
C’est beau mais c’est une abomination écologiquement parlant !
Messieurs, un petit détail, vous parlez souvent de « bec de canard » …. Ce n’est pas plutôt « queue de canard » le terme exact !? 😉
les 2 sont usités mon adjudant !
Contre l’avis général, je le trouve abominable!
Il n’y a aucun détail qui me sied, et qui ne me donne pas envie d’émettre une critique négative.
Dommage, car voyager dans le confort , luxe et dynamisme, c’est plutôt raccord entre Aston Martin et SUV.
Très réussi ce DBX Aston Martin, rien n’a redire.
Hâte de voir le pendant électrique qui sera vendu sous la marque Lagonda !
Franchement une hérésie !!!
C’est complètement à l’opposé de ce qu’il faudrait faire.