On a lu : 911 by Porsche (Glénat)

Le livre « 911 by Porsche », écrit par Edwin Baaske et préfacé par Wolfgang Porsche (qui dévoile au détour de quelques pages sa collection de miniatures), prend au pied de la lettre cette affirmation de Ferry Porsche pour l’illustrer de manière inédite. L’approche de l’ouvrage, plutôt que de revenir pour une énième fois sur l’historique de la conception puis l’évolution des modèles, est de donner la parole à des propriétaires de Porsche 911, qui nous livrent à travers de nombreuses anecdotes leur rapport à cette voiture de sport mythique et l’usage qu’ils en font. Le sous-titre aurait pu être « la 911 par ceux qui la conduisent », car la 911 n’est pas destinée à rester dans un garage pour briller.

Le livre conserve une approche chronologique, puisque les propriétaires sont présentés dans l’ordre d’apparition des modèles qu’ils possèdent, depuis la 911 originale de 1964 jusqu’à la Type 992 de 2019. Ces retours d’expérience, ces pages de vécu sont entrecoupés par des passages consacrés aux couleurs de carrosserie, aux livrées légendaires de compétition et au grandes victoires glanées par la 911, dont le fameux Monte-Carlo 1968 ou la Targa Florio de 1973, le tout illustré par des documents exclusifs sortis des archives Porsche.

Architecte, designer, entrepreneur, médecin, artistes, les heureux (et heureuses, elles ne sont pas oubliées) propriétaires de 911 nous font partager leur histoire avec la Porsche, qui est aussi une façon de raconter leur histoire personnelle. Quelques modèles rares ou atypiques apparaissent, comme la 911 Turbo 3.0 de 1977 de 260 chevaux, couleur gris anthracite métallisé avec la livrée iconique Martini, un modèle unique ayant été spécialement conçu en son temps pour le comte Rossi. Ou encore une 911 de 1979 couleur « Beige Afrique », transformée par les soins de son propriétaire en modèle 4×4  doté de 40 centimètres de garde, avec laquelle il participe à des rallyes-raids et s’aventure dans les contrées les plus extrêmes.

Vous l’aurez compris, les amateurs de la 911 y trouveront une approche originale de leur modèle fétiche, qui n’existe plus uniquement à travers sa fabrication, ses essais de journalistes pros ou encore ses exploits en circuit, mais surtout à travers l’expérience émotionnelle et pratique qu’en font leurs conducteurs au quotidien.

Le livre est disponible au prix de 35 euros.

(9 commentaires)

  1. Si t’as 50 ans et que t’as pas de 911 t’as raté ta vie … ou tu peux acheter le livre! Sinon, toutes ces publications sur les stars du « passé » ou les « survivantes » ont un point en commun, elles démontrent que les SUVs au final c’est pas si cool que ça! C’est 911 qui a payé pour que Porsche sorte son premier SUV ceci dit.

    1. On peut aussi dire que sans les SUV (enfin le Cayenne c’est un 4×4 😉 ) les différentes 911 n’existeraient peut-être plus ou pas sous cette forme.

  2. @M. Emme. Les 911 prouvent chaque année qu’elles sont rentables (et extrêmement rentables malgré une architecture pas mutualisée au sein de la galaxie VW). Après libre à Porsche de savoir s’il veut être de la taille d’Audi ou de Maserati … Moi je dirai que les SUVs Porsche paient le déploiement électrique.

    1. Oui, mais il faut se replacer dans le contexte. Porsche était passé à deux doigts de la faillite, et la monoculture 911 était l’ une des raisons.
      Wiedeking avait donc estimé que le salut passait par la diversification. Et sur ce point la suite lui a donné raison

      1. Tout à fait @Greg, et si la Porsche 911 peut désormais se vendre à des prix exorbitants, c’est aussi (surtout) grâce au Cayenne, à la Panamera et au Macan.
        C’est aussi grâce au rachat par VW (avec la bataille que l’on a connu) et aux synergies.

        Porsche aurait-il pu faire autrement ? Oui sans doute, en suivant le modèle Ferrari qui a décidé de rester exclusif et de ne pas faire de petites Ferrari façon Boxster ou Cayman.
        Mais, l’image de Ferrari n’est pas la même à la base. La F1 depuis 1950 sans doute.

  3. T Emme à raison, sans les Cayenne/ Macan la 911 ne pourrait pas perdurer en tant que référence génération après génération

  4. @SAM Arithmétiquement la Rentabilité dépend notamment des Ventes… si la 911 se vend à ce point pour une auto d’une telle niche c’est dû à sa consistance, Porsche est une marque d’ingénieurs. Pour en arriver à un tel résultat, la conception et le développement nécessitent basiquement du Cash, issu des Cayenne/Macan, qui eux mêmes se vendent du fait non pas de l’image (ça ne tromperait les clients que quelques années…) mais sur la réelle plus value volant en mains pour un suv. Voilà le cercle vertueux.

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