Mitsubishi : 3eme partenaire de l’Alliance mis à mal

Décidément cela va mal au sein de l’Alliance Renault – Nissan – Mitsubishi. Alors que les deux premiers constructeurs affichent des prévisions commerciales et résultats financiers peu réjouissants, c’est au tour de Mitsubishi d’avertir sur ses résultats.

Mitsubishi très pessimiste sur ses prévisions : avertissement sur résultats

Mitsubishi Motors, troisième membre de l’Alliance avec Renault et Nissan, a abaissé mercredi de manière significative ses prévisions de résultats pour son exercice en cours.

Raisons invoquées : le marasme ambiant au niveau du marché automobile mondial. Le constructeur explique également la situation par la nécessité de mettre en œuvre d’importants coûts de recherche-développement. Il pointe également du doigt des taux de change moins favorables, l’appréciation du yen par rapport au dollar et à l’euro n’étant pas fait pour le servir.

Mitsubishi prévoit désormais une baisse de près de 100 % de son bénéfice net en 1 an !

Le groupe table désormais sur un bénéfice net de 5 milliards de yens (environ 41,4 millions d’euros) sur son exercice 2019/20, qui sera clos au 31 mars prochain. Soit près de 13 fois moins que sa prévision précédente, laquelle s’établissait à 65 milliards de yens.

Si les prévisions se concrétisaient (et cela a tout lieu de l’être), cela signifierait une chute de 96% de son bénéfice net par rapport à celui de 2018/2019 !

Bénéfice d’exploitation divisé par trois

Le groupe a aussi divisé par trois sa prévision de bénéfice d’exploitation annuel, désormais anticipé à 30 milliards de yens. Ce qui correspond à une autre dégringolade de 73% en valeur glissante annuelle.

Le constructeur a parallèlement ramené à 2450 milliards de yens son objectif annuel de chiffre d’affaires (contre une prévision précédente de 2580 milliards). Ce qui équivaut à un recul de 3% en valeur glissante annuelle.

Réduction des marges pour atteindre les objectifs commerciaux

Si le constructeur est parvenu à maintenir le cap sur se objectifs commerciaux, ce n’est qu’en rognant ses marges.

Durant la période, ses ventes ont quant régressé de 2,9% en valeur, pour s’établir à 591,8 milliards de yens.

Perte nette au deuxième trimestre

Au deuxième trimestre son résultat net enregistre une perte de 6,7 milliards de yens (- 55 millions d’euros), contre un bénéfice net de 23,7 milliards de yens à la même période 2018.

Entre juillet et septembre 2019, son bénéfice opérationnel n’est que de 6,3 milliards de yens, soit une chute de 78% sur un an.

Départ du Directeur opérationnel pour Nissan

Mitsubishi va voir prochainement son directeur opérationnel (COO) Ashwani Gupta quitter l’entreprise pour rejoindre Nissan. Bien que nommé en mars dernier, il vient d’être appelé en renfort

par Nissan, en vue d’y exercer les mêmes fonctions. Il secondera ainsi le nouveau directeur général du groupe, Makoto Uchida, à compter du 1er décembre prochain.

Un vaste défi les attend, Nissan étant également confronté à d’importantes difficultés. En vue d’y faire face, le constructeur a initié une vaste restructuration de son outil industriel, laquelle induit notamment la suppression de 12.500 emplois au niveau mondial. Ses résultats semestriels seront publiés mardi prochain.

L’avis de Leblogauto.com

Alors que l’Alliance demeure fragilisée par des tensions internes entre Renault et Nissan, cette annonce de Mitsubishi n’est pas faite pour rassurer les marchés. Et ce, d’autant plus que l’union à venir entre PSA et FCA devrait créer un géant de l’automobile et fragiliser encore plus des partenaires d’ores et déjà à la peine. La concurrence pourrait être rude …

Sources : Mitsubishi, AFP, Challenges

(5 commentaires)

  1. Alors sur FCA-PSA si sur le papier ça le fait … dans la réalité … si les deux entreprises s’unissent ce sera peut-être pleinement opérationnelle après 2025. Que ce soit en Europe ou aux USA on arrive à la fin d’un cycle de croissance et les synergies annoncées ne sont que de 3,5 milliards alors que celles avec Renault étaient estimées à 5 milliards. On prend surtout comme modèle la réussite de Renault-Nissan pour justifier la fusion de FCA-PSA sans garantie que cela colle. Et en oubliant que Renault avait un trésor de guerre plus important engrangé par le succès des Mégane/Scénic … et avait pris le soin de ne pas acheter tout le capital du japonais histoire de ne pas tomber avec Nissan si ce dernier disparaissait.

    Alors pour Mistubishi … Nissan manque cruellement de vision alors que Renault l’a.

  2. Et FCA est devenue « belle » aux yeux de PSA parce que Renault la veut ou la voulait d’où une certaine précipitation à annoncer le mariage mais PSA va surpayer un actif qui ne l’est pas tellement attractif en ce moment.

  3. Il est temps pour mitsu de quitter cette galère qui prend l eau de partout.
    Le groupe géant japonais prendra bientôt forme autour de toy.
    Renault en grande difficulté.. une cap boursière divisée par 2 en un an .. On va rechercher Carlos ? Lequel??

  4. Carlos était peut-être un sale c.. et un enc… de patron mais en attendant son groupe était N°1 quand il était aux commandes !
    Maintenant on peut aussi tout lui mettre sur le dos…

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