Version proto Renault Logan roulant au gaz présentée en Russie

Version prototype Logan CNG

Dans le cadre du Forum international de Saint-Pétersbourg consacré au gaz, Renault a présenté une version prototype de la Logan (CNG ou GNC pour Gaz Naturel Comprimé), permettant l’utilisation conjointe de deux types de carburants : gaz compressé et essence. Et ce, via un ballon à gaz.

La voiture est construite sur la base d’un véhicule de modèle « Life » avec un moteur de 1,6 litre associé à une transmission mécanique. Version la plus répandue dans le secteur des transports.

Transition progressive vers le gaz

Selon Renault, cette configuration constitue le moteur de la transition (dans tous les sens du terme ! ) vers le carburant moteur à gaz, le tout dans une optique de réduction des coûts. C’est donc en toute logique, qu’elle a été choisie pour la préparation du prototype.

La version CNG de Renault Logan permettra d’utiliser deux types de carburant : le gaz naturel comprimé (méthane) et l’essence. Le moteur démarre à l’essence, puis passe automatiquement au gaz. Lorsque ce dernier est épuisé, le moteur repasse automatiquement à l’essence.

Coûts réduits, autonomie accrue

Selon le constructeur, les principaux avantages de la version CNG résident en son efficacité énergétique et, par conséquent, en une réduction significative des coûts de carburant. Des dépenses qui peuvent être même divisées par trois via l’utilisation du gaz naturel comprimé.

Autre avantage notable : une augmentation de l’autonomie du véhicule. Un élément de poids pour contrer le véhicule électrique.

La demande encore incertaine

La Renault Logan équipée de CNG est le premier prototype issu de tels modèles à être fabriqué dans le pays. La participation de Renault Russie devrait aider l’entreprise à évaluer la demande de véhicules et les perspectives d’avenir du projet sur le marché russe.

Renault Logan CNG est un produit commun de Renault Russie et du groupe de sociétés ATS, partenaire clé d’Avtovaz sur les projets de véhicules Lada CNG.

L’avis de Leblogauto.com

A l’heure ou changement climatiques et normes environnementales tiennent – malheureusement –  le haut du pavé – c’est l’aspect économique de la solution qui est mis en avant par Renault. Une stratégie qui pourrait en étonner plus d’un. Sachant que le constructeur se montre discret sur l’impact de ce type de motorisation sur la pollution ambiante.

Sources : AUTOSTAT, Renault

(8 commentaires)

  1. Connaissant un peu les problèmes (ou plutôt les enjeux) géopolitiques, je doute fortement que la motivation soit l’environnement, mais bien, effectivement, 100 % économiques.
    La Russie étant « blindée » de gaz dans son sous-sol.
    Mais on va dire que c’est un moindre mal….

  2. Ben la 1ère application sera sûrement la nouvelle Sandero dont la version camouflée surprise est diffusée pour la première fois ce jour ….

  3. Et chez nous, toujours aucun qui se colle au flex-fuel malgré le succès des boîtiers additionnels (mais plutôt à réserver à un vieux clou, vu que niveau garantie c’est oualou, sans parler de la marge réalisée sur un truc qui doit avoir 10€ de BOM)?

    Pendant ce temps, on commence à voir pas mal de Cul-Bas (Kuga) en version flex après seulement quelques mois de commercialisation. Mais bon, SUV=No way. Puis je rechigne à ne pas acheter français.

    L’abattement de 40% sur les rejets CO2 est pourtant un moyen de pallier aux malus dont le surcoût en grande série est négligeable.

    Et aucun constructeur qui se lance… A croire qu’on veut vraiment pousser à l’hybride ou électrique, idéalement en version grosse bouse, sans doute car on marge comme des fous.

    Ils n’ont pas fini d’attendre le client (pigeon plutôt) en concession. AMHA ca n’est que le début.

    Pourtant, comme toujours avec Bercy, il y a des niches. C’est juste que Renault et PSA les laissent aux autres (Ford, devant le succès, ne devrait pas s’arrêter là et étendre a toute sa gamme). Il faut aimer se faire mettre, quand même…

    1. En France, et aussi en Europe, on s’est tapé une vingtaine d’années de succès diesel.
      En France, l’âge moyen des voitures en circulation est de 9 ans. Un peu plus ou un peu moins dans d’autres pays européens
      Cela veut dire qu’il y a encore beaucoup beaucoup de véhicules diesel en circulation, consommant beaucoup de gasoil
      A un petit rouleur, on lui conseille d’acheter une voiture essence. A un gros rouleur, et/ou un gros véhicule, on lui conseille une voiture diesel. Cela veut dire qu’en France, en Europe, on consomme encore beaucoup beaucoup beaucoup de gasoil, et ce encore pendant des longues années

      De ce déséquilibre de la consommation essence/gasoil, on a un déficit de gasoil et un surplus d’essence. On ne peut pas choisir de produire plus de gasoil et moins d’essence, sauf à importer certains types de pétrole adapté (ici, pour nous, c’est plutôt du pétrole lourd). Le problème est qu’on conçoit une raffinerie pour un type de pétrole donné. On ne peut pas raffiner n’importe quel pétrole par n’importe quelle raffinerie. Et donc ce déséquilibre essence/gasoil, on en aura pour encore longtemps. Donc d’emblée, on peut supprimer le choix de l’E85. Ce n’est pas encore le moment. Une production, une consommation du E85 se fera au détriment de l’essence…dont on en a déjà trop.

      Reste donc CNG vs GPL
      Le gaz naturel, il faut l’importer, tout comme on importe du pétrole. Or, le GPL, composé de butane et propane, est un composant du pétrole, tout comme l’essence, le gasoil, le fuel, le bitume.. On importe du pétrole, on le distille, on le raffine, on sépare ses différents composants, et on a du GPL.

      Comment consomme t on le GPL en France?
      https://www.planetoscope.com/petrole/905-consommation-de-gpl-gaz-de-petrole-liquefie-en-france.html
      -58% en résidentiel, pour faire de l’eau chaude et chauffage
      -19% en agriculture, dont une partie pour produire de la chaleur
      -13% en industrie
      -10% en automobile

      En isolant mieux les maisons, en équipant de panneaux solaires THERMIQUES, un apport en biomasse selon le contexte, et un appoint d’élect pour les autres (globalement, la France exporte de l’élect, même en hiver), on peut substituer l’usage du GPL en résidentiel. On peut multiplier par 7 le parc d’automobile GPL sans avoir à importer un seul euro supplémentaire, ce qui ne sera pas le cas avec le CNG

      Donc dans le choix CNG vs GPL vs E85, sans aucun doute possible, c’est le GPL qu’il faut privilégier

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