Débrayage par prudence
Ce débrayage « par prudence » – ou plutôt par précaution – débutera la semaine du 4 novembre a ainsi prévenu le constructeur via communiqué. Lequel ajoute que cette mesure correspond au « besoin d’ajuster la production face à l’incertitude persistante liée à des événements extérieurs, y compris le Brexit, qui ont pesé sur nos volumes de ventes ».
Cette annonce de JLR voit le jour alors que Michael Gove, le ministre en charge du Brexit, avait assuré la veille que le secteur automobile et celui de la distribution étaient « prêts » pour la sortie de l’Union Européenne. Un optimisme loin d’être partagé …
Jaguar Land Rover a quant à lui récemment ouvert un site en Slovaquie … emplacement jugé plus « sûr » …
Interruptions également prévues par BMW et Toyota
BMW a préalablement prévenu qu’il allait arrêter la production de son usine britannique d’Oxford deux jours autour de la date prévue,soit aux alentours du 31 octobre.
Les dirigeants de Toyota ont quant à eux d’ores et déjà averti que l’impact négatif d’un « Brexit sans accord »serait pour eux inévitable.
Le constructeur japonais est en effet adepte du lean management, système de production fondé sur la fluidité des approvisionnements et des niveaux de stocks réduits au minimum. Un fonctionnement dont les rouages n’admettent aucune perturbation dans la livraison de pièces détachées.
Toyota a ainsi prévenu que l’usine de Burnaston, qui produit 600 véhicules par jour, serait directement affectée. Selon la presse locale, un arrêt de la production le 1er novembre est envisagé.
Vers une pagaille économique et logistique géante ?
Les mesures prises par ces constructeurs laissent entrevoir l’imbroglio économique, juridique et logistique qui pourrait suivre cette sortie brutale du Royaume-Uni de l’Union européenne. Un scénario de hard Brexit certes redouté du monde financier mais néanmoins probable, alors que les négociations à Londres ou à Bruxelles peinent à avancer.
Les professionnels du secteur automobile alertent depuis de nombreux mois sur les risques liés à une rupture brutale des liens économiques entre le Royaume-Uni et l’UE. Cette dernière pourrait coûter à l’industrie 4,5 milliards de livres par an, rien qu’en ce qui concerne les droits de douane.
L’avis de Leblogauto.com
Les risques sont si grands et la menace si forte que personne n’estime probable une telle issue …
Certains constructeurs auront au moins pris le parti de ne pas faire totalement l’autruche … mais ce ne sont pas quelques jours d’interruption des chaînes de production qui devraient régler les problèmes majeurs auxquels ils pourraient être très rapidement confrontés en cas de hard Brexit.
En septembre 2018, l’impact financier d’un mauvais accord avait déjà été chiffré par JLR. Selon son dirigeant, Ralf Speth, , « toute friction » aux frontières britanniques met en péril sa production, « à un coût de 60 millions de livres par jour. »
Ralf Speth avait également estimé qu’un accès sans entrave au marché unique européen est « aussi important » pour l’activité de Jaguar Land Rover « que les roues le sont » pour ses « voitures ».
Sources : AFP, JLR, Toyota, BMW
pas de débrayage, d’arrêt de production à Luton?
le taux d’intégration est peut être plus important, donc du coup moins de perturbations, ou alors silence radio pour la forme, Honda n’a rien dit non plus.
ou peut-être que la plupart des autres constructeurs présent en UK exportent l’essentiel de leur production en UE, ce qui n’est pas le cas pour Luton, qui pourrait se contenter du marché local ainsi que les exports hors UE (et laisser le marché UE à l’usine Valencienne), d’autant plus que Luton est la seule usine assemblant des utilitaires en Grande Bretagne.
Franchement les Anglais travaillant pour ce genre d’entreprises(« européennes »)et qui votent Brexit, sont de vrais idiots qui ne savent pas utiliser leur cerveau pour réfléchir !!! 😮
Le combat perdu pour annuler le Brexit, est, de fait un combat pour sauver une union européenne perdue. En effet, sans Grande Bretagne, le budget est totalement déséquilibré, et personne ne voudra payer.
sans la Grande Bretagne, les entreprises présentes en UE ne pourront plus aller optimiser leur finances en UK. Ils devront rapatrier toute cette déclaration en UE, et payer leur impots en UE. Le fameux GAFA par exemple. Grâce à l’optimisation britannique, ces entreprises ne payent que quelques millions € d’impôt, pour des milliards de bénéfice. Grâce au Brexit, soit ces entreprises quittent le marché UE et byebye ces milliards de bénéfice, soit ils s’installent en UE et bonjour cette nouvelle rentrée fiscale en UE…
Les sièges sociaux européen des GAFA sont déjà en Irlande donc déjà en dehors du UK et en plain dans l’UE.
Google : Dublin/Irlande
Amazon : Luxembourg/Luxembourg
Facebook : Dublin/Irlande
Apple : Cork/Irlande
bien que basé en Irlande, j’ai cité les GAFA pour leur extraordinaires capacités à optimiser leur fiscalité (aidé par leur type de business qui s’y prête bien). En dehors de ça, il y a bien d’autres entreprises qui « ne sont qu’en Angleterre », genre FCA et son siège fiscal. Bref, la Grande Bretagne sera toujours la Grande Bretagne, et la City toujours la City, mais avec juste « quelques » milliards en moins…(et ces milliards devront s’installer sur le continent). Être dans l’UE, c’est appliquer la liberté de circulation des personnes et des biens. Quitter l’UE, c’est de retrouver sa souveraineté sur le controle des frontières, retirer le droit de circuler pour les gens, mais c’est aussi renoncer à la circulation de l’argent…
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20140129trib000812607/fiat-chrysler-automobiles-adieu-l-italie-et-vive-la-mondialisation-fiscale.html
Bien entendu, pas un mot sur la responsabilité allemande, qui est clairement établie : depuis le début du siècle, l’Allemagne n’a rien fait pour les autres économies de la zone euro et pas davantage pour la Grande Bretagne…
L’ Allemagne s’est servie et s’est goinfrée. Et meurt d’embonpoint.
https://www.robert-schuman.eu/images/questions/qe-289-9-fr.jpg
depuis le début du siècle, l’Allemagne s’est serrée la ceinture, pas d’augmentation des salaires tout en augmentant leur productivité. Aucun autre pays n’a fait un tel effort…
Le système n’autorisera jamais le brexit, ils imposeront un nouveau premier ministre même si ca doit être Corbyn, l’Arlette Laguillier anglais et un 2eme referendum : remain ou May deal
Bingo
https://www.robert-schuman.eu/images/questions/qe-289-9-fr.jpg
bildo
tu interprètes mal le tableau
L’Allemagne a vu son salaire stagné pendant 9 ans ET sa productivité augmenté. Le salarié allemand n’a pas vu son salaire augmenté, mais lui, a réussi à produire plus. Cela veut dire que le made in Germany était devenu plus compétitif
L’Italie n’a pas augmenté son salaire, MAIS le salarié italien n’a pas produit davantage. Le produit made in Italy n’était pas devenu plus compétitif. Il était resté au même niveau, dans un monde qui évolue
La France. Le salarié français a augmenté sa productivité, MAIS il a aussi couté plus cher, dans les même proportions. Le produit made in France était inchangé. Tu es mon patron. Je produis +10% par heure, mais te coute 10% de plus aussi. zut….(voilà pourquoi tu as mal interprété le tableau, ne voyant que le salaire)
Le cas de la France est similaire au Portugal, et à peu près au Pays Bas. L’Irlande a vu sa productivité augmenté plus que son salaire, mais c’était essentiellement due au secteur finance, et ça s’est cassé la gueule à la crise
L’Allemagne a largement pillé le continent, sans fin ni but. Pourquoi faire ? Pour se retrouver avec des banques pourries et aux abois, une industrie automobile qui va s’effondrer, une externalisation de l’économie qui ne peut que la mener à la ruine. Les dirigeants teutons actuels n’échappent pas à la règle de la stupidité profonde qui règne chez eux. Même Bloomberg me copie : ils comparent l’Allemagne avec les passagers de première classe du Titanic.
Mais, bon, la cabine du passager de première classe, même dûment repeinte, finit avec le reste…