McLaren a retenu la leçon. Après avoir voulu participer à l’Indy 500 en totale autonomie, avec comme résultat une humiliante non-qualification et l’étalage d’un certain manque d’expérience, l’écurie anglaise s’associe avec Arrow Schmidt Peterson Motorsports pour disputer une saison complète en 2020.
Un partenariat plutôt qu’un cavalier seul
Bien que le Schmidt Peterson Motorsport soit engagée avec Honda, les deux McLaren seront propulsées par des blocs Chevrolet, sachant que SPM et McLaren ont en commun le sponsor Arrow Electronic. Après les déboires du partenariat F1 et les affres de la collaboration avec Alonso, un tandem McLaren-Honda aurait été improbable. Le partenariat verra l’infrastructure d’Arrow SPM sous-jacente aux opérations de l’équipe, tandis que McLaren apportera son expertise technique et son poids marketing. Gil de Ferran, directeur sportif de McLaren Racing, dirigera le programme McLaren IndyCar, indépendant de l’équipe de Formule 1.
Zak Brown a fait preuve d’humilité, vu le pêché d’orgueil d’Indianapolis :«L’IndyCar fait partie de McLaren depuis nos débuts en course. La série offre aujourd’hui non seulement une plate-forme commerciale pour continuer à développer notre marque en Amérique du Nord, mais également une concurrence avec certaines des meilleures équipes du sport automobile international (…) McLaren et Chevrolet ont une histoire particulière ensemble en Amérique du Nord et il est donc normal qu’elles fassent partie de notre retour à plein temps à IndyCar. (…) Nous venons à IndyCar dans le respect du sport, de nos concurrents, des fans et de la tâche qui les attend. Chez McLaren, nous sommes essentiellement des coureurs et là où il y a une compétition qui nous met à l’épreuve, nous courrons. La série NTT IndyCar présente un tel défi. «
Gil de Ferran, directeur sportif de McLaren Racing: «L’ IndyCar est un choix naturel pour McLaren, compte tenu de notre héritage et de notre détermination à réussir aux plus hauts niveaux du sport automobile international. Notre ambition, au fil du temps, est de toujours concourir pour des victoires et des championnats. Nous reconnaissons le défi qui nous attend, mais McLaren est attaché à ce partenariat et au soutien de l’équipe dans son ensemble. »
Sam Schmidt a déclaré : «Je suis extrêmement fier de l’équipe que Ric et moi avons créée et du fait qu’une marque légendaire telle que McLaren Racing a décidé de s’associer à nous (…) Les ressources techniques combinées et les opportunités commerciales que McLaren et Arrow apportent constituent une combinaison gagnante. »
Jim Campbell, vice-président américain de la performance et du sport automobile, Chevrolet: «Chevrolet et McLaren ont une longue histoire de courses ensemble remontant au milieu des années 1960. Nous avons toujours eu un énorme respect pour Zak Brown et Gil de Ferran, ainsi que pour Sam Schmidt, Ric Peterson et Mike Long. Nous sommes impatients de nous associer à l’ensemble de l’équipe Arrow McLaren Racing SP pour préparer la saison 2020 de l’IndyCar. »
Une histoire à poursuivre
Les débuts de McLaren en Indycar remontent à 1970, à l’époque du championnat USAC. Poussée par Goodyear afin de contrer la domination de Firestone, la marque engage une M15 pilotée par des pointures comme Dennis Hulme, Chris Amon et Bruce McLaren lui-même, avant sa tragique disparition. McLaren est présent à plein temps de 1973 jusqu’en 1979, avec Johnny Rutherford comme pilote principal. L’américain gagne en tout 18 courses, dont deux fois l’Indy 500 (1974,1976). D’autres pilotes brillent sur des châssis McLaren engagés à titre privé, dont Mark Donohue, qui remporte l’Indy 500 1972 sur une McLaren-Offenhauser engagée par…Penske et Tom Sneva qui décroche le titre USAC 1977 en ayant disputé la majeure partie des courses avec une McLaren. Fin 1979, McLaren cesse son implication en CART pour se focaliser sur la F1, dénombrant 28 victoires dans le championnat nord-américain de monoplaces.
Qui derrière le volant ?
Reste à savoir qui va piloter les McLaren. Le nom d’Alonso va évidemment émerger rapidement, mais rien n’est établi avec certitude. Le fiasco d’Indianapolis et la mise à l’écart de l’espagnol au sein de l’équipe F1 ont témoigné de relations qui se sont peut-être crispées. Surtout, Alonso ne semble pas enchanté par une saison complète, qui nécessiterait évidemment de s’installer aux États-Unis. D’autres noms ont déjà commencé à circuler, comme ceux de Felipe Nasr ou du pilote de F2 Nicholas Latifi, certes pressenti chez Williams mais dont le père est investisseur chez McLaren. Et pourquoi pas Sebastien Bourdais, dont l’expérience en Indycar est incontestable et qui ne semble pas ravi chez Dale Coyne ?
L’avis de leblogauto.com
L’arrivée de McLaren est évidemment un très gros coup pour l’Indycar. Et si Alonso se lance au final dans le grand bain, une explosion médiatique est à prévoir. Par contre, McLaren aura-t-elle les reins assez solides pour mener avec succès le programme Indycar sans compromettre le programme F1 qui est en pleine renaissance ?
Source : Indycar
images : Indycar, McLaren
En 2019, McLaren s’est associé avec Carlin qui debute dans la serie . Autant se tirerune balle dans le pied direct.
Avec SPM, ca devrait aller mieux,la structure est etablie !!
Ericsson, Vandoorne, Nasr, etc. les candidats ne manquent pas je pense.
Surtout quand on voit les résultats de Rossi, « jeté » par la F1 par exemple.
Par contre, cela pourra sans doute permettre à Alonso de faire les 500 miles sur une voiture supplémentaire…à moins qu’il trouve une écurie de F1 qui accepte ses caprices :/
« Par contre, McLaren aura-t-elle les reins assez solides pour mener avec succès le programme Indycar sans compromettre le programme F1 qui est en pleine renaissance ? »
On ajoute aussi l’envie d’aller en WEC.
Financièrement, ce ne sera pas la présence en Indycar qui va les ruiner. Ce n’est pas très cher de faire une saison.
https://www.nouvelobs.com/sport/20160316.AFP0129/indycar-couts-moindres-et-suspense-garanti.html
Chassis unique. Moteurs « uniques » (ou presque) et pas d’évolution. Boite de vitesse unique. Aéro unique. Nombre de mécano limité. La plupart des courses se font aux USA. Etc…
L’indycar, c’est juste du vrai sport auto, ou le passionné peut déambuler partout, les voitures sont simples et performantes, bref, un certain parfum de la F1 des 70’s ! Après des années difficiles, le retrait de sponsors cultes (Target chez Ganassi, les cigarettiers avant, etc..) le championnat remonte la pente durement mais surement !
C’est très malin de la part de McLaren d’un point de vue développement aérodynamique. Les Indycar actuelles exploitent beaucoup plus l’effet de sol que les F1 actuelles. En 2021, les prochaines F1 pourront utiliser beaucoup plus l’effet de sol… McLaren va engranger de l’expérience et prendre de l’avance sur le développement aérodynamique de ses futures F1.