Tesla : 291 M d’euros de taxes annuelles pour Shanghai

Dans le cadre d’un contrat avec les autorités locales, Tesla s’est ainsi engagé à payer à la Chine à terme environ 2,2 milliards de yuan (291 millions d’euros) de taxes annuelles.  Et ce, pour un site dont le coût est chiffré par le gouvernement chinois à 50 milliards de yuans (6,4 milliards d’euros).

Vaste défi financier

Vaste défi tout de même pour le constructeur : compte-tenu de telles « ponctions » fiscales, Tesla devra générer des bénéfices dès la fin de l’année 2023, sous peine d’être contraint de se « débarrasser » de son premier site de production hors du territoire américain. Ou plutôt de le rendre au gouvernement de Shanghai, le terrain n’ayant pas été acheté mais loué.

La Chine est loin d’être perdante sur le dossier, puisque Tesla s’est également engagé auprès du gouvernement chinois à investir 2 milliards de dollars pour son site de Shanghai durant les cinq prochaines années.

Vaste défi en terme de production

Selon Bloomberg , Tesla a pour objectif de produire 500 000 voitures lors de la Gigafactory 3 au cours des 12 prochains mois. Mais le constructeur a déclaré lors de la présentation des résultats du deuxième trimestre être « impatient de commencer la production en Chine d’ici la fin de cette année ». Ajoutant qu’en fonction du calendrier de mise en œuvre de la Gigafactory de Shanghai, Tesla continuera « de cibler la production de plus de 500 000 véhicules au niveau MONDIAL au cours de la période de 12 mois se terminant le 30 juin 2020. » Une sacrée différence …

« Nous pensons que les dépenses en capital et les recettes fiscales seront réalisables, même si notre production réelle de véhicules était de loin inférieure aux volumes prévus » a par ailleurs ajouté Tesla.

L’avis de Leblogauto.com

Cette implantation chinoise s’avère tout de même bien risquée pour Tesla, il n’en demeure pas moins qu’elle « tombe » au bon moment, en pleine guerre commerciale entre Trump et la Chine. Le constructeur pourra ainsi s’affranchir des fameux droits de douane, utilisés par les Etats-Unis comme une véritable arme économique.

Le défi financier est tout de même de taille.

Sources : Tesla, Bloomberg

(11 commentaires)

  1. 291M€ sur 500k vehicules, ça fait 582 €/vehicule, soit moins de 2% du prix de vente moyen (est~45k€). Par rapport aux 40% de taxes à l’import imposées par la Chine, c’est en fait une toute bonne affaire…
    Soulignons également que Tesla est l’unique constructeur autorisé à produire sans passer par une joint-venture chinoise, et ça en fait un excellent deal.
    Il y a un risque, mais je le vois plutôt dans la faculté de Tesla à stabiliser/dominer ses coûts et dans la conduite autonome (ou mon ressenti est que tout peut se casser la figure à tout moment).

    1. Tesla est pour le moment le seul car il s´est implanté après que la Chine ait annulé les contraintes sur les JV…

    2. A l’heure où la rentabilité d’un véhicule se joue à l’euro près (les bénèfs se gagnent sur le financement et le business après-vente), c’est au contraire énorme. Et ce pour un constructeur qui n’a encore jamais gagné 1 dollar.
      Mais les théories de la rentabilité ne semblent pas s’appliquer à Tesla …

      1. Oui, enfin, non, tout de même pas.
        Si on sort du cas bien particulier de Tesla, et qu’on reste sur le segment du premium plus « tradi », une version sportive d’une Allemande premium du segment E (donc entre 80 et 95k€ en fonction du modèle et options) peut tout à fait avoir une rentabilité unitaire nette de nettement plus de 40k€.
        Avant R&D, coûts fixes etc.

        582€ de plus dans les coûts de production, c’est énorme d’une manière générale. Mais comparé aux taxes, c’est une belle économie qui permet de rester compétitif sur le plus gros marché auto du monde.

  2. En tout cas le Gouvernement chinois sera le seul avec Musk (il s´est bien goinfré en vendant ses actions) à faire des profits grâce à Tesla 😛

    1. tout ca disparait en 2022.. avec 1er effet legal depuis Juillet 2018..
      Le but des chinois maintenant est de transformer leur dollars en quelquechose hors Chine pour réduire leur dépendance americaine et éviter qu’une dévaluation du dollars les pénalise trop… donc investissement chez Daimler et autres mais en dollars… ici Telsa s’engage sur des yuan

  3. Messieurs (et mesdames) les journalistes, pourriez-vous à l’occasion de faire un rapide petit bilan des « Tesla Factory » et des « Gigafactory »
    -sur la mise en service
    -leurs capacités avec les dates.
    -les dates des futures mises en service pour les nouvelles.
    -l’implantation en Europe.
    Cela semble grossir de partout, mais se faire une idée une taille de leur capacité au 1er janvier 2020, puis au 1er janvier 2021, etc. est extrêmement difficile.

    1. se faire une idée une taille de leur capacité au 1er janvier 2020, puis au 1er janvier 2021, etc. est extrêmement difficile. —–> c’est le but , pour Tesla (et les autres)
      semer le flou à fort d’annonces en tous sens …
      merci pour le mesdames 😉

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