BMW : la production moteur sortie en partie du Royaume-Uni

Transfert de production en Afrique du Sud

La production des moteurs a été transféré du Royaume-Uni vers l’Afrique du Sud, où BMW fabrique actuellement le X3.

L’usine britannique BMW de Hams Hall ne produit plus désormais de moteurs destinés à l’Afrique du Sud, ce qui constitue évidemment une mauvaise nouvelle pour le Royaume-Uni, a reconnu lui-même le directeur de la production de BMW, Oliver Zipse, pressenti comme favori pour être le nouveau directeur général du constructeur, si l’on en croit des sources proches du dossier. Selon lui,  cette situation  n’a toutefois rien de catastrophique.

Ne pouvant être considérés après le Brexit comme produits de l’UE, les véhicules et moteurs produits sur le territoire britannique devront être soumis aux taxes d’importation de l’Europe.

Argument mis en avant mardi par Oliver Zipse pour expliquer la stratégie industrielle du constructeur.

Un porte-parole de BMW a par ailleurs déclaré que les volumes produits sur le site de Hams Hall seraient stables cette année et que l’usine exporterait davantage vers les États-Unis.

Pour rappel, à l’heure qu’il est, il est convenu que le Royaume-Uni quitte l’UE le 31 octobre prochain. Jeremy Hunt et Boris Johnson, tous deux candidats au poste de Premier Ministre – après la démission de Theresa May – se sont dits prêts à une sortie sans accord (hard Brexit), mais si un tel scénario ne constitue pas leur option préférée.

Craintes de droits de douanes

L’industrie automobile britannique, qui connaît une baisse de ses ventes, de sa production et de ses investissements depuis 2017, redoute pour sa part qu’une sortie désordonnée ne conduise à la mise en place de droits de douane tarifs pouvant atteindre 10%, craignant parallèlement que des procédures administratives longues et complexes et des coûts supplémentaires ne pénalisent ses affaires.

Quota de production locale …  européen

Autre élément et non des moindres : les accords de libre-échange exigent souvent une quantité minimale de production locale comprise dans une fourchette de 55 et 60%. Si les composants britanniques sont comptabilisés à l’heure actuelle comme autant de produits manufacturés au sein de l’Union européenne, cela ne pourrait plus être le cas à terme.

L’avis de Leblogauto.com

Taxes et coûts de transports ont ainsi eu raison des bonnes intentions de BMW de préserver l’emploi en Europe … Plus rentable désormais pour le constructeur de réunir en une même place – l’Afrique du Sud – la fabrication du X3.

Autre élément notable : mars 2019 a  représenté le meilleur mois de l’histoire de BMW en terme de résultats commerciaux. Une performance rendue possible grâce aux principales régions commerciales du groupe, parmi lesquelles la Chine et les États-Unis où  le constructeur a réussi à augmenter ses ventes, dépassant ainsi la tendance du marché.

BMW était ainsi la marque premium la plus vendue au premier trimestre 2019 outre-Atlantique. D’où l’intérêt de revoir sa stratégie industrielle et d’exporter plus de moteurs vers les Etats-Unis ?

Sources : BMW, Automotive News, Reuters

(29 commentaires)

      1. Il est dit que l’on peut trimballer un conteneur EVP chargé sur 20.000 km pour le prix d’un ticket de métro !
        Les porte-conteneurs fonction au fioul lourd proche du déchet industriel en pleine mer !

    1. A qui la faure, aussi ? Est-ce BMW qui a imposé aux britanniques, en leur mettant un couteau sous la gorge, qu’ils devaient voter OUI au brexit ?

    2. le salaire mini est a 220€ donc le cout transport est compensé par les salaires bas.
      La deuxième fédération syndicale du pays, la Saftu, a dénoncé « un salaire d’esclave ».

  1. Le Brexit on s’en fou… les anglais se foute royalement de l’EU depuis l’es début de l’Europe et n’a été qu’un moyen pour eu d’obtenir le beurre et l’argent du beurre et tout le monde le sait !
    Ils ont jouer et malheureusement perdu… mais ça n’est que temporaire, le Royaume Unie avec le commonwealth n’a rien à craindre/perdre commercialement avec l’Europe.

    1. Il n’y a pas un marché commun, pas d’accord commercial entre les pays du Commonwealth (sinon, de facto, leur produits et les hommes auraient eu l’accès à l’UE aussi, indirectement via la Grande Bretagne)

    2. Ah… Il faut peut-être rappeler à notre ami @aurel 77 que, tout comme la France du Général, l’Angleterre de Churchill et Édouard VIII n’existe-plus.
      Il suffit de voir la nationalité des armes achetées par les pays du Commonwealth qui sont dorénavant rarement les mêmes du Royaume-Uni… Chose quasi-impensable avant 1950.

  2. @robert
    N’abuses pas du Chiantî, hein. Un Seb/Pagani intelligent c’est comme l’Atlantide, un mythe.?

    @Seb/Pagani.
    Ils envoient « mes daubes » Alfa par vaisseau spatial. Ils ont fait appelle au capitaine Kirk et l’Entreprise pour les y transporter, c’est plus écologique.
    Bouffon un jour, bouffon toujours le Seb.?

      1. Le probleme est de quel coté du manche ? du coté de l’europeen qui achete au britannique ? ou des britanniques qui vendent…
        Donc idem, on peut dire que l’UE a besoin du RU…

    1. En même temps Vauxhall étant Opel en rebadgé, m’étonnerait que PSA se prive d’un moyen simple de rationaliser la production…

    2. ….ou peut-être que le Brexit favorisera la production des Astra et autres véhicules du groupe en UK, pour contourner la taxe d’importation

  3. ben oui la france afrique ca n’existe plus… l’algerie et d’autres pays en afrique no pas le franc CFA lié à la banque de france et ces pays bien sur, ne sont pas geré par la France… c’est bien connu.

    1. Produire en Afrique du Sud coute moins cher qu’en UK
      L’avantage de produire en UK, c’est d’éviter les taxes d’importation, au standard OMC, en cas d’absence d’accords. L’usine anglaise exporte ses moteurs aux autres usines de BMW, tant en UE qu’en dehors de UE
      Si demain, les Anglais quittent l’UE sans accords, alors ça ne vaut plus le coup de produire en UK. Made in UK ou Made in SA, ça sera taxé du même pourcentage (10%). Autant produire ailleurs là où c’est le moins cher.

    2. Entre l’UE et l’Afrique du Sud, il y a depuis 15 ans l’ACDC (comme le groupe) ou Accord sur le commerce, le développement et la coopération, qui concrétisait des années d’accords divers.
      La coopération avec l’Europe a débuté en 1994 après la fin de l’apartheid.
      L’UE est légèrement excédentaire sur ces échanges (23 milliards d’un côté, 18 de l’autre environ).

      1. Mais surtout, les entreprises ont horreur de l’incertitude.

        Le Brexit n’est pas réglé et l’horloge tourne. Résultat, bcp ont commencé à changer leur fusil d’épaule.
        S’il y a un accord avant la fin de l’année, les entreprises regarderont de nouveau l’Angleterre comme une destination possible, avec des plans qui demanderont des années à se faire.
        Mais comme pour le moment ils n’ont pas d’info fiable, stable, claire…et bien ils regardent ailleurs.

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