Retour aux fondamentaux
Après des SQ8, S4, S5, S6 et S7 proposées en diesel sur le vieux continent, au grand dam des puristes, Audi revient à l’essence avec la S8. Le politiquement correct peut aller se rhabiller. Le V8 Biturbo essence de 4.0 litres fait son retour, avec des arguments en béton : 571 chevaux (soit…1 cheval de plus que la R8 V10) et 800 nm de couple, le tout associé à la transmission Quattro pour faire passer la cavalerie. C’est 51 chevaux de plus que l’ancienne S8 mais un peu moins que la BMW M760Li et encore loin des 630 chevaux annoncés de la Mercedes S65 AMG. Une version S8 Plus est sans nul doute dans les cartons.
Histoire de se plier poliment aux tendances du moment, l’hybridation légère est de la partie, sous la forme d’un système MHEV qui associe une batterie de 48 volts à un alternatodémarreur. Audi annonce ainsi un gain de 0,8 litre aux 100 kilomètres, ce qui reste à vérifier en conditions réelles de conduite. La S8 profite également de la désactivation des cylindres, qui permet de réduire la consommation lorsque le conducteur ne sollicite pas toute la puissance. La différentiel sport, les quatre roues directrices ou encore la suspension pilotée prédictive permettront à la bête d’offrir une tenue de route irréprochable. L’Audi S8 propose aussi en option un freinage carbone céramique avec des disques de 420 mm à l’avant et de 370 mm à l’arrière. Par contre, les chiffres de performances n’ont pas encore été communiqués.
Big Brother is driving you
Pas moins d’une quarantaine d’aides à la conduite sont installées à bord, dont un système original de communication avec les feux tricolores, qui anticipe les changements de couleur et donc permet au conducteur de moduler sa conduite, évitant ainsi d’inutiles décélérations et/ou accélérations. Bourrée de technologie, la S8 embarque entre autres six cameras, des dizaines de capteurs et un scanner laser pour monitorer en permanence les mouvements du véhicule.
Notons aussi la possibilité de converser avec…Alexa, l’assistant vocal d’Amazon. Petit à petit, l’oiseau fait son nid !
Sport chic
Côté look, la S8 adopte évidemment la calandre béante single frame plus anguleuse et les oripeaux « S » line qui vont de droit, mais pas question de la transformer en bête de Fast and Furious. Ce n’est pas la même clientèle ! Le luxe et la sobriété ne sont pas sacrifiées. La S8 ne propose donc pas de changement radical par rapport à l’A8 classique, avec une carrosserie plutôt sage au final. L’évolution la plus nette par rapport à sa devancière se situe au niveau des ouïes latérales plus acérées, qui alourdissent un peu le trait, et de spoilers plus travaillés au niveau aérodynamique. L’arrière de la S8 apparaît plus équilibré. Toutefois, les deux sorties d’échappement S, les étriers de freins rouges, les jantes 21″, les chromes et – nec plus ultra- des valves d’échappement accentuant la sonorité du moteur suffiront.
A l’intérieur, le savoir faire Audi n’est plus à démontrer, avec une finition extrêmement léchée qui fait la part belle au high tech, comme en témoignent les deux écrans tactiles de la console centrale. Le caractère sportif de la S8 est mis en valeur par la sellerie et des inserts carbone un peu partout.
En Europe, la S8 ne sera proposée qu’en format « standard » (5,17 mètres) tandis qu’une version longue de 5,30 mètres sera proposée sur les marchés nord-américains et asiatiques.
Images : Audi
L’avis de leblogauto.com
Vitrine technologique de la marque aux anneaux, la S8 évite la surenchère visuelle, dont se chargeront avec plaisir les Abt, Mansory et consorts. Sous le capot, l’esprit sportif est sauf avec un moteur essence surgonflé qui semble vouloir faire un pied de nez à la déferlante électrico-hybride. Un chant du cygne ?
Tres bien mais j’aurais plutot vu ce vaisseau en TDi et les S4 ou S6 en TFSI.
Et combien au 100km en conduite réelle avec une telle cavalerie ?
10 litres à 140 ?
Environ
14 l/10 réels, 4 l/100 affichés une fois le logiciel activé !
Angela et le commission européenne vont faire leurs chèques.
J’ai vécu 5 ans à 1km de la commission et je vis maintenant à 2km du parlement à Strasbourg. Je n’ai toujours pas vu de S8 de fonction…
Quelques A8 diesel, des séries 5 et surtout, pour l’immense majorité des employés, le vélo et le métro!
On a beaucoup critiqué Audi pour son conservatisme esthétique, mais après les créations récentes, sans même parler de l’orientation récentes de BMW vers la laideur assumée, je trouve cette A8 d’un classicisme agréable.
Les Audi sont généralement belles, mais d’un classicisme qui bat parfois des records.
L’A8 donne l’impression de voir le même design depuis 1/4 de siècle.
Le Q7 assez clivant au début, c’est transformé comme un gros break rehaussé extrêmement banales..
Seuls les petits SUV se veulent être plus originaux avec des résultats, plus ou moins, réussit.
Enfin, pour revenir à la S8, sa présence est plus symbolique qu’un réel enjeu de volume et de masse de gains.
Il a quelques années, Audi était déjà très conservateur dans son design, mais nous gratifiait de quelques belles réalisations : première A5, premières TT… pour ne citer que les plus réussies. Et savait aussi faire des créations originales, par exemple la première Q5 (Pas un canon de beauté, mais plutôt agréable pour un SUV).
Depuis, ce ne sont que des horreurs (tous leurs SUV), des gâchis (nouvelle A5 qui a perdu toute son âme, nouvelle a1) ou des copier-coller (a3, a4, a6, a8).
Donc à tout prendre, je préfère encore la dernière catégorie. En attendant qu’ils retrouvent un nouveau Walter da Silva.
Ça tourne en rond chez Audi… rien de transcendant question style…
Quelle calandre énorme. Et le volant bien moche.
Positivons, ce n’est pas un SUV……
Pas un chant du cygne, une concurrente de Bentley pour ceux qui veulent un peu de discrétion.
575 cv face aux 600 ( et exactement le même couple ) de la BMW M760i ?
Audi risque de se joindre aux « M Competition » et « AMG S » avec une potentielle « S8 Plus » un peu plus tard ?
Sans doute pas le même tarif. Et les jours du V12 6.6 sont comptés.