Au menu ? Un vote pour revenir aux pneus Pirelli 2018. Cette saison, Pirelli a introduit des gommes avec une bande de roulement plus fine de 0,4 mm. La fenêtre d’exploitation est donc plus étroite. Ce changement est avancé par certains pour expliquer les difficultés pneumatiques que rencontrent certaines équipes – surtout celles qui ont peu chargées en aéro comme Ferrari – et pour justifier aussi la domination écrasante de Mercedes. Le dernier grand prix de France, qui s’est transformé en procession ronronnante avec des pilotes cantonnés au rôle de gestionnaires de gommes, a-t-il servi de détonateur ? Christian Horner, directeur de Red Bull, était monté au créneau début juin: « Je pense que ce changement est une chance pour eux. Sur une voiture d’habitude dure sur ses pneus, notamment les pneus arrières, cela a fonctionné pour eux et leur a donné une bonne fenêtre. »
La proposition avait peu de chances d’aboutir, puisqu’il fallait 70% des voix au minimum pour qu’elle passe. Or, le résultat montre une ligne de fracture très nette : Ferrari, Red Bull et leurs écuries satellites (Haas, Alfa Romeo, Toro Rosso) prônaient un retour en arrière en cours de saison, tandis que Mercedes et Renault (ainsi que leurs équipes affiliées Williams, Racing Point et McLaren) ont voté non. Outre le fait que ce retour en arrière aurait été perçu comme une manœuvre grossière destinée à relancer artificiellement le suspense en contrecarrant la domination de Mercedes, les coûts induits et les doutes quant à la réelle efficacité d’un retour aux pneus 2018 ont été avancés pour argumenter contre cette proposition.
Toto Wolff, directeur de Mercedes AMG F1, a été moins évasif en estimant que cette proposition été faite par des écuries « motivées par l’intérêt d’accroître leur propre niveau de performance par rapport aux autres ». On se rappelle que Pirelli avait déjà introduit en 2018, à Barcelone puis au Castellet, des pneus à la bande de roulement plus étroite que celle utilisée en essais hivernaux, ce qui avait remis Mercedes en selle après un début de saison à l’avantage de Ferrari.
Malgré tout, un consensus s’est dégagé pour demander à l’avenir des pneus à la fenêtre d’exploitation plus large et pourquoi pas pour tester les prototypes des gommes 2020 pendant des essais libres de la saison en cours.
L’avis de leblogauto.com
Les problèmes sont nombreux, mais le facteur pneumatique joue un rôle déterminant dans le manque de spectacle actuel. Le niveau de performances et d’exploitation ne sont pas les seuls bémols à souligner, car les pilotes ont beaucoup de mal à attaquer avec ces gommes. Un comble pour la F1, qui n’est pas une discipline d’endurance. C’est même l’Endurance désormais qui propose le plus d’attaque en piste !
2018 : on change les pneus pour aider Mercedes et personne ne dit rien.
2019 : pas possible de faire la manipulation inverse pour les autres teams.
Aaaahhhhh… équité quand tu nous tiens !
maFIA.
Quand la F1 aura compris que les pneus Pirelli ne valent rien, un grand pas aura été franchi.
Vivement le retour de plusieurs marques (mais je dois trop rêver).
« Vivement le retour de plusieurs marques »
+1. Au moins on aurait plus de spectacle.
sinon avant il y avait plusieurs manufacturiers… on pouvait changer de contrat quand on pouvait pas les exploiter… developper les pneus… ah oui tiens développer les pneus?!
Pirelli a bien développé les pneus…par rapport à ce qu’on lui a demandé de faire
Oui c’est bien sûr vrai, je précise donc: je voulais dire développer en cours de saison ou pour s’adapter à la concurrence ou à la contrainte des clients.
L’absence de compétition fait qu’on développe juste vis à vis d’un cahier des charges, pas dans l’optique de recherche de performance ou en collaboration avec les écuries. D’autant que les jetons limitant le potentiel d’adaptation des écuries, s’ils n’ont pas su intégrer les pneus qu’on leur a présenté en Septembre, eh bien en Mars ils ont un bousin qui mange du pneu jusqu’à mai au mieux.
Il faut néanmoins reconnaître que cela a plus favorisé Mercedes qu’autres choses.