Essai Mercedes Classe-B B180 de 136 ch

La réinterprétation du monospace par Mercedes

Dans un monde désormais dominé par les SUV, il reste encore quelques irréductibles monospaces. Le Mercedes Classe-B entend bien rappeler aux familles qu’on peut encore les apprécier, et ne pas céder aux sirènes des véhicules surélevés. Mais pour ça, le constructeur à l’Etoile avance des arguments. D’abord cela passe par un design plus élancé, qui l’identifie moins comme une voiture de type « parental ».

Pour autant, on ne trompe pas vos yeux aguerris. Simplement Mercedes a en somme arrondi les angles. Dans le genre, le Classe B se fond dans la masse, avec une touche d’élégance typique de la maison. Son regard moderne et ses jolies jantes le mettent ainsi au-dessus de la mêlée, même par rapport à un Active Tourer qui paraît un peu moins premium que son concurrent de Stuttgart.

Une Classe A plus spacieuse

A bord, on entre clairement dans le plus luxueux et technoloqique monospace du marché. Il donne un méchant coup de vieux à tout ce qui existe déjà en la matière. Logiquement on retrouve une planche de bord quasiment identique à celle de la Classe A. On remarque en premier les incontournables écrans sous l’énorme dalle de verre. La finition relève plus de la berline, que du véhicule familiale par excellence. On craque sur certains détails, comme les aérateurs.

Mercedes promet avec son système MBUX une reconnaissance vocale impressionnante. C’est effectivement le cas, malgré certains ratés. Avec le temps, cet équipement comprend mieux vos demandes. En tout cas il a su nous mettre sur le chemin du village naturiste près du Cap d’Agde… De la place, il y en a à l’arrière sur la banquette n’offrant pas de sièges indépendants. Rien de fou en termes de chargement avec un coffre de 455 litres. Le plancher presque plat s’obtient en rabattant les assises, une manœuvre impossible depuis le coffre.

Une consommation plutôt bien maîtrisée

Sous notre petit capot, un 4 cylindres essence de 136 chevaux, partagé avec le partenaire industriel Renault. Il s’agit du plus petit moteur de la gamme. Sauf si vous avez en tête de jouer les Lewis Hamilton avec ce monospace, vous vous contenterez de cette cavalerie. Il fait le job, avec des reprises suffisantes pour assurer ses dépassements. Quand on le sollicite, il ne fait pas vraiment dans la discrétion.

La transmission automatique à 7 rapports va plutôt bien à ce moteur. A terme une boîte mécanique sera disponible. Elle participe à la douceur de vivre à bord du Classe B. Les passages largement lissés ne donnent pas envie de prendre la main, malgré le mode séquentiel disponible. En outre elle permet une maitrise de la consommation entre 6 et 7 litres, sans devoir jouer les champions de l’éco-conduite.

Il se conduit comme… une Classe A

L’agrément de conduite de bon niveau passe aussi par ce chassis plutôt bien équilibré, doté ici d’une suspension pilotée. Le confort s’avère de bon aloi, la moindre des choses me direz-vous. Surtout, on n’a pas vraiment l’impression de conduire un monospace. On retrouve des sensations de Classe A, avec le siège remonté au maximum. Dès lors, même avec une assise plus haute que dans la compacte, on prend du plaisir derrière le volant.

Elle ne s’avachit pas exagérément sur ses appuis, sans non plus se montrer trop rude en amortissement. On apprécie son comportement, qui l’éloigne d’une philosophie de bétaillère tout juste bonne à ne pas faire vomir les enfants. En fait on oublie complètement la carrosserie de la voiture. La frustration finit par nous gagner, à cause justement des 136 chevaux. On en veut tout simplement plus, pour encore mieux booster le plaisir.

Dès 32 500 €

Le Mercedes Classe B vient dynamiter un marché des monospaces en nette perte de vitesse. En effet, rares sont ceux qui offrent tout d’abord un habitacle aussi premium, sans oublier un agrément de conduite de compacte dynamique. Il oublie peut-être en passant quelques fondamentaux, comme des sièges indépendants et des rangements pratiques. Côté prix, notre version d’essai s’échange contre 37 450 €, on le rappelle avec le moteur « d’entrée de gamme ».

+ ON AIME
  • L’un des plus jolis monospace du marché
  • Ambiance à bord
  • Certains équipements que la concurrence ne possède pas
ON AIME MOINS
  •  Une banquette et pas des sièges indépendants
  • Un plancher pas tout à fait plat banquette rabattue
  • Plutôt cher pour un monospace

Mercedes Classe B
Prix (à partir de) 32 500 €
Prix du modèle essayé 37 450 €
Moteur
Type et implantation 4 cylindres en ligne turbo Ess
Cylindrée (cm3)  1 332
Puissance (kW/ch) 100 / 136
Couple (Nm)  200
Transmission
Roues motrices  Avant
Boîte de vitesses  Automatique
Châssis
Suspension avant  McPherson
Suspension arrière  Multibras
Freins  À disques
Jantes et pneus  205/55 R17
Performances
Vitesse maximale (km/h)  212
0 à 100 km/h (s)  9,0
Consommation (jantes 18 pouces)
Cycle urbain (l/100 km)  7,4
Cycle extra-urbain (l/100 km)  4,2
Cycle mixte (l/100 km)  5,4
CO2 (g/km)  123
Dimensions
Longueur (m) 4,42
Largeur (m)  1,85
Hauteur (mm)  1,56
Empattement (m)  2,73
Volume de coffre (l)  445
Réservoir (l)  43
Masse à vide (kg)  1 415

Illustrations : Le Blog Auto

(voir album dans Envira)

(13 commentaires)

  1. Monospace oui, familial non. Une compacte surélevée avant tout. C’est le GLB qui fera le job familial.

  2. ah oui ça ne fait plus saliver mais il y a toujours une clientèle.
    Plus les loueurs aux Aéroports bien entendu.

  3. pour info : la prochaine génération de scenic et grand scenic seront des SUV type 3008/5008
    il n’y aura plus de monospace chez Renault
    espérons que mercedes, vw, etc… en garderont au moins un dans leur catalogue

  4. N’achetez jamais Mercedes Benz surtout class B!!!!!!! Moteur HS à 180000 km !!!!! Et aucun retour de Mercedes !!!! J’ai failli perdre ma vie avec ma famille sur l’autoroute !!!!
    Un conseil = évitez les !!!!!

      1. Pourquoi pas oui !!!! Mais c’est quand même honteux de leur part !!! Moteur HS de chez Mercedes sur une bagnole de 2012!!!!!!! Ils nous font rire avec leur pub mensongère !

    1. C’est normal, une Classe C de 2018 et moins de 60000 kms, en panne 3 fois.
      La précédente, une Classe C de 2016, 40000 kms et en panne 2 fois
      La précedente, une CLA de 2013, en panne tous les mois…

      Je ne les ai pas choisies de pleins gré. Mais force est de constater que la qualité de l’électronique est à déplorer. Et aucun garage ne trouve les pannes à long terme. La dernière, il y avait trois classes C sur deux jours avec la même panne. Le dealer excédé a contacter la maison mère.

      J’ai eu des classe A en 2004 et 2006, c’était pas très beau mais c’était fiable.

    2. Bussi : j’ai déjà vu des pannes Mercedes Que se passe-t-il en réel dans le diagnostic moteur HS ? c’est quoi qui a fait défaut ? Haut moteur ? quelle type de casse ?
      Ce peut être intéressant de savoir précisément : cause et conséquences, finalités ? Merci.

  5. La B est un bon concept qui perdure….
    Une allure de compacte rehausee / un volume interieur tres confortable / des dimensions exterieures contenues …..le tout avec la qualité et le niveau de prestations Mercedes !

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