Un malus 2018 record : merci l’essence

En baissant – légèrement – le seuil du malus pour 2018, l’Etat a fait passer le nombre de véhicules au catalogue soumis au malus d’un peu plus de 2 700 en 2017 à plus de 3 400 en 2018. Certes sur de petits montants souvent. Mais, les petits ruisseaux font les grandes rivières. Pour l’Etat, c’est un surplus de 170 millions d’euros par rapport aux prévisions selon un rapport de la Cour des Comptes.

Dans le projet de loi de finance 2018, le malus était attendu à un total de 388 M€ réparti sur 500 600 véhicules. Finalement, tout est différent. Ce sont 640 300 véhicules qui ont été touchés par le malus pour un total donc de 558,9 M€. Si le nombre de véhicules vendus avec malus est passé de 366 347 en 2017 à 640 030 en 2018, le malus moyen a baissé. En effet, de 960 € par voiture, il est passé à 873 €.

Mais, ne croyez pas que ce surplus soit allé dans la poche de l’Etat. Non, car les aides versées pour l’achat de véhicules moins polluants ont atteint 550,82 M€ en bonus (185,82 M€) et en prime de conversion (365 M€ pour 208 559 bénéficiaires). Tant les recettes que les dépenses devraient croître en 2019 et la Cour des Comptes craint un manque de crédit en cours d’année pour le paiement des primes de conversion. Certains particuliers (ou garagistes servant de relais) ont dû patienter de nombreux mois avant d’être remboursés de la prime de conversion. Cela pourrait s’aggraver en 2019.

Achetez des véhicules très émetteurs de CO2, merci

Pour éviter cela, les différents programmes d’affectation ont été revus pour que légalement l’Etat puisse payer les primes de conversion sans attendre les recettes au préalable. Si la Cour des Comptes salue cette plus grande souplesse, elle souligne néanmoins que « Le lien entre le malus automobile et les aides est par ailleurs partiellement rompu, remettent en cause l’objectif initial du Compte d’Affectation Spécial ». Jamais contents en résumé à la CdC.

En 2019, les primes à la conversion devraient doubler et le total des aides versées croître de 50% à plus de 946 M€. Pour que le système ne soit pas déficitaire comme à ses débuts, achetez des véhicules essence et si possible bien émetteurs de CO2. L’Etat vous remerciera.

Les émissions moyennes de CO2 des véhicules vendus en 2018 s’établissent à 111,8 g de CO2/km. C’est à peu près le niveau de 2014/2015 et cela devrait continuer d’augmenter en 2019, tant avec le WLTP (qui mécaniquement fait remonter le calcul des émissions de CO2) qu’avec le retour en grâce des moteurs à essence. On est très loin des 95 g/km visés en 2020 !

Pour lire la « note d’analyse de l’exécution budgétaire 2018 », c’est par ici.

(32 commentaires)

  1. Ca alors le bad buzz sur le diesel au moment où ces moteurs consomment très peu, ce qui réduit les recettes de l’état et les marges de pétroliers, serait alors une question d’argent ? Et ben ca alors je pensais qu’on voulait se soucier de nos poumons et de l’avenir de nos gosses…

    1. Bah, si l’on veut protéger nos poumons –> faut taper sur le diesel, le problème est que; ce sont les vieux diesels qui font vraiment la pollution.
      Si l’on veut protéger la terre du réchauffement –> faut taper sur l’essence.
      Une moitié de solution, la VE alimentée par les EnR et (ou) nucléaire.

      1. Faudrait pas oublier de taper sur les fumeurs aussi(le tabac n’est pas moins nocif que le diesel pour les poumons, le cancer, etc) 🙄

  2. ou plutôt un quart de solution, puisque tu l’as dit toi meme que les énergies intermittentes sont associées aux centrales à gaz (donc CO2), afin de prendre le relais quand ça ne produit pas.
    Maintenant, si on se contente du nucléaire, alors la question des centrales à gaz ne se poserait pas, puisqu’il n’y a pas de problème d’intermittente…
    La réduction du CO2 est il vraiment ton objectif, SGL? Si oui, alors il faudrait opter pour les solutions les plus efficaces, et pas celles à demi-mesures

    https://www.leblogauto.com/2019/05/bilan-t1-2019-europe-electriques-hybrides.html
    « Depuis toujours un parc éolien fonctionne de concert généralement avec une centrale thermique, généralement à gaz où il n’y a besoin qu’appuyer sur un seul bouton pour que cela fonctionne à pleine puissance.
    Le nucléaire, c’est autre chose, l’inertie des montées de puissance est trop longue. »

    1. Tout se gère @wizz, plus tu auras de différents EnR en service, plus tu réduiras le fonctionnement des centrales à gaz d’appoints (gaz qui peut venir de la biomasse).
      + le smart-grid.
      Rien n’oblige à avoir plus de 70% de nucléaire pour pouvoir respecter l’environnement, et même pour des raisons purement économiques.

  3. la faute à l’essence … ou au fait que pendant des années on achetait trop de diesel (et ce même si on en n’avait pas besoin car on roulait peu avec notre auto) et que quand il y a eu le rééquilibrage qu’on connais depuis des années cela a eu les conséquences décrites ici ? Autrement dit, si le CONsommateur aurait fait les bons choix dés le début, on aurait pas eu le petit coup de pied au c** qu’on a aujourd’hui, non ?

  4. @Thomas
    Sauf que le tabac n’est nocif que pour les poumons du fumeur (ou de son voisinage immédiat)

    1. Avec l’augmentation régulière du paquet de clopes, je pense que l’Etat n’a pas oublié de « taper les fumeurs »
      D’où des recettes fiscales qui suivent la même pente ascendante.

  5. Si on malussait certains commentaires ici ou ailleurs sur les réseaux sociaux, la planète serait déjà sauvée

  6. @SGL : oui et non.

    Plus d’EnR veut simplement dire une part plus importante de l’électricité intermittente.
    Si on veut réduire les centrales d’appoints, cela veut dire que l’on doit prévoir largement plus d’EnR que nécessaire, au cas où une partie ne soit pas dispo.
    Et donc, « gâcher » de l’électricité.

    Vous allez dire « ah ben on aura qu’à générer du H2 ». Oui, mais c’est une pollution inutile (construction de plus d’éoliennes, de panneaux photo, de barrage, de centrales bio-gaz, etc.)

    Regardez les courbes RTE. On est déjà très forts en prévision et pourtant on doit encore tamponner avec du fioul ou du charbon (ou gaz).
    https://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-consommation > prenez le jour du 1er mars par exemple, ou du 2. La consommation a dépassé largement les prévisions ce jour là. On arrive à des écarts de 1600 MW !
    Comment on tamponne ? On coupe l’électricité à tout le monde ? On relance des centrales « sales » ?
    https://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-mix-energetique

    1. Pas forcément @Thibaut Emme, ça se prépare et ça se gère.
      Les solutions existent déjà pour que cela marche, et je ne compte pas les progrès technologiques dans le futur qui rendra la chose encore plus aisée.
      Pourquoi ne pas utiliser les EnR non-intermittents que pour faire tampon. ?
      https://www.usinenouvelle.com/article/le-faux-probleme-de-l-intermittence-des-energies-renouvelables-pour-le-stockage.N681039
      Faut savoir qu’aussi qu’une éolienne fonctionnent 80 à 90 % du temps (au ralenti la plupart du temps) et de 23 à 30 % en pleine charge (100% de sa puissance), la France dispose 3 façades maritimes avec un réseau de transport d’électricité.
      Une éolienne commence à tourner dès que le vent dépasse une vitesse située entre 9 et 14 km/h. Et s’arrête si le vent dépasse 90 km/h.
      L’expérience montre que l’éolien et le photovoltaïque peuvent se compléter à l’échelle de la semaine ou du mois.
      https://decrypterlenergie.org/wp-content/uploads/1.3-Compl%C3%A9mentarit%C3%A9-%C3%A9olien-PV-1024×328.jpg
      C’est aussi dans les périodes froides de l’année qu’on trouve le plus de vent. À l’inverse, en été, où la production éolienne est plus faible, l’énergie solaire peut prendre le relais, pour alimenter les climatisations et le frigorifique.
      Plus toutes les autres formes de production EnR, les périodes de production tampon sont théoriquement limitées dans le temps et dans l’intensivité.
      Allez si on arrive à être obligé d’utiliser 1 % de la production avec une centrale dit sale ça sera le maximum.

      1. Les gens confondent souvent entre « une éolienne tourne » et « une éolienne produit de l’électricité » (ps: sous entendu produire significativement)

        http://drømstørre.dk/wp-content/wind/miller/windpower%20web/fr/tour/wres/enrspeed.htm

        La puissance produite par une éolienne varie au cube de la vitesse. Tourner 2 fois plus vite signifie produire 2^3 plus d’énergie, soit 8 fois plus
        Avec un vent faible 10 fois moindre, les pales tourneront, mais produiront 10^3 fois moins, soit 1000 fois moins

        Une éolienne de puissance 5MW, avec un vent 10x moindre, produira alors une puissance de 500kW, ce qui est très très très peu au regard de l’installation, et par rapport aux niveaux de consommation du pays.

  7. Amendement 3033 de la LOM voté :
    http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/1831/CION-DVP/CD3033
    « Le titre II du livre III du code de la route est complété par un chapitre 8 ainsi rédigé :

    « Chapitre 8

    « Messages promotionnels

    « Art. L. 328?1. – Toute publicité en faveur de véhicules terrestres à moteur est obligatoirement accompagnée d’un message promotionnel encourageant l’usage des mobilités actives ou partagées, telles que définies à l’article L. 1271?1 du code des transports, des transports en commun ou partagés.

    « Un décret fixe les conditions d’application du présent article. » »
    « EXPOSÉ SOMMAIRE

    Cet amendement vise à créer un message obligatoire visant à la promotion des mobilités actives (marche à pied, vélo, etc.) et des mobilités partagées (transports en commun, covoiturage, etc.) dans toutes les publicités, quel qu’en soit le support, concernant des véhicules terrestres à moteur.  »

    Donc une pub pour une voiture, même électrique, devra comporter un message encourageant à l’usage des mobilités actives ou partagées.

    MM. et Mmes les députés, quand allez-vous au bout du raisonnement et demanderez l’utilisation de l’argent récolté pour le malus dans les TC et les infrastructures piétons et vélos ?

    1. L’influence des SUV est plus marginale que cela.
      Entre 2017 et 2018, la part des SUV n’a pas explosée tandis qu’on a basculé d’un 50/50 en 2017 à un 60/40 (voire 65/35) pour la répartition diesel/essence.

      On compte 10 à 15 g de CO2 de différence entre un modèle essence et un modèle diesel pour des citadines, et souvent 20 à 30 g pour des familiales, monospaces ou SUV.
      Ex : Scenic TCe 115 Life = 129 g/km
      Scenic dCi 110 Life = 100 g/km pour un 0 à 100 km/h en un peu plus de 12 secondes pour les deux.

      En revanche, un Captur dCi 90 life c’est 111 g/km quand la Clio dci 90 c’est 104g/km

      1. Et puis en France, une bonne part de la montée des suv vient de la décru des monospaces. L’un dans l’autre…

  8. @SGL : savez-vous que la nuit on bride les éoliennes à cause du bruit ?

    Perso j’en ai une dizaine dans mon champ de vision à plus de 200° autour de moi.
    Et bientôt 3 de plus sur ma commune (110 000 euros de « loyer » par an, la commune a dit oui !).
    La maison qui se trouve à 400 m de l’éolienne la plus proche (et 600 et 700 m des autres) est contente de cette électricité verte 🙂 qui ne leur rapportera rien à eux.

    Je n’ai rien contre les EnR type éolien ou photovoltaïque, mais déjà si on encourageait (par la loi) l’auto-production (et l’auto-consommation) on se poserait moins la question des sources tampons.

    Combien coûtera l’implantation des XXX éoliennes et des YY km2 de panneaux photovoltaïques pour compenser les ressources « sales » qu’on utilise actuellement ?
    Quelle sera la dépense carbone (et autres polluants) pour créer ces ressources et va-t-on y gagner par rapport aux ressources enlevées ? Si oui en combien de temps ?

    Mais le souci n’est pas de savoir si le solaire et l’éolien peuvent être ‘stockés’ pour ne pas être perdus, le pbm est de savoir combien il va falloir installer d’EnR pour être certains de ne jamais se retrouver en pénurie d’électricité lors d’une mauvaise estimation (journée plus froide que prévue, événement, etc.) ?

    1. L’acceptation des éoliennes est un autre problème, mais je pense que ce n’est pas plus mal qu’une centrale nucléaire !?
      Les éoliennes en mer règlent en partie ce problème.
      Les échanges européens d’électricité existent et sont prévus d’être renforcés.
      https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6d/ElectricityUCTE.svg
      Toutes les dépenses dans les EnR doivent se faire sur le temps, progressivement, sans précipitation.
      La part du nucléaire doit baisser d’environ de 10 % des 72 % actuels tous les 10 ans.
      On commencera par les 6 premiers réacteurs anciens d’avant 1980 CP0.
      Après, il faut conserver au moins 30 % de production nucléaire jusqu’au siècle prochain
      Pour le stockage :
      https://www.sortirdunucleaire.org/Un-epouvantail-a-la-francaise-l
      En Europe, la production continentale de l’énergie éolienne, correspondait à environ 14% de la consommation d’électricité totale, la France, très bien placée avec ses 3 façades maritimes, ce n’est que 4 ou 5 %, ça pourrait monter à 20 % et le solaire également. (- de 2 % aujourd’hui)

    1. implantation nucléaire vs éolienne

      Si on doit construire UNE éolienne ou UNE centrale nucléaire, alors sans hésitation, l’éolienne passera mieux. Sauf que ça ne produit pas la meme quantité d’énergie. Il faudrait « un peu » plus d’éoliennes

      Soit un petit réacteur standard, 1000MW, qui produira constamment
      Soit une éolienne de 5MW, qui produira de manière intermittente, correspondant disons à 20% à pleine puissance de son temps. Il ne faudrait non pas 200 éoliennes mais 1000 éoliennes

      Une éolienne de 5MW a un diamètre de 120m. Afin de ne pas perturber entre elles, il y a des distances à respecter. 2x en diamètre dans le sens latéral, mais 5x en diamètre dans le sens du vent. Comme le vent tourne, alors cela veut dire qu’il faut espacer ces éoliennes de 600m

      -soit on met en ligne, et ça fera une éolienne tous les 600m, sur une distance de 600km. Grosso modo, c’est entre Hendaye et Nantes
      -soit on met sur 2 lignes, et ce sera sur 300km
      -etc…

      .
      Un réacteur de 1000MW, fonctionnant avec un facteur de charge de 80% (arrêt pour maintenance, pour panne…ou réduction de la puissance pour laisser place aux ENR), produit 7000MWh par an
      La France compte 58 réacteurs, pour une puissance de 63GW, soit en moyenne à peu près 1000MW par réacteur

      Remplacer un quart des réacteurs, c’est donc remplacer 15000MW. Et pour ceux qui auront lu depuis le début, c’est remplacer par 15000 éoliennes

      Quelle serait alors l’acceptation des Français avec l’implantation de 15000 éoliennes??? qui ne produirait que 20% de l’électricité consommée en France. Et encore, on n’a pas pris en compte les pertes dues au stockage…

      Flamanville, 3 réacteurs, ça occupe moins de 1km², « plus ou moins » vérifiable sur google maps (image floutée)
      15 réacteurs, sur 5 centrales, c’est 5km² à tout casser

      Je me demande ce qui serait le plus difficile à construire, à faire accepter aux gens:
      -fermer 15 réacteurs et construire 15000 éoliennes?
      -conserver ces 15 réacteurs et ne pas construire d’éoliennes. (Et à terme, en remplacement, ne construire que le batiment du réacteur et celui de la turbine juste à côté: le reste de l’installation est réutilisable)

  9. Ah, les images que les gens ont sur les choses ont la vie dure. Mais parfois, il suffit de vérifier pour en avoir le coeur net

    La France a 3 façades maritimes, avec des vents complémentaires, qui assureraient une production éolienne quasi constante…
    Ouais.
    Vérifions.

    https://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-mix-energetique

    1er mai : la puissance a varié entre 585MW et 2107MW
    2 mai : 1483MW et 3961MW
    3 mai : 826 et 2348MW
    4 mai : 2149 et 8119MW
    5 mai : 2076 et 4524MW
    6 mai : 2085 et 3466MW
    7 mai : 1046 et 2698MW
    8 mai : 741 et 1328MW
    9 mai : 608 et 1474MW
    10 mai : 1421 et 4930MW

    Dans une meme journée, la puissance peut varier d’un facteur de 2, ou d’un facteur de 4
    Sur cette dizaine de jours, la variation a atteint un facteur de 14

    En janvier, la puissance produite par les éoliennes a varié entre 114MW et 13288MW, soit un facteur de 116!!!
    En février, entre 269MW et 12608MW
    En mars, entre 153MW et 13288MW
    En Avril, entre 608MW et 14533MW

    1. La RTE fait aussi des analyses mensuelles. Je reporte quelques une de leur analyses, concernant la consommation et la production éolienne et solaire

      Janvier
      CONSOMMATION Contrairement à janvier 2018, mois historiquement chaud avec 3,4 °C de plus que la normale, janvier 2019 a été conforme à la saison avec une température légèrement en dessous de la normale (-0,6°C). La température moyenne du mois est inférieure à celle de janvier 2018, de 3,7°C. Du fait de cette baisse de température, la consommation intérieure brute du mois s’est établie à 54,02 TWh, en hausse par rapport à janvier 2018 (+5,22 TWh, +10,7%) et par rapport au mois dernier (+6,46 TWh, +13,6%).

      EOLIEN ET SOLAIRE Le soleil a été peu présent ce mois-ci sur la quasi-totalité du pays à l’exception des régions méditerranéennes. Cependant, l’ensoleillement a été plus présent qu’au mois de janvier 2018 et que le mois précédent. Cela se traduit par une hausse de la production solaire (+0,10 TWh, + 34,7%) par rapport à janvier 2018 et par rapport au mois précédent (+0,07 TWh, +21,5%). Hormis le sud de la France, le vent fort a été peu fréquent sur la moitié nord du pays. La production éolienne est en baisse par rapport à janvier 2018 (-1,02 TWh, -25,7%) et par rapport au mois précédent (-0,66 TWh et -18,2%).

      -> par rapport à janvier 2018, les conditions météo défavorables ont fait augmenter la consommation de +5220GWh
      La production solaire a eu une augmentation de +100GWh
      La production éolienne a plongé de -1020GWh
      Le déficit de production éolienne et solaire est donc de 4300GWh. Heureusement qu’on a du charbon, gaz, hydraulique, nucléaire pour compenser cela (4300GWh, ça correspond à 4 heures de fonctionnement du parc nucléaire français)

      1. en février 2019

        CONSOMMATION La température moyenne du mois de février 2019 a été supérieure à la normale de 1,1°C, en hausse de 4,6°C par rapport au mois de février 2018. La consommation intérieure brute du mois s’établit à 44,26 TWh soit en baisse de près de 6 TWh par rapport à février 2018. Corrigée de l’aléa climatique, la tendance de la consommation électrique est en légère baisse (-0,7%).

        EOLIEN ET SOLAIRE Le mois de février 2019 s’est avéré plutôt atypique avec une deuxième quinzaine exceptionnellement ensoleillée sur l’ensemble de la France. Ces conditions ont été favorables à la production solaire, qui atteint 0,76TWh (+53,9% par rapport à février 2018). La production éolienne a baissé et atteint 2,61TWh (-4,4% par rapport à février 2018) en raison de conditions de vent peu favorables sur l’ensemble du mois, en dépit de périodes durant lesquelles le vent a été plus soutenu.

        1. en mars 2019

          CONSOMMATION Ce dernier mois d’hiver est caractérisé par des températures plus douces avec une température moyenne du mois de mars 2019 supérieure à la normale de 1,2°C et en hausse de 2,26°C par rapport au mois de mars 2018. La consommation intérieure brute du mois s’établit à 43,18 TWh soit en baisse de près de 11% par rapport à mars 2018. Par rapport au mois dernier, la consommation intérieure brute a baissé de 2,4% bien que le mois de mars compte 3 jours de plus que février. Corrigée de l’aléa climatique, la tendance de la consommation électrique est en légère baisse (-2%).

          EOLIEN ET SOLAIRE Le mois de mars est caractérisé par un soleil très présent sur l’ensemble de la France ainsi qu’un vent fort principalement localisé dans le nord de la France. La production éolienne et solaire s’établit respectivement à 4,49 TWh et 1,10 TWh. Ces valeurs sont en hausse par rapport à mars 2018 pour l’éolien, (+45,2%) et pour le solaire (+49,6%). Par rapport au mois dernier, la production est également en hausse pour l’éolien (+75,4%) et pour le solaire (+36,8%). La production éolienne mensuelle a été historiquement élevée et s’est établie à 4,2 TWh.

          -> il a fait très chaud en mars 2019, par rapport à mars 2018. La consommation électrique a chuté de 11%…alors que la production solaire ET éolienne a augmenté presque de 50%

          En mars, la puissance des éoliennes a varié entre 153MW et 13288MW. Inutile de préciser qu’à certains moments, « grâce » aux ENR, on a vendu à perte l’électricité aux Suisses (importateur opportuniste pour remplir leur barrages à moindre cout), ou aux Italiens et Anglais (qui sont globalement importateurs nets)….

          …parce que ce vent fort, il était en France, mais aussi en Allemagne, mais aussi au Danemark, et aussi toute l’Europe
          https://www.atlantico.fr/decryptage/3568576/electricite–le-record-de-production-par-les-eoliennes-battu-le-14-mars-est-un-faux-espoir-tristan-kamin

          Qui aime bien chatie bien. Alors alons y. Faisons encore plus de ENR…

          1. même en citant, en recopiant un article de la RTE, pour qu’on puisse lire l’info sans avoir besoin d’aller sur le lien, certain arrive encore à mettre -1

            faut te soigner, bonhomme…

            si au moins, tu avais fait une contre argumentation, bien solide, ça aurait été bravo.
            mais comme d’hab, si tout ce que tu peux faire est de cliquer -1, les prochaines années de toute ta vie vont être très longues, parce que le monde ne sera pas comme tu le souhaites, et qu’il prendra des directions pas comme tu souhaites…

    1. Vu le nombre de fois où j’ai ici même pris le surplus électrique pour calculer combien cela faisait de recharges en moyenne par jour je suis triste que vous allez voir ailleurs pour vérifier….bouh ouin ! 😉

      Sinon concernant le tamponnage du réseau, il faut savoir qu’au UK ou ailleurs, c’est déjà le cas.
      Certains opérateurs d’électricité vous paient même pour stocker l’électricité en journée et vous re-paient pour la récupérer en soirée…

    2. à noter que l’article a mentionné l’usage massif des voitures électrique….ET des camions électriques (156000 poids lourds électriques, ce n’est pas rien). Il n’est nullement dit qu’il faudrait tous les passer en PAC, et perdre les 3/4 de l’énergie électrique pour produire l’hydrogène

    3. Aujourd’hui, non, mais dans quelques décennies quand les habitations seront mieux isolées (rt 2020?), quand le transport en commun sera plus développé, et si les véhicules perdent un peu de poids et de SCx, pourquoi pas? Sans compter d’éventuelles centrales à fusion qui pourraient arriver un jour. Perso, je pense m’acheter un quadricycle élec de moins de 500 kgs pour aller au boulot. A condition que les constructeurs jouent le jeu et ne se gavent pas sur le prix des batteries en APV…

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