Un hard Brexit écroulerait la production automobile britannique

L’Association des constructeurs et des vendeurs automobiles (SMMT)  vient en effet de publier une étude sur les conséquences liées aux différents scénarios associés au Brexit. Rappelons que la sortie du Royaume-Uni, initialement prévue le 31 mars 2019, a été repoussée au 31 octobre prochain… En espérant que d’ici là les élus britanniques eux-mêmes aient pu trouver un accord UE compatible.

Vers une reprise en 2021 en cas d’accord favorable

Selon la SMMT, dans le cas où les négociations entre Londres et Bruxelles trouvaient une issue positive  – « un accord favorable et une période de transition maintenant le statu quo » – la production automobile sur le territoire britannique pourrait s’élever à 1,36 million en 2019. Un chiffre certes en deçà de celui enregistré en 2018 (1,52 million), mais qui devrait repartir à la hausse par la suite, pour atteindre 1,42 million en 2021.

Baisse de 30 % en cas de hard Brexit

Une sortie sans accord – hard Brexit – aurait pour première conséquence de ré introduire des droits de douane importants. Ce qui, selon l’étude, provoquerait une chute vertigineuse de la production automobile du Royaume-Uni, avec une baisse d’environ 30% par rapport à ses niveaux récents. Selon la SMMT, seules 1,07 million de voitures devraient alors être produites en 2021, un niveau avoisinant celui observé durant le milieu des années 1980, période relativement sombre.

L’objectif de 2 millions de voitures en 2020 désormais irréalisable

« Malgré la prolongation des négociations, le compte à rebours du Brexit tourne toujours et le spectre d’une sortie sans accord demeure », a prévenu le directeur général de la SMMT, Mike Hawes.

Selon lui, s’il y a quelques années, l’industrie automobile britannique « était bien partie pour produire deux millions de voitures par an à l’horizon 2020 », cet objectif est désormais « impossible à atteindre au moment où se brouille l’image du Royaume-Uni comme pays stable et attractif pour investir ».

Le secteur automobile britannique fortement dépendant des exportations

L’industrie automobile est l’un des secteurs économiques du Royaume-Uni le plus impacté par l’incertitude entourant le Brexit. Le phénomène est d’autant plus marqué que près de 8 voitures sur 10 produites sur le territoire britannique sont destinées à l’exportation, dont la moitié pour l’UE.

Les Japonais désertent le Royaume-Uni

Ces dernières semaines, plusieurs constructeurs japonais ont annoncé qu’ils allaient réduire la voilure au Royaume-Uni. Nissan a ainsi jeté l’éponge en renonçant à produire le X-Trail dans son usine de Sunderland. Honda a pour sa part annoncé la fermeture en 2021 de son usine de Swindon. Si le Brexit n’a certes pas directement été évoqué pour argumenter son choix, la situation actuelle a très certainement pesé dans la décision.

10ème mois de recul pour la production de véhicules britannique

Au mois de mars 2019, la production de voitures au Royaume-Uni a reculé de 14,4 % à 126 195 unités. Enregistrant une baisse pour le 10ème mois consécutif.

A noter toutefois que la production de véhicules commerciaux s’est établie à 27 513 unités au premier trimestre (+ 41,2 %) au Royaume-Uni.

Sources : AFP, SMMT, Xinhua

(70 commentaires)

  1. Ce qui est très drôle, c’est que les ouvriers des usines ont dans la grande majorité voté pour le brexit. A l’usine d’Oxford, BMW avait lancé une campagne d’information sur les conséquences probables en cas de Brexit, cela ne les a pas empêché de voter massivement pour les amis de Farage, au grand effroi de la direction.

    1. Ce que tu décris s’appelle le « Project Fear » et ces ouvriers dont tu parles ne sont justement pas tombés dans le panneau. Les Suèdois ont eu le droit au même cas quand ils ont été consultés pour savoir s’ils voulaient adopter la monnaie unique.

      Il va y avoir de la casse en cas de hardbrexit, pendant un an ou deux. Puis très vite, des accords unilatéraux avec les pays membres de l’UE très favorablesseront signés et cela repartira. Car la France et surtout l’Allemagne auraient trop perdre à laisser la situation pourrir et ne pourront pas se le permettre.

      Tout ceci est de la comédie politicienne, dans les faits les enjeux sont trop grands pour que l’UE punisse vraiment le RU.

      Rdv dans 5 puis 10 ans pour tirer un vrai bilan du Brexit !

      1. Non ça s’appelle de la bêtise, y a pas d’autre mot.
        Sinon tu compares l’adoption de la monnaie unique, dans le cadre d’une campagne assez ordonnée et honnête: ce sont des arguments avant tout techniques qui ont été présentés par les deux camps :
        https://www.robert-schuman.eu/fr/oee/0214-referendum-sur-la-monnaie-unique-en-suede-14-septembre-2003
        De l’autre une campagne sur le rejet de l’UE qui a été totalement polluée par les mensonges et des arguments populistes et non techniques des brexiteurs. Même Farrage a admis avoir menti sur des points essentiels le soir même du référendum.
        D’autant que le referendum suédois avait une participation bien plus élevée (82,56% contre 72,21%) avec un résultat plus net (56,4% contre 51,49%)
        Sans compter que ce que tu écrit me laisse perplexe : des accord unilatéraux? De quoi tu parle? Favorables à qui? Que veux-tu dire par « pays membres de l’UE »?
        Si je suis ton raisonnement, des membres de l’UE vont signer des accord isolément avec le RU, accords qui seront favorables à la grande bretelle? Mais c’est n’importe quoi! C’est l’UE qui signe les traités et accords commerciaux, pas les pays membres pris isolément, c’est dans les traités! Or pourquoi l’UE ferait des accords favorables à la GB? Pour les récompenser? Ce serait la porte ouverte à un délitement de l’UE. Faut pas rêver.

        1. Il y aura un accord favorable avec l’UE avant ou juste après le Brexit tout simplement car 20% de l’excédent commercial de l’Allemagne est réalisé avec le RU. Cela correspond à 62 Milliards, soit 2% du PIB allemand.

          Je ne vois pas quel intérêt les Allemands auraient à se tirer une aussi grosse balle dans le pied ? Ce serait un non-sens économique. Pour les allemands punir les Anglais serait une aberration, or de Macron ou de Merkel on sait qui tient les rênes.

      2. Le fameux « Project Fear ». Apres la mascarade actuelle du Brexit, on se demande bien qui sera la pour negocier ces fameux « accord unilateraux tres favorables »…

    2. « Ce qui est très drôle, c’est que les ouvriers des usines ont dans la grande majorité voté pour le brexit »
      En même temps, quand certains partisans du Brexit leur promettent monts et merveilles – tout en niant ensuite leurs propos – en pouvait-il être autrement.
      Dans le genre loustic-menteur, on en a un beau aussi chez nous avec le gourou de la secte UPR.

      1. « Dans le genre loustic-menteur, on en a un beau aussi chez nous … », qui? Castaner?

    3. est-ce utile de redonner l’étude qui dit que se sont les classes populaires qui votent le plus pour les populistes, car les populistes visent les classes populaires dans leur propagande, vu que se sont elles qui sont les plus facilement influençables ?

    4. Quand les USA souhaitent renégocier les accords commerciaux, l’Europe appelle cela une guerre économique.

      Suite au Brexit l’Europe souhaite renégocier les accords commerciaux. L’Europe fait actuellement la guerre au Royaume Unis.
      Le Royaume Unis n’arrive pas à gérer cette guerre.

      L’UE va utiliser sa position pour écraser économiquement ce pays Isolé, en tirer les bénéfices d’accords avantageux et faire un exemple. Le tout entouré de gens prêt à humilier la victime.

      Ce genre de divorce ne donne pas vraiment envie d’épouser l’UE.

  2. Ayant fait un long séjour dans le Pays de Galles et le sud de l’Angleterre en zones rurales….les anglais n’ont que faire de l’UE sauf à Londres!!!

    1. Il y a beaucoup d’endroits en Europe où on se fiche des anglais et où se demande pourquoi ils sont encore là…

      1. d’un autre côté beniot9888, les britanniques ne sont rentrés que pour les aides de l’Europe ! Quand on sait qu’une des principales bénéficiaire de la PAC était la « reine mère », et que Cameron voulait que les pays qui al reçoive pour de la production agricole ne la touche plus pour que la GB (enfin, la « reine mère ») puisse continuer de la toucher, on se dit qu’ils continuent d’être la « perfide Albion » !

    2. Les Anglais n’auraient que faire de l’UE sauf à Londres…

      Oui et non.
      Directement ou indirectement?

      Etre dans l’UE, c’est bénéficier (ou subir) de la liberté des mouvements des personnes et des biens. Grâce à une politique fiscale avantageuse, une bonne partie du mouvement financier de l’UE s’installe à Londres, comme FCA par exemple.

      Cette richesse ne reste pas cantonnée à Londres.
      -les Londoniens consomment des biens produits dans le reste de la Grande Bretagne. Cette richesse due à l’UE disparait et ils consommeront moins, impactant la production dans le reste de la Grande Bretagne (boiront moins de whisky, de bière, mangeront moins de poissons, de cheddar…)
      -comme partout, cette richesse est taxée. Cet argent participe au budget du gouvernement britannique. Cette richesse due à l’UE disparait et ils paieront moins d’impot. Le gouvernement britannique aura moins d’argent, sera moins l’Etat providence, devra réduire certaines dépenses ou augmenter les taxes sur tout le monde, comme par exemple sur les Anglais dans le reste de la Grande Bretagne

      .

      Par exemple, les Parisiens non footeux n’ont que faire du Qatar. Mais grâce à ce dernier, une dizaine de guss ont un salaire de 1 million d’euros par mois, qu’ils dépensent dans Paris pour une partie, en France pour une autre partie. Puis 1 million d’euros par mois, ça paie aussi beaucoup aux impôts, participant au maintien de l’Etat providence français…

      Bref, c’est bien plus imbriqué que tu ne le penses…

      1. Donc le Quatar paie quelques millions aux joueurs et récupère tout le reste… c’est pas vraiment le maintien de l’état providence lol

      2. Très bon exemple du Quatar, qui montre bien que UE n’apporte rien. Normale puisqu’il y a plus de 190 pays dans le monde avec qui faire du commerce et lier des liens en fonction de ces propres intérêts nationaux. En fait UE n’est qu’une prison pour obliger le peuples Européens à ne plus défendre leur pays.

        1. Quand tu es un de ces 190 pays, tu négocies avec qui un marché potentiel de 456 millions de personnes ou de 66 millions ? Pourquoi les constructeurs automobiles japonais commence à déserter le Royaume-Uni, vraiment pourquoi si ce n’est à la suite d’accords commerciaux négocier entre l’UE et le Japon, et qui ce trouve le bec dans l’eau l’UE ou le Royaume-Uni ? Royaume-uni qui d’ailleurs l’est de moins en moins, probable sécession de l’Ecosse, et trouble en Irlande du Nord avec une journaliste assassinée, les vieux démons se réveillent.

  3. Laissons donc nos voisins s’enfoncer dans l’abîme … cela fera la démonstration au monde entier qu’il ne faut pas faire confiance aux phantasmes des fake newsers que sont les nationalistes

  4. Les anglais ne sortiront pas de l’UE. Ils nous baratine depuis 2 ans… et nous leur donnons encore un délais supplémentaire…

    1. Quelle argumentation, quelle maîtrise de l’orthographe , de la grammaire et de la syntaxe. J’en reste coi.

  5. Il faut arrêter de prendre les britaniques pour des imbéciles et d’écrire des articles très incomplet. Oui, l’application de droit de douane a sens unique (importation vers l’UE), serait néfaste a l’industrie britanique dans son ensemble, mais vu que la GB importe de l’UE plus qu’elle n’exporte, a ce petit jeu des taxes, l’UE a plus a perdre qu’à y gagner. La fermeture de Whirpool Amiens au détriment de Yates (GB, pas UE, pas euro) et Lodz (Pologne, pas euro), montre clairement que ni l’UE ni l’euro ne sont incontournables, et qu’en réalité le Brexit n’impressionne pas même les financiers les plus exigeants. Europeiste convaincu, il serait temps que les guignols qui la gouverne arrêtent de nous prendre pour des pommes avec leurs menaces ridicules ( Non, les poules ne vont pas arrêter de pondre a cause du Brexit), et leur doctrine stupide. Le bilan actuel de l’UE est assez négatif et même catastrophique dans certains pays, le Brexit peut être une opportunité pour la relancer sur de nouvelles bases, mais Bruxelles en est elle encore capable ???

    1. Donc d après ta théorie d auto-suffisance les anglais auront le choix entre une Vauxhall Astra, une Mini One ou une Rolls Phantom… je pense que Rolls va multiplier les ventes par 15 😉

      1. @Robert: donc d’après vous les marques vont refuser de faire du chiffres d’affaires et préférer ne plus vendre aux anglais. Donc c’est Peugeot, BMW, Mercedes qui aurait tout à perdre, non ?

        Remarques les Chinois, les américains, les Coréens, les Japonais vont être super content, il vont pouvoir inonder l’Angleterre avec leur produit.

        La propagande médiatique fait bien son travail de désinformation sur la réalité des faits. Le Brexit n’est que le retour de la démocratie pour le peuple Anglais qui n’en peux plus du dictat de Bruxelles.

      2. @Robert, tu as lu trop vite mon message. Je n’ai jamais dit que les anglais vont retourner a l’âge de pierre et ne plus pouvoir posséder autre chose que des voitures anglaises. J’ai juste dit que les menaces de taxation a sens unique des produits britaniques sont ridicules, la GB est déficitaire dans ses échanges avec l’UE, ce qui fait que des deux côtés, il faudra raison garder. En plus même si il y a de nouvelles taxes qui apparaissent, cela n’empêche pas les échanges avec le reste du monde. Ton ordinateur est fait en Chine, il est venu ici avec des taxes, et pourtant tu l’as acheté, non ?

    2. Ah mais on ne les prend pas pour des imbéciles, c’est juste un constat.
      Un point : ton argument ne tient pas une seconde. Les importations proviennent en grande partie du fait que les usines anglaises doivent s’approvisionner à l’étranger….Sans ces importations, plus d’industrie en Angleterre 🙂
      Mais si pour toi ça veut dire que l’UE a plus à perdre que les anglais, je veux bien te croire 😉
      Et accessoirement, l’Angleterre n’a jamais été auto-suffisante : sans importation ils meurent. L’UE aurait mal, mais les anglais seraient morts. Je me demande qui a le plus a perdre 🙂

    3. Brera

      Dans le bilan des échanges entre la Grande Bretagne et l’Union Européenne, il faut regarder l’absolu…et le relatif. Cela aura une conséquence finale

      Supposons que la Grande Bretagne est un débouché pour les tomates, environ 5-10% de sa production, mais aussi 5-10% du blé, 5-10% du maïs, 5-10% de Skoda, 5-10% de PSA, 5-10% de Fiat, 5-10% de etc…. L’ensemble de ces exportations représentent beaucoup dans l’absolu. Mais en relatif, une perte de 5-10% du chiffre d’affaire pour ces acteurs, ils pourront encore s’en sortir. Une baisse du business de 10% de PSA, ou de Skoda, ça fera mal, (ça fait toujours mal), mais ces marques survivront, ses usines survivront. Dans la pratique, ces marques vendront leur produits à prix coutant en Grande Bretagne. Elles ne gagneront pas d’argent avec le marché britannique, mais ça permet toujours de faire tourner les machines, de payer la main d’oeuvre. Pour ses bénéfices, elles se contenteront des bénéfices réalisés dans le reste de l’UE

      En revanche, l’UE est LE PRINCIPAL partenaire commercial de la Grande Bretagne. Surement plus de la moitié des Qashqai produits à Sunderland a pour destination les autres pays de l’UE. Un hard-brexit, 10% de taxe d’importation et cette usine met la clé sous la porte. L’usine ne peut pas se permettre de vendre la moitié de sa production à prix coutant, et compter sur les seuls bénéfices réalisés sur le marché britannique. Ça, c’est l’aspect relatif…

      On peut survivre en ayant perdu une main, un bras, mais pas la moitié de son corps

  6. Il n’y aura pas de brexit, ça se saurait si le peuple etait souverain…
    Tout au mieux, le systeme en place profitera de la situation pour ecraser les prolos un peu plus, ramasser toute la tune qu’ils peuvent, et couper dans les droits « parce que c’est la crise ».
    Business as usual.

  7. Pourquoi pas un titre un peu plus alarmant ?
    « Un hard Brexit entraînerait la destruction totale de l’univers », pas mal non ?
    Va falloir s’abstenir de faire le jeu de la mascarade européiste, à tout le moins.
    LBA aurait-il un intérêt à balancer des articles aussi partiaux ?

    1. Un peu comme les news sur la Russie toujours tournées de façon dramatique et d’un vocabulaire largement dévoyées…

  8. Vivement qu’on fasse notre hard Frexit ( on s’en cogne nos voitures se vendent plus en Chine , elles se vendront encore moins aux USA ) et les seuls à les acheter hors Europe sont en Afrique quand la caisse est rouillée jusqu’a la moelle et qu’elle dépasse les 300K km

  9. Article concis et explicite !
    On ne peut imaginer une sortie sans accord avec l’U.E. c’est inenvisageable !
    Exactement comme un divorce chez le juge aux affaires matrimoniales, s’il n’y a pas d’accord ratifié, la guerre continue après.
    Il n’y a pas que l’automobile que ça concerne, mais la pêche sutout.
    Oui la GB est très dépendante de ses exportations. Malgré une GBP pas favorable au chage euro/GBP, c’est , en matière automobile, en Allemagne et en Grande Bretagne qu’on TOUVE CE QU’il FAUT pour faire ses emplettes. Moi y compris. Désolé d’écrire ça, mais c’est la vérité. le régime fiscal français taxe les stocks entreprises. On achète en France: Il n’y a pas de stock…on va sur le net…on trouve en Allemagne, en Angleterre. – En France des tas d’enseignes continuent leur pub sur le web : on commande, on paie….on met 6 mois pour se faire livrer et encore quand elles ont pu trouver ce que vous demandiez.
    ( avis d’acheteur tatoué !) –
    Donc en novembre prochain, après la sortie de la GB, on continuera no souci d’acheter en GB. Faut pas affoler les consommateurs.

  10. y a quand meme des notions de bases à avoir. Par exemple jamais le Royaume uni ne sera autonome en Tomates. Donc ils continueront à en importer, mais ils devront payer les frais de douane (puisque c’est le principe de quitter l’UE). Donc les produits de base seront plus cher. Le pouvoir d’achat Britannique diminuera. C’est eux qui freinent la sortie, pas les continentaux, parce qu’ils réalisent tardivement cette notion de base. Un hard brexit n’est pas souhaitable, surtout pour eux.

    1. Pas forcement, amiral

      Supposons que les Anglais achètent actuellement la tomates importée à 1£/kg
      Demain, avec la taxe d’importation de 10%, ça coutera 1.10£ aux Anglais. C’est donc une perte du pouvoir d’achat…

      ….MAIS cet argent n’est pas perdu. Il est à présent dans les caisses des impôts en Grande Bretagne. L’argent qui entre dans les caisses par la taxe d’importation, le gouvernement anglais peut décider de baisser d’autant les impôts sur le revenu des travailleurs anglais, ou une baisse des impôts locaux, etc… A la fin, ça revient au même.

      C’est pareil en France. On peut surtaxer l’essence, surtaxer donc le pétrole importé. Et en contre partie, elle peut subventionner le secteur du batiment, spécialement dans les travaux d’isolation des logements, une aide aux travaux liée au revenu des gens (les pauvres auront davantage d’aides pour isoler leur logement). Finalement, question de pouvoir d’achat, ça revient au meme (à ceci près qu’on importe moins de pétrole, en dissuadant les gens de rouler pour tout et n’importe quoi, spécialement au bord des SUV)

      En revanche, ce qui impacte, ce sera la compétitivité des produits. Avec une taxe de 10%, peut-être que la tomate anglaise cultivée sous serre deviendrait plus rentable. Et inversement, une taxe d’importation de 10% sur les Qashqai anglaise, et les gens préféreront acheter une Toyota CHR fabriquée en Turquie

  11. @gigi4lm
    « … et à ne plus se faire la guerre. »
    Chose souvent oubliée : 3 guerres en moins de 70 ans avec l’Allemagne dont 2 guerres mondiales.

    1. Souvent oublié.? ?

      Y a pas une semaine sans les pleureuses de klarsfeld et du CRIF se posent en victimes en nous rappelant les heures les plus soôooombres à la radio tv web….

      1. Et alors ?
        Qui que ce soit qui le rappelle ce ne sera jamais assez.
        Voilà plus de 70 ans que les pays membres de l’UE sont en paix Ce n’est pas arrivé depuis, … depuis … en fait c’est jamais arrivé.
        Rien que pour ça l’Europe mérite d’exister.

  12. En lisant les cet article alarmiste et ses commentaires, j’ai envie de poser une seule question : savez vous que la majorité des pays dans le monde ne font pas partie de l’UE et que beaucoup ne s’en portent pas plus mal ?

    Certains vendent même beaucoup de voitures (le japon, par exemple).

    1. @Franck Boizard, bien sûr que des pays vivent en dehors de EU.
      Mais divisés, nous sommes moins forts économiquement et fragile militairement, il faut imaginer une seconde les Etats-Unis désunis… c’est l’Amérique latine bis !
      Ils perdront immédiatement leurs moyens de pression et leur économie en suffirait immédiatement.
      Le Japon à lui seul représente 1/3 du PIB de l’Europe et près du double de la France !!!
      Désunis, nous ressemblerons de plus en plus à l’Afrique du 19e siècle vis-à-vis de la Chine.

      1. Nous nous éloignons de l’automobile.

        Chaque époque a ses dogmes qui paraissent si naturels qu’on ne songe même plus à la remettre en cause. Pour nous, « big is beautiful » et « l’union fait la force ». Ce dogme de la taille est pleinement une pétition de principe que rien ne démontre, bien au contraire.

        Il m’est facile de répondre « Mieux vaut être seul que mal accompagné ».

        Je ne crois pas que la Suisse ou la Suède ou Singapour souffrent particulièrement de leur taille. Alors que La Chine et la Russie ne sont, en comparaison, pas particulièrement prospères.

        Et je crois que la France sans l’UE et sans l’Euro (et avec la bonne politique, mais UE ou pas UE, la bonne politique marche toujours mieux que la mauvaise) se porterait bien mieux.

        1. La France, jadis, pouvait (comme tout le reste) développer pour ses propres besoins ses avions de combat qu’elle « amortissait » sur les ventes de l’export.
          Idem pour les TGV, idem pour Arianespace (dont la majorité est fortement Française), aviation civile étant exclusivement Européen depuis les années 80, les chantiers navals, etc.
          Moi personnellement, patriote voire franchouillard cela me convenait parfaitement, mais l’époque du Général est révolue, nous sommes obligés à penser « Européen » pour tout !
          Sur le développement des batteries, Hydrogène, nucléaire, hélicoptère, avion civil et maintenant militaire, drones (une lacune énorme de l’Europe depuis 20 ans !), Char de combat, missiles anti-navires (normalement assuré avec les Anglais), plus tard dans les sous-marins et porte-avions (là, c’est nous qui avons lâché lâchement les Anglais.)
          Bref, la France toute seule n’est plus rien, on n’est plus dans les années 60 quand la France était presque qu’une grande puissance… Maintenant juste moyenne.

  13. Le Brexit… J’adore ! 😀
    Les Anglais vont presque réussir à faire « tout seul » le blocus de leur île, chose que n’a pas réussi à faire le grand-amiral Dönitz avec près de 1.200 U-Boot sous ses ordres. 😉 …enfin c’est con pour l’Europe, la Chine, les USA, doivent d’en frotter les mains.

    1. Il n’y a pas de blocus

      Il n’y a pas de blocus humain…enfin presque: seules les personnes qui intéressent la Grande Bretagne pourront y immigrer (les riches, les personnes compétentes, et éventuellement des gens pour occuper les boulots que les Anglais ne voudraient pas, genre les immigrés africains éboueurs en France pendant les années plein d’emplois).
      Idem dans l’autre sens, est ce que la France accepterait d’accueillir des immigrés anglais…genre ceux qui sont malades et voudraient venir en France pour bénéficier de sa couverture santé…

      Il n’y a pas de blocus de marchandise non plus. Seulement une taxe d’importation de 10%, comme le prévoit les règles de l’OMC, signé par tous. Juste que parfois, souvent, la différence de compétitivité entre 2 produits est inférieure à 1%, ou tout juste quelques euros… Par exemple, la différence de cout de revient entre une Clio turque et une Clio française était de 1300€, environ 10% de son prix.

      1. Oui oui @wizz, c’est pour la déconne, n’empêche, il risque d’avoir des effets Brexit qui frôle celle d’un blocus.
        Totalement contre-productif sur le long terme pour l’Angleterre et l’Europe.
        Mais qu’ils se barrent s’ils veulent vraiment leur « indépendance » , ils deviendront dans 10 ans une colonie chinoise économique !

  14. La sortie du RU de l’UE ne peut être remise en cause, car la décision a été prise démocratiquement en 2016 par le peuple britannique et personne n’a la légitimité pour la remettre en cause. Et chacun, quelles que soient ses opinions personnelles, doit s’incliner devant la décision d’un peuple souverain, et souhaiter que cette décision soit mise en oeuvre sans délai désormais.
    Pas de délires sur « l’Europe à qui doit la paix », l’UE est une simple organisation internationale qui a été rendue possible du fait de l’équilibre de la terreur au moment de la guerre froide, et conçue comme un glacis « occidental » entrant dans le jeu diplomatique des Etats-Unis.
    Aujourd’hui, personne ne peut faire la guerre à la France, car elle dispose de l’arme atomique.
    Le Brexit va être mis en oeuvre par le gouvernement britannique et un accord avec l’UE sera trouvé, avant ou juste après le Brexit, car l’Allemagne (et la France, n’en déplaise à certains), a trop à perdre à une absence d’accord. Notre pays, pour mémoire, a une balance commerciale excédentaire avec le RU, ce qui est une exception (l’euro plante notre balance commerciale, globalement et fortement déficitaire depuis son introduction).
    Tout le reste, c’est du blabla.

    1. une décision prise démocratiquement par un référendum, mais basée sur des mensonges, ça vaut quoi?

      1. Parce que dans le camp unioniste, on n’a pas pratique le mensonge et la propagande a deux balles…lol…
        La démocratie, c’est accepter le débat et les positions contradictoires, l’UE devrait s’en souvenir pour aller de l’avant et sortir de ses doctrines sectaires type union soviétique… Ils sont en train de détruire notre rêve européen ces génies bruxellois…Mais c’est la faute des anglais…
        Bon, c’est pas grave, cela ne m’empêchera de m’offrir une belle anglaise, même si ce ne sera pas l’Aston de mes rêves….

          1. Les unionistes ont soutenu que dès après le vote, l’économie britannique s’écroulerait. Disons que c’est exactement l’inverse qui s’est produit !
            Mais encore une fois, le vote a eu lieu, il faut s’incliner devant la décision du peuple britannique.

      2. Ce débat est sans fin, et l’argument irrecevable, car personne ne peut sonder les consciences pour savoir les raisons des uns et des autres lorsqu’ils votent. Des mensonges, il y en a partout et tout le temps.
        Faut-il rappeler l’intimidation massive (politique et médiatique) et les promesses fallacieuses lors du référendum de Maastricht ?
        Non, vraiment, il faut arrêter de vouloir contester le résultat de 2016, c’est une impasse anti-démocratique dangereuse.

  15. Bonne nouvelle pour Rover ! La marque qui assemble des voitures fabriquées en Chine va pouvoir exploser ses ventes, suite au renchérissement substantiel du prix de tous ses concurrents.
    Les Britanniques vont pouvoir retrouver la « British Quality » qu’ils avaient dans les années 70, ça fait chaud au cœur.

    1. « la « British Quality » qu’ils avaient dans les années 70 » sur le bord des routes le capot ouvert !? 😉
      James May la dit plus d’une fois, il me semble.

  16. Quand on a des « armes adéquats », des atouts, alors on peut se permettre d’être seul et s’en sortir. Quels sont ceux de la France? (ou de la Grande Bretagne)…

    La France est un grand pays agricole.
    Dans l’UE, l’agriculture française est libre de circuler sans taxe, se vend bien dans les autres pays de l’UE. Quant aux autres produits étrangers, grâce à la taxe d’importation, cela donne une marge de manoeuvre de 10% aux produits français avant de devenir moins compétitifs

    Hors de l’UE, pour vendre chez ces autres pays, les produits français seront dès lors taxés, autant que les autres produits concurrents. Sera t on toujours compétitif? Pour les autres pays encore dans l’UE, ou ces même pays ayant quitté l’UE, pourquoi acheter du blé français alors que le blé russe est moins cher? Pourquoi acheter du maïs français alors que le mais américain est moins cher? Etc…

    Demain, avec la raréfaction du pétrole et d’une demande sans cesse croissante, il deviendra cher. L’aviation baissera (les compagnies low cost coulent les uns après les autres). On développera surement le train. La France a une bonne industrie ferroviaire, et bénéficie d’un offset de 10% de compétitivité par rapport aux compagnies étrangères à l’UE: les Japonais, les Coréens, les Chinois….
    Dans l’UE, la France aura des opportunités de prendre des marchés ferroviaires chez ses voisins
    Hors de l’UE, ça va être difficile…

    Bref, la France en solo, pourquoi pas?
    Mais quels sont les atouts que l’on a et qui nous rendrait plus compétitifs si on était seul?

  17. un peu d’histoire (sur les portes avions)

    La France a commandé la construction du dernier porte avion, Charles de Gaulle, à la fin des années 80, pour le remplacement des vieux Clémenceau et Foch. Comme d’hab, sur ce genre de projet de grande ampleur, des recherches de coopération ont été fait, et personne n’en était intéressé (de partager les couts de développement et construction par la suite). Les Clemenceau et Foch étaient très vieux, remplacement très urgent et donc la France s’est résolu à se lancer seul dans le projet

    Il était prévu d’en construire deux exemplaires. Et devant le cout de construction du 1er, (prototype entre autre), cela avait refroidi les ardeurs de la finance française. Les Anglais étaient en projet de porte avion. Les Français avaient proposé de partager avec les Anglais la suite du Charles de Gaulle. « grosso modo », ce serait la construction à prix coutant pour les Anglais. Tous les couts de développement resteraient à la charge des Français, mais au moins, ça permet d’amortir les couts d’industrialisation. Les Anglais ont refusé, ne voulant pas de propulsion nucléaire. Les Français avaient alors proposé de « découper le Charles de Gaulle ». On construira pour les Anglais juste la partie avant, et à eux de construire la partie arrière (où se trouve la propulsion). Les Anglais ont aussi refusé. La coopération franco-britannique s’arrêtait là. Et devant le cout du Charles de Gaulle bis, les Français avaient gelé la suite.

    .

    En tant que prototype, 1er exemplaire, le Charles de Gaulle a connu des déboires de jeunesse (comme l’hélice…). Le besoin d’un 2eme porte avion s’est fait sentir. La France rediscutait alors avec les Anglais, qui de leur coté avait commencé le travail (d’où ce ticket d’entrée pour la France….alors que quelques années plus tôt, les Anglais avaient refusé le ticket d’entrée des Français). Les Français voulaient s’associer aux Anglais pour le partage des couts du projet anglais, mais espéraient leur convaincre d’opter pour la propulsion nucléaire (ps: le porte avion Queen Elizabeth, du projet anglais, a une autonomie de….4 jours. Pour les ennemis, rien ne sert d’attaquer le porte avion, puissamment armé et accompagné. Il suffit de tirer sur le navire de ravitaillement). Les Anglais ne voulaient toujours pas de propulsion nucléaire (les Français avaient proposé de produire les meme réacteurs que ceux du Charles de Gaulle, zéro cout de développement). Finalement, la France a fini par abandonner le projet des Anglais. Est ce une mauvaise chose?

    https://www.meretmarine.com/fr/content/porte-avions-report-de-la-construction-et-retour-de-la-propulsion-nucleaire

    http://www.lefigaro.fr/international/2017/12/07/01003-20171207ARTFIG00197-la-reine-elizabeth-lance-son-porte-avions.php

    1. Oh, mais c’est très facile, ceux qui avaient voté « non » n’avaient rien compris, ils refusaient l’évidence d’un avenir « européen » promis à monts et merveilles.
      Hormis quelques esprits de grande qualité (Chevènement, Séguin…), toute la droite et la gauche dite « de gouvernement » nous expliquait quel était le sens de l’Histoire, soit la fin des nations…
      Relisez les promesses des Delors et autres Giscard, refuser Maastricht, c’était refuser 30 ans de bonheur et de prospérité…
      On connaît la suite !
      Au passage, le vote de 1992 a mis en lumière les fractures sociales et territoriales de notre pays. Lisez Emmanuel Todd, vous comprendrez.

        1. Allez Wizz, cessez de jouer le niaiseux. Personne n’est dupe.
          Vous vous souvenez très bien du caractère intimidant de la campagne médiatique de l’époque (on a eu le droit à la même en 2005, mais cette fois-ci, une majorité des Français ne s’est plus laissé intimider) : quasiment tous les médias en choeur se faisaient le relai des partis de gouvernement pour nous expliquer que le vote oui était le seul conforme au « cercle de la raison » ; ceux qui votaient non étaient taxés de toutes les tares, renvoyés à l’irrationnel d’un dangereux « égoïsme national. La nation, c’était dépassé, ringard, has been. Le mépris de classe pointait déjà son nez. Allez, faites un tout petit effort, la mémoire va vous revenir, j’en suis sûr !

  18. la grande bretagne peut aussi ne pas signer d’accord, se contenter des règles de base de l’OMC. Personne n’humiliera personne dès lors…

    1. de toute façon wizz, la comparaison faite ici est ridicule : quand les USA renégocie les accords commerciaux, c’est une guerre économique car Trump fait du bringue à ses électeurs nationalistes en faisant n’importe quoi, quitte à créer les bases d’une future crise économique. Pour la GB, ce n’est pas une guerre économique, ils ont voulu sortir de l’Union car ils ont cru le discours des nationalistes (encore eux, tient !), ils doivent en assumer les conséquences. Ce n’est pas l’Union Européenne qui a voulu que la GB parte. N’inversons pas les rôles comme cela a été fait ici

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