Normes CO2 de l’UE : Tavares (PSA) redoute le pire

Carlos Tavares, le président du directoire de PSA est clairement remonté contre l’Union européenne. S’exprimant dans le cadre d’un entretien au Figaro, le patron du groupe automobile a ouvertement critiqué la volonté de la Commission européenne de réduire les émissions de CO2 de manière drastique. Avertissant d’ores et déjà qu’une telle politique risque de fragiliser une filière automobile employant 13 millions de personnes. Chantage à l’emploi ? Que nenni affirme Tavares …

L’industrie automobile européenne mise en péril par l’UE selon Tavares

Alors qu’en décembre dernier, les élus du Parlement européen et ceux des pays membres se sont entendus après moult tergiversations sur une réduction d’ici 2030 des émissions globales de gaz à effet de serre au sein de l’UE de 37,5% pour les voitures de tourisme et de 31% pour les utilitaires, Carlos Tavares juge de telles normes très négatives.

« Le vote du Parlement européen est un vote contre l’industrie européenne   » estime ainsi Tavares. Selon lui, « le chemin qui est pris » conduit les constructeurs « dans l’impasse ». Une situation qui sera à terme « très douloureu[se] (s’)alarme-t-il.

Des propos tenus en temps que patron de PSA mais également en tant que président de l’Acea (Association des constructeurs européens d’automobiles).

Ce qui lui donne « l’occasion » d’enfoncer le clou, en affirmant que la politique européenne mettait en péril les 13 millions de personnes qui travaillent dans l’industrie automobile. Pire encore, selon lui, les orientations prises vont « très certainement  déstabiliser les sociétés européennes ». Laissant ainsi planer le spectre d‘un effet domino des difficultés économiques de l’industrie automobile sur l’économie européenne dans son ensemble.

Des Etats réellement capables de financer les innovations ?

Le patron de PSA s’interroge également sur les réelles capacités des différents Etats à financer les investissements colossaux nécessités par le passage à l’électrique. « Comment les États, exsangues, au bout de leurs capacités d’endettement, de déficit et de pression fiscale, trouveront-ils l’argent pour financer les réseaux de chargement ?« , s’interroge ainsi Carlos Tavares.

Renvoyant ainsi en quelque sorte dans leurs buts l’Union européenne – et ses exigences en matière du taux d’endettement des pays membres – et les gouvernements des différents Etats, confrontés à des déficits budgétaires colossaux. Sans oublier au passage de tacler à demi mots Emmanuel Macron, mis à mal par la fronde des Gilets jaunes dont les revendications s’avèrent de plus en plus liées à la fiscalité.  Et ce, alors même  que la France est pointée du doigt par l’UE  sur le non-respect des exigences européennes en matière de déficit public …

Une transition vers l’électrique nécessitant un « pilotage stratégique »

Sans vouloir ouvertement remettre en question la transition vers des véhicules électriques, Carlos Tavares considère toutefois que cette étape majeure nécessite « un pilotage stratégique ».

Une déclaration s’adressant directement aux gouvernements de France et d’Allemagne. Lesquels ont promis en février dernier de mener une politique industrielle volontariste dans le domaine des véhicules électriques. Laquelle prévoit en tout premier lieu la mise en place d’un « Airbus des Batteries », consortium qui serait mis en place afin de produire des batteries pour les véhicules électriques à travers un investissement commun de 1,7 milliard d’euros.

Objectif : lutter contre la concurrence chinoise qui grignote chaque jour un peu plus ce marché, poussant les constructeurs européens à être dépendants des fabricants chinois pour un élément clé de toute voiture électrique. Le prix de cette dernière étant très fortement lié au coût de sa batterie.

Un Airbus des batteries irréalisable ?

En ce qui concerne tout particulièrement le sujet lié à l’Airbus des batteries, Carlos Tavares s’avère quelque peu sceptique. Redoutant qu’il ne s’agisse que de simples promesses irréalistes …. et surtout irréalisables. Pointant du doigt l’aspect politique du dossier ainsi que le volet financier et les rivalités industrielles entre France et Allemagne notamment. « Nous avons étudié le sujet. Le capital initial nécessaire est colossal », estime ainsi le patron de PSA.

Mais selon lui, la réussite du projet – voire sa concrétisation ? – dépendra de l’attitude des autorités européennes vis-à-vis de l’application des règles concernant les aides des Etats.

« L’Union européenne sera-t-elle capable de s’élever à ce niveau de vision stratégique, au-delà des simples règles de concurrence intracommunautaires ? », s’interroge-t-il.

De longues tractations et des positions divergentes

Pendant de longs mois, le 28 membres de l’UE ont été divisés sur le niveau d’efforts qu’ils allaient exiger du secteur automobile en terme de réduction d’ici 2030 des émissions globales de gaz à effet de serre.

Début octobre, le Parlement européen s’était prononcé pour une baisse de 40% des émissions de CO2 des voitures et utilitaires de moins de 3,5 tonnes d’ici 2030. L’Acea (Association des constructeurs européens d’automobiles) plaidait quant à elle en faveur d’une réduction de 20%, tandis que la Commission européenne souhaitait l’application d’une baisse de 30%.

L’avis de Leblogauto.com

Quant on vous dit qu’il ne s’agit aucunement d’un chantage à l’emploi ! A moins que cela ne soit un retour de boomerang ? Le diesel bashing pouvant certes un temps conduire au renouvellement d’un parc automobile – contexte favorisant les ventes – mais aboutissant au final à une réduction d’emplois, les motorisations électriques nécessitant des moyens de production inférieurs à ceux des moteurs thermiques et moins de services après-vente.

A noter également que ce discours est prononcé à l’ouverture du Salon de Genève durant lequel les constructeurs vont devoir affirmer leur stratégie industrielle, fortement perturbée par le développement de nouvelles motorisations électriques et hybrides, dont l’essor est dû en grande partie à la mise en place de ces nouvelles normes.

Une contrainte qui impose des investissements majeurs et constitue pour eux un très important défi financier. Certains pourraient ne pas s’en relever ?

Sources : Reuters, Le Figaro

(44 commentaires)

  1. Le prétexte écologique est bien pratique pour camoufler la surtaxation rackettant les clients …qui n’en sont plus !
    Il est donc trop tard pour sonner la tirette d’alarme, des mesurettes feront illusion, au mieux.

  2. Carlos Tavares voit juste et parle franc. C’est 1 peu comme si la Chine se mettait à gouverner la planète par voie de conséquences par toujours euphoriques

  3. L’airbus des batteries ?! Encore du pompeux et grandiloquent qui rappelle il y a quelques années la même que l’on nous a enfilé concernant le Cloud souverain… On a vu ce qu’il est advenu…

    Pour le reste, en effet, c’est se flinguer sur l’ingénierie…

  4. Le dérèglement climatique viendra à bout des tergiversations politico/économico/écologiques qui ne mènent à rien et hélas pour nos enfants, au moment de réagir, il sera trop tard.
    Le monde actuelle, basé sur la croissance, la vision à court terme et le jetable est en fin de vie, mais comme il est roi il survit encore et encore, inexorablement……

  5. Chantage à l’emploi ?
    Il semble plutôt qu’il voit venir la fuite des clients.
    Quand l’UE impose les VE, flingue le diesel, les constructeurs vont s’aligner.
    Mais les clients, avec des VE hors de prix et à l’autonomie limitée en conditions réelles, quand ce ne sera pas tous les prix qui augmenteront pour payer les 95€/g/v, qu’est ce qu’ils vont faire ?
    Ils vont garder leur véhicule actuel, l’entretenir et attendre que le déluge passe. Le marché qui quitte déjà un point haut de cycle dans toutes les zones, va s’écrouler, et tous les constructeurs vont dégraisser à mort pour survivre, geler la R&D, fermer des usines et il y aura des morts.

    Ce sont bien nos états et notre UE qui organise cela, comme les trois singes : la main sur les yeux, la main sur les oreilles, la main sur la bouche.

    Vous voulez, le suicide, la boucherie ? Allons-y…

    1. le boucherie est la partie présentoir. c’est propre. Je vois plutôt l’abattoir et des gilets jaunes tous drapeaux

  6. Toujours amusant de constater que ceux qui font le plus d’efforts sont ceux qui pâtissent le plus de leurs propres décisions.
    Y a pas comme un syndrome du gentil c*n parfois au sein de l’UE?

    Sinon gros +1 pour Tavares qui n’en est pas à son premier jet envers l’électrification à marche forcée. Ses réticences devraient d’ailleurs être prises en compte car à force de nous vendre le VE comme parfaitement propre, l’on va se prendre une sévère avoine lors du futur scandale majeur lié à cette motorisation.

    1. si les VE ne sont pas 100%, propres, elles restent bien plus propres que les VT qu’elles remplacent !

      1. @shooby
        L’ADEME et d’autres études menées de par le monde sont bien moins catégoriques que vous. Pour l’heure c’est pratiquement identique sur le cycle de vie.

        1. Intéressant le lien que tu montre mais ça très orienté et pas très objectif : on pourrait aussi mettre en parallèle la consommation d’énergie pour fabriquer les batteries, l’efficacité du réseau de distribution électrique (20-30% de perte sur le réseau), il y aussi pleins de facteurs externes d’émissions de CO2 du côté du véhicule électrique !
          Attention à ne pas faire de l’électrique un dogme, je ne pense pas que ce sera la solution à tout et faire durer nos véhicules actuels en leur fournissant par exemple des carburants plus propres peut aussi être envisagé !

      2. Très très difficile de faire des bilans et des comparaisons là dessus au vu du nombre de paramètres qui peuvent varier mais la plupart des études et notamment de l’Ademe montrent au final une efficience supérieure du modèle électrique.
        En tout cas l’électrique répond au moins à un souci : la pollution locale !

    1. Tout tient au rapport valeur de l’argent, car les gens ont pris la sale habitude d’être obéré jusqu’au dernier petit pois. Les consommateurs ne sont pas adultes. Sur les conseils des banquiers, il s’endettent au delà du raisonnable. Même au ski, on y va au « crédo ». On a même pas les pneus sur le x5 ou le cayenne. Dingue et vrai ! « ils se la pettent tous ».On va au véto au crédit conso !
      je suis un extra terrestre: je suis entrain de refaire le 4ème moteur maison depuis 06/18 : 2 injections essence + 2 top mazout.et sans numérique. . . Eh M…. !

  7. Quand on a fermé toutes les mines et mis tous les mineurs au chômage car ça revenait moins cher ailleurs, personne ne s’est offusqué. S’ils n’ont pas le choix, ils feront pareil. Il va falloir faire un choix dans les emplois « sponsorisés », et comme de moins en moins de ces emplois sont en France. Les différents scandales sur le cout réel des pièces automobiles, les arnaques sur les pièces d’usures (volants moteurs…), la complexité des moteurs pour respecter les normes, vont préparer les consommateurs a se tourner vers des véhicules a cout d’entretien transparent.

    1. Il y a des mouvements de grève en Lorraine à la époque. Mon père était mineur. Comme beaucoup de gens à la époque, il est partit bosser au Luxembourg. C’est est ce pays qui nous a sauvé d un fort chomage.

    2. En etes vous si sur ?

      Je vous trouve bien utopiste sur la fiabilite d un moteur electrique …

      Sans compter l ajout de 3 calculateurs pour gere l ensemble du moteur donc tous les bugs sw et mauvais reglages.

      1. L’industrie utilise des moteurs électrique pour à peu prêt tout, et de différents type tournant 24/24 et c’est rarement ceux-ci ou les appareils les gérant qui posent problèmes

      2. Les moteurs des Bluecar, qui ne sont pas des VE haut de gamme, ont une durée de vie estimée à 1 million de km.
        Les moteurs des rames de métro parisien historique, les Sprague-Thomson du 1908, marche toujours remarquablement bien presque sans entretien.
        Effectivement, il n’y a pas plus fiable qu’un moteur électrique !

  8. ça c’est sur, PSA est un peu en retard sur la VE (ayant préféré les investissements sur le diesel, n’ayant pas vu le vent tourné) donc fatalement, Tavarès fait du Tavarès : son petit caliméro de service

  9. Et l’avenir de la planète. Tant pis pour nos emplois (dont le mien). Un modèle de mobilité individuelle en SUV de 2 tonnes pour tous n’est pas perenne. Que les constructeurs proposent des autos comme la Seat Minimo avec un tout petit moteur thermique. Quitte à rajouter une 3ème place en enfillade. Là on aura des émissions de CO2 basses!

    1. Que les constructeurs proposent des autos comme la Seat Minimo avec un tout petit moteur thermique….

      Je te rappelle que Fiat propose ses Panda depuis longtemps, et avec un tout petit moteur, ainsi que PSA-Toyota avec leur Aygo-108, ainsi que Ford avec sa Ka, ainsi que Renault et saTwingo3, ainsi que VW et ses Lupo puis Up…

      Mais en pratique, le constructeur propose et les clients disposent. QU’achètent ces derniers? Plutôt des gros véhicules. Et tant qu’à faire, des SUV et leur formes bien cubiques afin de plomber encore un peu plus l’aérodynamisme…

      Bref, que les constructeurs proposent des autos comme la Seat Minimo avec un tout petit moteur thermique. Je voudrais bien y croire, mais la pierre est à jeter plutôt du côté des automobiliste, je pense. Compare donc les ventes des Peugeot 3008, 308 et 108. C’est édifiant et terrifiant….

      http://carsalesbase.com/european-car-sales-data/peugeot/peugeot-3008/

      1. y a meme la twizzy en vente! sisi !
        le comble, c’est qu’il y en a plein à Monaco, les milliardaires l’adorent
        Le prolo prefere rouler en SUV

      2. wizz : parce que les énergies fossiles ne sont pas assez taxées, ni l’inefficacité énergétique des voitures.

      3. @Wizz, il existe des 108 et autre twingo certes. Elle pèsent une tonne!!! Et avec un Scx bien trop élevê. Et donc une conso bien trop élevée, et de rejet CO2. Il faut tout diviser par 2. Quand le litre sera à 2 euros, les mentalité changeront.

    2. Donc vous allez me payer mon salaire quand je serais sans emploi donc voir vos impots monte en fleche ?

      Je demande a voir …

  10. Ce qui n’est pas dit dans l’article, c’est que l’on va changer de « dominateur » : en quittant le thermique, on va quitter la domination des monarchies du pétrole à celle de la Chine avec l’électrification.
    Va falloir choisir son camp !!!

    1. La Chine? pourquoi la Chine? aucune voiture électrique en vente en europe n’est fabriquée en Chine. Ni les batteries. Dans le futur peut etre, parce que le gouvernement Chinois impose la voiture électrique par les quotas. Ils font tout pour dominer le secteur. Mais pour le moment, dans une zoé ou dans une leaf, il n’y a pas plus de pièces chinoises que dans une clio ou une megane

      1. La Chine et le principal pays producteur de terres rares, utilisé pour de nombreux produits électronique dont les moteurs.

  11. Carlos à bien raison !! on nous prends pour des cons sous prétexte écologique !
    Dans un ancien reportage de Turbo, au salon de Moscou 2018, comme par hasard les modèles électriques étaient cachés dans les recoins du salon et les constructeurs ne communiquaient même pas sur ces modèles…la raison : l’essence n’est pas trop chère la bas…et pourtant ils sont plus nombreux que nous nan ?
    Donc on nous prends vraiment pour des pignoufs ! A
    lors oui au Danemark et en norvège l’électrique cartonne…oui, les voitures thermiques sont surtaxées et en nombre total d’habitants, c’est à peine plus que la région IDF + voir 2-3 régions françaises.
    Donc forcement c’est plus facile de tout mettre en place !

    1. tu oublies de préciser que la Russie est un petit marché automobile (2 millions de voitures vendues en 2018 contre 15 millions en UE). Et l’écologie là bas, c’est le cadet du cadet de leurs soucis

  12. il faut ajouter que la fabrication et l’utilisation massive et croissante des batteries des véhicules électriques présentent des risques professionnels importants, du fait principalement des substances chimiques toxiques et corrosives (métaux lourds, acides, alcalis) que contiennent les piles et accumulateurs électriques, mais aussi à cause de leur poids dans le cas de la manipulation des batteries et des possibilités d’explosion, d’incendie et d’électrisation et d’électrocution (arc, choc) : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-chimique/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=69&dossid=526

    1. tremblons, tremblez
      c’est dangereux la fabrication des batteries
      vite, il faut éliminer tous ces risques de notre civilisation…

      Les métaux lourds.
      Même l’aluminium est un métal lourd. Il n’est pas bon d’avoir un excès d’alu dans notre corps. Vous les gars peut-être, et votre copine surement en savent sur le sujet. Alors éliminons le risque de métaux lourd. Terminé les rouleaux de feuille d’alu que l’on a tous dans nos cuisines. Supprimons aussi le fer, nickel, chrome…que l’on retrouve dans nos voitures. Un monde safe sans métaux lourd? Ça serait des carrioles tirées par les chevaux. Une société comme chez les Amish. Ouais….

      Les acides et alcalins.
      Je rappelle que la fabrication du savon, ça commence par mélanger un corps gras avec de la soude… Alors un monde safe sans risque chimique acide/alcalin, ça va fouetter grave…

      Le poids.
      Lourd, c’est lourd. Il faudrait renoncer à bien des produits de consommation. Un frigo, c’est lourd (et plus encore si modèle américain). Un billard, un piano, c’est lourd aussi. Un sac de ciment, c’est très lourd aussi. Donc pas de maison, d’immeuble. Tous dans des huttes ou des grottes.
      Un moteur 3 cylindres alu, ça pèse aussi. Il vaut donc un triple risque: poids, métaux lourd et produits chimiques (jette y l’huile de moteur dans le ruisseau pour voir…)

      Les risques électrique, explosion, incendie.
      Sauf dans les petits ateliers artisanaux au fin fond de la Chine ou de l’Afrique, sinon toute installation industrielle a de l’électricité, ou du gaz, ou du fuel, des produits chimiques. On n’a pas attendu la fabrication des batteries pour posséder des installations à risque classées Seveso ou de risquer l’électrocution pour les employés

      https://www.sudouest.fr/2016/09/21/explosion-de-l-usine-azf-a-toulouse-retour-en-images-sur-la-catastrophe-2507365-5138.php

      https://www.youtube.com/watch?v=YQQj4_Lk3pg&has_verified=1

      bref, une usine de fabrication de batterie, c’est dangereux. C’est plus dangereux qu’une prairie où paitrent les vaches. Mais ce n’est pas plus dangereux que les sites industriels qu’on a déjà chez nous.

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