L’Etat, actionnaire du groupe Renault à 15%, a décidé qu’il était temps de choisir un remplaçant à Carlos Ghosn toujours en garde à vue au Japon. Selon Challenges (et d’autres), le choix serait arrêté sur le patron de Michelin, Jean-Dominique Senard (à gauche). Il faisait partie de la « short list » des derniers jours. Visiblement, son profil a séduit.
Négociateur hors-pair avec les syndicats, il sait convaincre de certaines nécessités tout en convaincant aussi les financiers de garder des décisions socialement acceptables. On verra à la tête du groupe Renault ce qu’il pourra faire. En tout cas, une relation apaisée avec l’Etat devrait changer par rapport aux tensions de ces dernières années avec Carlos Ghosn. On devrait avoir la confirmation ce jeudi.
Koskas part, Stoll reste finalement
Le changement à la tête de Renault devrait entraîner d’autres changement dans les directions. Ce qui semble être le premier d’entre eux, c’est le départ de Thierry Koskas. Annoncé à la fin de l’année 2018, Thierry Koskas (à droite) devait prendre la direction de Renault Sport Racing. Une nomination « étrange » si on tient compte de son passé chez Renault.
Entré en 1997, il avait pris la responsabilité du programme électrique en 2009 puis la Direction commerciale du groupe. Alors la « promotion » chez Renault Sport Racing a soulevé quelques interrogations. C’est réglé avec le départ de Koskas. Au final, Jérôme Stoll qui devait lui céder la place conserve la tête de RSR. Renault ne précise pas la raison du départ surprise de Thierry Koskas. A-t-il considéré la Présidence de Renault Sport Racing comme un placard doré ? A-t-il été poussé vers la sortie ? Il y a un an, il était parmi les potentiels successeurs de Ghosn.
Illustration : Michelin/Renault
ça y est, le jeu des chaises musicales a commencé
Ou plutôt se termine puisque deux sièges sont dejà occupés ..
Une vraie feuilleton en ce moment cette histoire chez Renault, les journalistes sont contents ! Et aucune forme de procès que déjà on mets en place le suivant… C’est beau !
@ART : nulle besoin de procès pour constater que CG ne peut plus exercer son rôle de Président.
Cela n’empêche pas de le considérer toujours comme innocent jusqu’à preuve du contraire. S’il était libéré sous caution, cela changerait la donne pour sa « succession », assurément.
Mais vu les dernières nouvelles qui l’annoncent maintenu en détention jusqu’au 10 mars…
C’est normal et de toute façon pour Ghosn sa carrière chez Renault du moins c’est mort
Il suffit d’entendre Le Maire chercher un remplaçant ! Il n’évoque même pas un intérim justement au cas ou Ghosn ressort innocent !! Ca te parait normal donc ??
C’est bien surtout lui tirer une balle dans le dos…
On est déjà en intérim depuis 2 mois 😉
Tu l’as entendu et considérer comme interim de la bouche de Le Maire ??
Ou a t il affirmé qu’il « faut passer à autre chose »…??
Ca n’a pas grand chose à voir à considérer un nouveau président comme interim OU comme nouveau président tout court… Et donc s’asseoir correctement sur la présomption d’innocence…
Les détails ont leur importance sur ce genre d’affaire !!
La direction par intérim est assurée depuis deux mois par Thierry Bolloré et Philippe Lagayette.
C’était le 20 novembre 2018 et il a toujours été évoqué une direction provisoire.
Vous préféreriez quoi ? Un interim jusqu’à être totalement fixé sur le sort de CG ? Donc éventuellement l’appel (second procès) ?
L’intérim c’est l’expédition des affaires courantes, la gestion du quotidien, que gère très bien Th. Bolloré (il le faisait déjà du temps de CG).
Mais dans la vie d’une entreprise, il y a des échéances (AG, cloture de bilan, etc.) et des directions à prendre pour les prochaines années.
Et rien n’empêche à JD Senard de démissionner si CGhosn sort blanchi de cette histoire au Japon pour lui laisser la place.
J’entends bien Thibaut, merci pour tes éclaircissements, reste que je trouve les propos et les mots choisis assez limites.. Les mots ont un sens… toussa…
Sauf démission, CG restera néanmoins membre du conseil d’administration, comme c’est le cas chez Nissan. En effet, seule une AG des actionnaires peut révoquer un administrateur il me semble…
Tout à fait.
Même si ce n’est pas inscrit à l’ordre du jour de l’assemblée générale ordinaire (AGO ou AG).
Mais je dirais qu’ici il n’y a pas « urgence » à révoquer CG du conseil d’administration.
Là c’est pour le révoquer de son poste de Président du CA et là, c’est le CA qui est compétent.
Un rapport entre Thierry Koskas et David Koskas du LBA ?
Non aucun rapport, pas même un cousinage comme entre Thierry et Vincent Bolloré…
L’erreur de CG est de ne pas avoir préparé sa succession. Dans la situation d’empêchement de fait d’exercer ses fonctions ajoutée à l’âge de CG, les actionnaires auraient dû pouvoir déclencher le changement beaucoup plus tôt.
Je sais que ça peut paraître injuste vis à vis de CG, mais c’est l’intérêt de l’entreprise, ses salariés et ses actionnaires.