Suppression de milliers de postes
Tesla a annoncé vendredi son intention de supprimer plusieurs milliers de postes. Le constructeur précise que ses effectifs à temps complet seront réduits de 7% et qu’il ne gardera que les salariés temporaires jugés les plus indispensables.
Objectif affiché : le constructeur souhaite réduire ses coûts et parvenir à maintenir sa rentabilité de manière durable.
L’augmentation du rythme de production de la Model 3 toujours d’actualité … mais problématique ?
« Tesla aura besoin de mettre en oeuvre ces réductions d’effectifs tout en augmentant le rythme de production de la Model 3 et en procédant à des améliorations d’ingénierie de production dans les mois à venir », indique ainsi Elon Musk dans son courrier, disponible sur le blog de l’entreprise.
A noter que ces mesures interviennent alors que la société tente d’accroître les volumes de production de la Model 3, modèle considéré comme un élément essentiel pour Tesla pour assurer sa survie financière.
Reste que le 2 janvier dernier, le constructeur a déclaré que pour le T4 2018, les livraisons de ce modèle avaient été inférieures à ses prévisions.
Quant aux améliorations d’ingénierie de production, cela pourrait laisser entendre que le constructeur éprouve toujours quelques difficultés à passer à une production de masse.
Bénéfice en régression par rapport au T3 2018
Elon Musk a également déclaré que Tesla devrait dégager au quatrième trimestre 2018 un bénéfice aux normes GAAP moins élevé que celui enregistré au T3 … mais tout de même bénéficiaire. Même si le « détail » est d’importance, cela ne devrait pas suffire à rassurer les marchés. D’autant plus que le patron du constructeur a précisé qu’il s’agissait de résultats préliminaires non audités.
La fin de la prime sur les véhicules électriques aux USA pèse sur les comptes
Début janvier, Tesla a également fait part de sa décision de baisser le prix de ventes de l’ensemble de ses véhicules aux Etats-Unis de 2000 euros.
Souhaitant ainsi s’adapter à la fin des avantages fiscaux permettant de réduire au final le coût net d’achat pour le client. Une mesure prise pour tenter de limiter la casse et de maintenir le niveau de ses ventes, mais qui a un prix … pour le constructeur.
Le titre Tesla malmené
Les effets de cette annonce se sont répercutés sur les échanges du titre avant même l’ouverture de Wall Street, l’action perdant près de 8% en première réaction.
En fin d’après-midi 17h, le titre du constructeur chutait de 8,96 % à 316,20 dollars. Pour finir la journée en chute de près de 13 % ! (12,97 % à 302,26 dollars ). Durant la journée, il aura même atteint un plus bas à 299.73 dollars.
Des ventes inférieures aux attentes
Rappelons qu’à la fin de l’année 2018, Tesla avait déçu les attentes du marché en ce qui concerne ses résultats commerciaux. Ainsi, au T4, 90 700 véhicules avaient été livrées, le consensus FacSet tablant quant à lui sur 92 000 unités.
La Model 3 avait vu ses livraisons s’établir à 63 150 unités – affichant certes une progression, les analystes s’attendant toutefois à un volume de 64 900 unités.
L’avis de Leblogauto.com
Si la nouvelle est certes reprise par de nombreux medias, lesquels relaient l’information concernant stricto censu Tesla, il convient de préciser que ces réductions d’emplois ne sont pas les seules annoncées ces dernières semaines par des sociétés dirigées par Elon Musk.
Or, la société aérospatiale SpaceX a annoncé il y a quelques jours à peine qu’elle allait licencier 10% de ses quelque 6.000 employés.
Du point de vue des investisseurs, la précision est on ne peut plus importante, laissant planer le doute sur les capacités d’Elon Musk à conduire ses entreprises sur le chemin de la rentabilité et de la saine gestion.
« Pour continuer à fournir nos clients et réussir à développer nos engins interplanétaires ainsi que de l’internet spatial, la société SpaceX doit dégraisser », indiquait ainsi SpaceX quelques jours auparavant. « Ces efforts, même entrepris séparément, ont ruiné d’autres organisations. Cela signifie que nous devons nous séparer de certains membres notre équipe, talentueux et travailleurs », poursuivait le communiqué.
« Nous sommes reconnaissants pour tout ce qu’ils ont accompli et leur engagement dans la mission de SpaceX. Cette initiative est uniquement due aux défis extraordinaires qui nous attendent », conclut la société.
Sources : Reuters, AOF, AFP
Honte à vous Elon Musk de supprimer des emplois alors que votre firme se porte à merveille c’est comme chez nous en France le dernier rapport du DAL le précise les société du CAC 40 ont engrangées des bénéfices multipliés par 4 et les versements de dividendes ont flambé alors que dans le même temps les sociétés ont licenciés 6% des effectifs. Cherchez pas pourquoi cette planète est folle et les gens portent des gilets jaunes. L’état devrait interdire l’importation des véhicules américains comme les Tesla, les Ford alors qu’à Blanqueford en Gironde on ferme l’usine Ford et plus grave on refuse la reprise du site par un autre fabricant de boite de vitesse
En même temps, à Blanquefort l’État a été d’une confondante naïveté… Ça fait quelques années que Ford voulait partir, mais jusque-là les politiques de tout bord avait toujours résolu le problème à grand coup de subventions publiques. On aurait mieux fait d’utiliser cet argent pour former ou recaser les salariés de cette usine.
c’est là où on voit que Tesla (et Musk aussi, quelque pat) est une bulle spéculative.
Toute spéculation n’est pas forcément une bulle 😉
La spéculation « simple » c’est être optimiste sur le devenir d’une société/technologie ce qui rapportera des dividendes/coupons et/ou permettra de faire augmenter la valeur de la société et donc des actions.
Mais la spéculation part d’une base solide sur laquelle on fait un choix, optimiste ou non.
La bulle se forme quand la spéculation n’a plus de base solide mais simplement un emballement irraisonné ou effet de mode.
Ici, la société fait des bénéfices. La spéculation réside sur ces bénéf ainsi que la dette et la capacité à rembourser.
Tiens un coco, ça existe encore cette race là ? sans rire..
Vous avez déjà entreprit ? dirigé un projet avec moultes personnes ?
Certainement pas, comme ces gilets jaunes que vous semblez approuver….
Pour suivre la cadence Tesla a du passer du mode full automatisé à un mode manuel pour l’assemblage à grande cadence des « 3 ». sauf qu’au bout du compte, le coût est prohibitif. Il a un besoin urgent de rationaliser pour dégager du cash, et du bénef. 9a fait 15 ans qu’il perd mécaniquement de l’argent…
Je m’abstiens de commenter l’avis de Christmeng ou le tien (zeboss) sur les GJ mais je note un truc qui me fait sourire dans le post de Christmeng : le discours général ressemble fortement à celui de ceux qui crachent sur l’Etat soit disant inutile et incapable… MAIS comme bien souvent on demande à qui d’intervenir et sauver le truc ? L’Etat…
En même c’est sa fonction…
Quand tu trouves que ton tournevis n’est pas très performant pour « planter » des vis, tu ne prends pas un marteau. Tu prends juste un autre tournevis…
Il n’y a pas de mal à demander à quelqu’un d’être bon dans la fonction qui est la sienne, surtout quand il est payer. Si tu as un problème d’enlèvement de poubelle tu ne vas pas demander à ton médecin généraliste de vider tes poubelles, il ne saurait pas faire. Tu demandes au service des éboueurs de faire correctement leur boulot.
Sinon on reste dans notre médiocrité chacun règle les problèmes dans son coin, comme un pays non civilisé.
Il n’ya aucune surprise, la Model 3 devait inaugurer une méthode de production ultra automatisée et robotisée, ne faisant appel qu’a minima à la main d’œuvre.
Le maintien et l’embauche ne sont du qu’au problème de mise en place des chaines de production. Si le problème est résolu Tesla ne va pas garder une main d’œuvre non nécessaire, surtout que certains sont dans l’attente d’une période bénéficiaire perenne.
Ce qui serait choquant c’est que malgré des bénéfices confortables, ( quand Tesla en fera réellement) Tesla ne paie pas ses impôts. Que l’argent vienne du taf des hommes ou des machines.
Et vous ? Votre société , elle a créé combien d’emploi ?
L’entreprise est encore jeune, l’optimisation de la ligne de production doit être possible. Donc produire plus avec moins de monde me paraît possible, avec les bonnes compétences pour améliorer la productivité.
Oui ?
Titre révélateur ? On voit ici que l’objectif n’est pas de faire des voitures écologique, mais Tesla est une entreprise technologique et surtout Financière.
Je me demande si l’objectif est donc de faire une usine avec 0 salarié à terme et construire Elyséum avec des produits pour une élite mondial.
De mémoire en 2018 Tesla avait failli voir son cours de bourse fortement chuter, justement car il avait présumé qu’il pourrait produire plus de voiture avec moins de personnel et plus d’automatisation. Et il a été obligé comme les autres constructeurs de ré-embaucher temporairement des salaries.
Ceci dit on ne lutte pas contre le progrès technologique, mais on devrait au moins reconnaitre ce qu’il implique sur la fin de l’emploi pour des millions de personnes dans toutes les usines du monde.
Je ne suis pas d’accord @versdemain: le fait d’assurer la viabilité financière ne veut pas dire que l’objectif n’est pas de produire des véhicules moins polluants (je n’irai pas jusqu’à dire écologiques ;-)). C’est pour moi une bonne chose qu’on tente un VE ‘économiquement viable’. ‘Faut voir à quel prix ($ et social…)
Par rapport à la cotation en bourse de Tesla, c’est une montagne russe et principalement car elle reflète des attentes futures énormes (et hypothétiques) plutôt que les capacités actuelles.
Par rapport à la robotisation, c’est clairement un problème de société majeur pour le XXIe siècle. Que feront les hommes lorsqu’ils ne devront/pourront plus travailler. Et surtout, comment la richesse sera-t-elle partagée?
Je m’en vais investir dans une fabrique de gilets, car on n’a pas fini d’en voir…
Comme discute dans d’autre sujets sur Tesla et la Model 3, mon opinion tient toujours et se confirme :
– Phase 1 : Tesla a automatise énormément sa ligne de production pour augmenter la cadence de production et reduire les couts.
– Phase 2 : Tesla n’arrive pas a produire avec les robots, ou tres peu. Les cadences sont tres faibles et la qualite mauvaise.
– Phase 3 : pour tenir ses promesses, Tesla recrute du personnel. Beaucoup de personnel. Plus de personnel en fait par voiture fabriquee que les precendents proprietaires de l’usine (Toyota)
– Phase 4 : Les volumes de production augmentent, Tesla fait du bénéfice, mais pas autant qu’escompte a cause des couts de production plus eleves. Les volumes de production sont toujours loin des objectifs originaux car le produit n’a pas ete concu pour etre fabrique manuellement, et le modele d’acces de gamme n’est pour l’instant pas rentable.
– Phase 5 : Tesla perd les aides, du coup les clients payent maintenant plus cher. Le modele a bas cout devient une necessite, donc Tesla doit abaisser ses couts de production. La marge beneficiaire est plus faible qu’escomptee.
Pour l’instant, ca colle avec le scenario que j’avais globalement esquisse par le passe. Tesla a un probleme : ses votures sont cheres. La Model 3 est chere, donc les clients rares. Avec les aides, on pouvait hesiter entre une Camry et une Model 3. Sans les aides, Tesla perd une bonne partie de a clientele possible.
Tesla doit donc abaisser ses couts.
Abaisser les couts de production est difficile et reclame de l’investissement, tant de la reconception produit que de la modification du process d’assemblage. Et cela prends du temps.
Les difficultees sont toujours la. Il n’y a pas que les volumes de production dans la vie. La marge est bien plus importante.
Pour info, Toyota fabriquait plus de’auto a Fremont que Tesla avec moins de personnel.
Et ça va être intéressant de voir comment la marque gère le renouvellement de ses modèles… La S est sortie en 2012 et a été restylée en 2016 (scénario classique) du coup, on pourrait s’attendre à une nouvelle S en 2019 mais je doute que ça sera le cas.
Personnellement, j’en doute aussi. Le marche est aux SUV et aux pickups. Tesla a besoin de volumes de ventes et va probablement viser les marches les plus larges… La berline haut de gamme, ou la berline tout court, c’est pas vraiment ce qui a le vent en poupe.
Tesla a beaucoup vendu aux pionniers-technologiques, aux écologistes et aux fans de la marque. Ce que Tesla doit arriver a faire pour avoir du volume, c’est convertir. Et ca c’est difficile….
La Tesla Model S relookée en 2020 pourrait largement attendre 2024… d’ici là les batteries solides seront disponibles en masse pour la prochaine génération.
@AlphaSyrius, Tesla apprend progressivement et solutionne un par un ses problèmes.
Production, fiabilité, finition.