En France, il était prévu de rajouter 6,5 centimes de TICPE sur le litre de diesel et 2,9 sur le litre d’essence. Et cela a fait déborder le vase de la grogne avec les « gilets jaunes ». Le gouvernement a fait marche-arrière. Au Zimbabwe, le gouvernement fait bien pire, pour le « bien » de la société zimbabwéenne.
C’est le Président Emmerson Mnangagwa lui-même qui a pris la parole samedi soir. « A partir de minuit (samedi), le prix du diesel à la pompe est fixé à 3,11 dollars américains le litre et celui de l’essence à 3,31 dollars ». Samedi, on trouvait encore du diesel à 1,36 le litre et de l’essence à 1,24 dollar. Respectivement, cela fait 1,75 dollar de hausse pour le diesel (+128%) et 2,07 dollars pour l’essence (+167%).
Depuis plusieurs semaines, le Zimbabwe connait une crise énorme des approvisionnements en carburants. Résultat ? Des files d’attente interminables et des stations à sec. Ainsi, ces pénuries sont dues selon le gouvernement à des étrangers de pays limitrophes qui viennent faire le plein de carburant dans le pays. Ils le revendent ensuite chez eux, plus cher. Mais, en y regardant de plus près, seule la Zambie, au nord du Zimbabwe affiche un prix supérieur aux anciens prix (1,71 dollar le litre d’essence et 1,56 dollar le diesel).
Le carburant le plus cher du monde
Depuis des années, la situation économique du Zimbabwe est catastrophique. Devant la dégringolade de sa monnaie, le précédent Président, Robert Mugabe, avait mis fin au dollar du Zimbabwe, devise officielle depuis l’indépendance en 1980 à 2009. Il avait succédé au dollar rhodésien. Depuis, c’est le dollar américain qui a court. Sauf que, devant la pénurie de billets verts, le « bond note » zimbabwéen – une obligation papier qui sert de monnaie – a été créé en 2016. Le Président Mnangagwa a annoncé le retour du dollar zimbabwéen dès cette année.
La hausse des prix des carburants est censée rendre le marché noir inintéressant. Pour autant, les files de voitures ont toujours cours aujourd’hui. Des automobilistes patientent depuis deux jours ou plus pour certains ! Pour la population ainsi que beaucoup d’opposants zimbabwéens ou d’observateurs extérieurs, cela ne va faire qu’envenimer la situation avec une économie qui va encore plus ralentir. 90% des habitants sont au chômage. De plus, des grèves paralysent le pays depuis des semaines pour exiger des salaires en dollars américains.
Avec cette hausse, le Zimbabwe affiche désormais le diesel et l’essence les plus chers du monde en valeur brute. On est même bien loin des 2 dollars le litre d’essence à Hong-Kong ou Monaco. Ou des 1,90 dollar le litre d’essence à Monaco. A l’opposé, l’Iran, Soudan, Koweit, Algérie, etc proposent le diesel à quelques centimes (faute de demande) et l’essence de 30 à 40 centimes le litre.
Illustration : T. Emme/Leblogauto.com
Depuis le temps que je dis que l’on vis dans un bon pays, libre, sans guerre, avec un niveau de vie correct et une bonne protection sociale…
Les Français râleurs devraient regarder ce qui se passe dans le reste du monde et se remettre en question.
l’herbe est toujours plus verte ailleurs…
c’est bien connu
Comment deux phrases seulement se contredire.
Un bon pays, qui devrait se remettre en question…
Dans le bon pays de France, les français sont perfectionnistes et ont prix le gout de l’excellence.
Les perfectionnistes sont appelés râleurs par les médiocres…
sans guerres ? la protection sociale que tout les gouvernement essayent de nous enlever ? libre ? libre d’aller manifester par exemple ? et d’y perdre un oeuil ?
C’est pas faute de demande que le prix en « l’Iran, Soudan, Koweit, Algérie » est de quqlues centimes, mais parce que ces pays sont producteurs de pétrole
@Cyrille : en fait en Iran, l’essence est à 29 centimes de dollar le litre, le diesel à 7 centimes.
La faible demande des voitures particulières en diesel fait que le carburant gras est largement plus bas que ce qu’il devrait.
L’Iran est certes producteur de pétrole, mais raffine très très peu. Le carburant est importé et dans le coin, le diesel n’est pas ou peu utilisé.
Il faut dire que pendant longtemps, l’état iranien « subventionnait » l’essence qui était à 10/15 centimes. Les gros moteurs essence sont légion.
Désolé mais l’Iran a une consommation d’essence estimée à 80 mille m3 par jour, et une capacité de raffinage du même produit de 105 mille m3/j. Donc potentiellement exportateur.
l’Iran dispose de 3 raffineries .
Dans un état producteur de pétrole et plutôt fermé sur lui-même, le prix du pétrole ne dépend pas nécessairement des prix du marché international, mais plutôt de considérations internes.
Une fois qu’un puits est en production le coût d’extraction est très faible, l’Etat peut décider de valoriser ce produit à 0 . Ne reste que le coût de raffinage et de transport .
Si l’Iran importait ses produits finis, il serait soumis aux prix internationaux, sauf à faire du troc. Mais subirait des coûts de transport et de stockage plus élevés.
Les gros moteurs se trouvent dans les pays du Golfe (Qatar, EAU, Arabie, Oman…) mais pas en Iran où l’importation de voitures américaines ou allemandes est impossible… Il n’y a donc pas de gros moteurs en Iran, il y a beaucoup de petits moteurs français car les véhicules Peugeot type 405 et 206 sont légions….du fait des usines Peugeot déjà présentes.
Oh ben alors ils doivent être bêtes…importations quotidiennes en 2017 = 13 millions de litres (13 000 m3) et en 2018 5,6 en moyenne quotidienne (source la National Iranian Oil Products Distribution Company).
Les raffineries sont obsolètes ou en panne à cause des sanctions américaines/internationales.
Surtout qu’ils consomment environ 100 millions de litres d’essence (100 000 m3).
« Iran has been forced to import gasoline as a result of the international sanctions that cut its access to equipment and spare parts for refinery maintenance. Refining capacity itself was too low to meet domestic demand for fuels, but reformist president Hassan Rouhani made fuel independence a priority for his government when he came into power, and the construction of the Persian Gulf Star has been a major step in that direction. » (https://oilprice.com/Latest-Energy-News/World-News/Iran-Reports-36-Drop-In-Gasoline-Imports-In-Q1.html)
En 2019, après une année d’effort de l’état iranien, le raffinage pourrait (conditionnel) suffire à la consommation intérieure.
https://financialtribune.com/articles/energy/96067/iran-could-end-gasoline-import-as-domestic-output-peaks
Et il n’y pas que l’Iran dans ce cas là de producteur de pétrole qui ne raffine pas (encore) assez pour sa consommation.
Je réagissais à » raffine très très peu » . Importer 13 et produire 87 ( d’après vos données ) je n’appelle pas ça » produire » ou » raffiner très très peu « .
Effectivement la volonté américaine de casser l’Iran a eu certains effets, mais moindres que ceux escomptés. Il est par ailleurs dommage que les européens qui considèrent que l’Iran respecte l’accord sur le nucléaire civile, n’aient pas pu ( su, voulu ) s’opposer au totalitarisme ( car il faut appeler un chat un chat ) américain.
2 phrases séparées, ça avait une certaine signification
« Depuis le temps que je dis que l’on vis dans un bon pays, libre, sans guerre, avec un niveau de vie correct et une bonne protection sociale…
Les Français râleurs devraient regarder ce qui se passe dans le reste du monde et se remettre en question. »
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Ces 2 phrases, contractées résumées selon d’une manière particulière, en prenant les mots adéquats, ça change alors le sens du commentaire précédemment
« Un bon pays, qui devrait se remettre en question… »
Et oui je trouve qu’un bon pays, qui devrait se remettre en question c’est tellement plus positif et tourné vers l’avant.
Perfectionner plutôt que de dénigrer gratos ceux qui penseraient différemment est plus positif selon un bon nombre de français et autres nationalités.
Un sujet qui traite du Zimbabwe et le premier com’ sert à dénigrer des français, on ne sait pas trop pourquoi, c’est pas très beau, mais très bobo.
Les grèves paralysent le pays …
Aves 90% de chômeurs ils ne sont plus beaucoup à pouvoir faite grève !