Le premier vrai jeu de rallye-raid
Premier point à saluer : la licence officielle. En effet, le jeu propose le parcours officiel du Dakar 18 avec ses 14 étapes ainsi que les équipes, voitures et pilotes officiels de l’épreuve. Certes, le plateau n’est pas au complet, mais vous pourrez prendre le volant des 3008 DKR de Loeb et Sainz, du Hilux d’Al Attiyah et même la 205 T16 de Vatanen, qui a été incluse au peloton ! 4 catégories sont présentes: auto, camion, moto et sxs, avec les principaux concurrents officiels.
Le vrai point fort de ce jeu, c’est de proposer pour la première fois dans un jeu de course une véritable expérience de rallye-raid. Le Dakar a déjà fait l’objet de jeux dans le passé, le dernier en date étant Dakar 2 sur Playstation 2 (ça ne nous rajeunit pas), en 2003. Sauf que, contrainte technique oblige, ces ancêtres ressemblaient en fait à des jeux classique de rallye, avec des spéciales courtes au parcours déterminé. Avec Dakar 18, nous sommes immergés dans un immense monde ouvert. Les développeurs ont modélisé près de 20 000 km² de territoire, avec une liberté totale de circulation !
Cette immersion dans le rallye-raid se retrouve dans le gameplay, qui est exigeant. Vous disposez (sauf en moto et quad) d’un copilote (parfois peu loquace d’ailleurs) qui vous annonce les caps à suivre ainsi que du roadbook officiel, qu’il faudra apprendre à lire et à maîtriser pour trouver son chemin et surtout franchir les différents checkpoints obligatoires, sous peine de lourdes pénalités de temps. Contrairement à la plupart des autres jeux de course où il faut aller le plus vite possible, il s’agit ici de savoir lire la piste, de déceler les pièges et surtout d’être bien attentif aux changements de cap. Et autant le dire tout de suite, on peut facilement se perdre dans le jeu ! La navigation n’est pas évidente, même si le mode facile ajoute des indicateurs à l’écran qui facilitent nos repères. Il est aussi possible de s’ensabler, ce qui vous forcera parfois à sortir du véhicule et à user de l’huile de coude (virtuelle) pour dégager le bolide. Autre possibilité, venir en aide à un concurrent embourbé et l’aider à se dégager, ce qui vous octroie des bonus pour les réparations du véhicule. Bref, on est vraiment dans l’ambiance rallye-raid, même s’il manque sans doute l’atmosphère du bivouac pour que l’immersion soit totale.
Techniquement, du bon et du moins bon
Graphiquement, Dakar 18 tient la route. On est loin des standards graphiques proposés par Project Cars ou Forza, mais les véhicules sont plutôt bien modélisés (avec leurs livrées officielles), les jeux de lumière sont parfois très bien rendus et les zones désertiques à perte de vue vous poussent parfois à stopper le bolide pour prendre le temps d’admirer le paysage.
C’est au niveau du pilotage que les choses se gâtent. Le modèle physique de comportement des véhicules est assez étrange. Passons tout de suite la conduite des motos, absolument ratée et irréaliste (qu’il s’agisse des réactions au sol ou des animations du motard). En ce qui concerne les voitures, le pilotage est un subtil mélange d’arcade et de réalisme. Hors de question de foncer tête baissée et de passer en bourrin les dunes. Il faudra souvent du doigté et de la prudence, car on peut endommager la voiture. Il sera possible de réparer en cours de spéciale, mais cela coûtera des crédits (qui ne sont pas illimités) et du temps. Pis, certains accidents pourront entraîner une élimination directe ! Le contrôle des véhicules n’offre pas un ressenti satisfaisant. C’est surtout le cas avec les buggys 2RM, qui sont très délicats à maîtriser et dont les réactions sont parfois surprenantes, avec une tendance extrême à chasser de l’arrière.
Trop punitif ?
La base d’un jeu est le plaisir. Or, l’exigence de Dakar 18 risque d’en rebuter plus d’un. Premièrement, il n’est pas possible de sauvegarder en pleine spéciale. Problème, celles-ci sont parfois très longues et demanderont 1h30 voire 2 heures pour être parcourues! Impossible de sauvegarder votre avancée sur un checkpoint. Si on quitte, retour au départ de la spéciale ! Si vous vous perdez et que vous utilisez l’option « retour au dernier checkpoint », vous prenez 25′ de pénalité de temps, ce qui ruine immédiatement vos chances de vaincre. Ce réalisme poussé à l’extrême est assez décourageant au début, quand il est facile de commettre des erreurs et de se perdre. D’autant plus que l’IA est sur une autre planète, ne commettant quasiment aucune faute. Gagner relève donc de l’exploit vidéoludique absolu.
D’autres petits défauts sont aussi à signaler, comme un copilote parfois énervant et qui n’aide jamais quand on doit désensabler. Encore heureux, la mise à jour récente apporte enfin le copilote en Français. Il n’est pas possible non plus de faire une course unique, avec une spéciale au choix et le véhicule que l’on désire. Obligation à chaque fois de recommencer un Dakar entier ! Le mode chasse aux trésors permet de se balader dans l’immense espace modélisé pour trouver des objets, mais le fun n’est pas vraiment au rendez-vous.
En conclusion, Dakar 18 s’adresse vraiment aux passionnés de sport auto et surtout de rallye-raid. On y trouvera ainsi une expérience proche de la réalité. Mais ce souci de réalisme s’est fait au détriment du fun. D’autres aspects sont aussi très perfectibles, comme la conduite, le comportement de l’IA, le contrôle du pilote en dehors de la voiture, etc. Espérons que le studio Bigmoon pourra peaufiner son œuvre sur une prochaine itération, car ce jeu, unique en son genre, dispose aussi d’un vrai potentiel.
Le premier vrai jeu de rallye-raid ? Et puis quoi encore ?
http://dcmoto.free.fr/programmes/raid-sur-tenere/index.html
ah oui quand même!
J avais ‘cap sur Dakar ‘ avec des graphismes de ouf sur to7-70.
?
Sur les images les graphismes ne font pas très modernes.
Dommage car se balader dans 20 000km² en toute liberté doit vraiment être sympa!
Il y a Dakar Desert Rally pour le mois d’octobre.
https://www.dakarthegame.com/en/
Ca a l’air balèze quand même.