Paris, Bruxelles et Madrid mettent fin au « permis de polluer » de l’Europe

Le « permis de polluer », selon l’expression de la Maire de Paris, c’est une largesse de la Commission Européenne accordée sur les règlements des émissions des véhicules pour l’homologation. La Cour de Justice de l’Union Européenne valide les contestations formulées par Paris, Bruxelles et Madrid et annule partiellement le règlement.

Depuis septembre 2017, les véhicules diesel ne doivent pas dépasser 80 mg/km d’oxydes d’azote (les fameux NOx). Ca, c’est la valeur théorique d’Euro6. En effet, l’Europe a accordé une tolérance jusqu’à 168 mg/km (soit +110% !). Règlement n° 2016/646. Intolérable pour les maires Philippe Close (Bruxelles), Manuela Carmena (Madrid) et Anne Hidalgo (Paris) qui ont alors attaqué cette décision.

Le Tribunal statut que « même si l’on devait admettre que des contraintes techniques peuvent justifier une certaine adaptation, avec un écart comme celui résultant du règlement attaqué, impossible de savoir si la norme Euro 6 est respectée lors de ces essais« .

Le règlement doit être modifié sous 12 mois maximum

Leur victoire devant le tribunal européen ouvre la voie à une contestation en bonne et due forme par les villes. Cette décision est même plus large puisque désormais, un « recours en annulation formé par une personne autre qu’un État membre ou une institution de l’Union à l’encontre d’un acte réglementaire est recevable ». En gros, tout le monde, même une municipalité européenne peut attaquer la Commission Européenne en justice si la santé ou plus simplement l’intérêt des citoyens est en jeu.

Bon, il faut encore lancer la contestation, et…gagner. Mais, c’est une sacrée arme pour le C40, le comité de 40 villes du monde dont Anne Hidalgo est Présidente. « Trop longtemps, les constructeurs automobiles et les lobbys industriels ont pu dicter les lois qui régulent certains de leurs produits les plus polluants. Aujourd’hui, le Tribunal de l’Union européenne met fin à ce qui est un danger pour la santé des citoyens européens » déclare Anne Hidalgo.

Le Tribunal juge que le passé est passé (on ne revient pas dessus) et donne jusqu’à 12 mois à l’Europe pour changer la réglementation. L’Europe peut évidemment former un pourvois qui repousse d’autant le délai jusqu’à l’examen de ce pourvoi.

La pollution en ville est responsable de maladies chroniques, mais, aussi de décès prématurés. Evidemment, la voiture n’est pas la seule responsable, et de loin. Le C40 lui-même estime à 45 000 décès dans le monde « prématurés » qui pourraient être « évités » si la concentration aux particules fines (diesel et essence) était diminuée de 2,5 mg/m3. 45 000 décès dans le monde, mais en moyenne, seulement 3 semaines d’espérance de vie gagnées.

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(42 commentaires)

  1. Vivement la suite du feuilleton 😮
    On va finir par arriver à quoi ??? Plus aucun moteur diesel(voire thermique tout court)ne pourra être homologué car impossible d’appliquer la règlementation qui résultera de ce que veulent Hidalgo et ses sbires ???? 🙁

    1. La réglementation est applicable.
      Il faut juste laisser le temps aux constructeurs de s’adapter. On ne fait pas un nouveau moteur capable de s’adapter à des normes de dépollution très strictes du jour au lendemain.
      C’était, selon moi, l’idée derrière ce facteur de conformité. On limitait les émissions à 2.1 fois la norme, mais dans TOUTES les conditions, ce qui n’était pas le cas avant le protocole RDE (Real Driving Emissions) et le DieselGate.
      Pour info, le facteur de conformité va diminuer à partir de 2020 (nouveaux types) et 2021 (tout types) : il passera de 2.1 à 1 (avec une marge de 0.5).
      Donc dès 2020, ce « permis de polluer » cessera. Ce jugement ne change pas grand chose en ce sens.

      1. « On ne fait pas un nouveau moteur capable de s’adapter à des normes de dépollution très strictes du jour au lendemain » : bein quoi, VW y arrivait bien, avec leur logiciel ?!?

  2. 45 000 décès dans le monde « prématurés »:
    45.000 sur >7.400.000.000 de personnes donc! Soit 0,00006%?????
    C’est pas avec cet argument qu’ils vont gagner.

    1. Pollution de l’air dans le monde, ce sont 7 millions de décès prématurés
      https://www.france24.com/fr/20180502-mortalite-pollution-monde-oms-pauvrete-developpement-economie-sante
      La pollution de l’air est responsable de 9 % de la mortalité en France, soit 48 000 morts prématurées par an.
      https://www.lemonde.fr/pollution/article/2016/06/21/la-pollution-de-l-air-est-responsable-de-9-de-la-mortalite-en-france_4954518_1652666.html
      Globalement, plus de 47 millions de personnes en France sont soumises à une concentration moyenne annuelle de PM2,5 dépassant la valeur guide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)

      Mais si cela ne fait pas (encore) pas assez de morts … Tout va bien alors !

      1. @sgl: je ne rentre dans aucun débat, j’ai juste constaté le chiffre avancé.
        Et donc comme j’ai dis c’est pas avec un chiffre pareil que l’argument va faire mouche.
        Rien d’autre, car sinon on peut tergiverser pdt longtemps.

        1. Oui, c’est juste à la base…
          Sauf que pour la déduction qui est subjective.
          Un mort lié à l’activité humaine n’est pas la même chose qu’un mort naturel.
          Sinon à la défense d’un terroriste à la barre, qui aurait fait exploser en vol un Airbus A380 avec 500 passagers, pourrait dire :
          « Vous n’allez pas m’enquiquiner pour seulement 500 personnes sur 7 milliards sur la terre !? »
          On ne peut pas polluer sans se poser une fois la question que cela peut nuire une tierce personne, certes fragile, sans penser que ça peut précipiter 6 pieds sous terre…. Et s’en laver les mains par la suite. 😉

  3. Je veux bien qu’il y a des exagération mais si on continue, soit, les voitures neuves seront impayable soit on aura plus que de l’électrique mais on va investir en masse dans le nucléaire pour recharger

    1. Aux constructeurs et leur ingénieurs de trouver les solutions.
      Si les normes si sévères qu’elles rendent les véhicules inaccessibles, il faudra trouver de nouvelle solution. Cela peut marquer la fin de l’ère de l’automobile individuelle. En tant que passionné, cela est difficile à imaginer.
      Mais en tant que citoyen, cela peut être une bonne chose.
      L’argent consacré par un foyer au transport est considérable. Si on imagine un monde où des véhicules autonomes (type minibus) roulent « 24h/24 7j/7 » pour emmener les gens où ils le souhaitent en optimisant le taux de remplissage et la consommation, on peut imaginer qu’il sera moins cher (véhicule partage, sans chauffeur) et plus efficace (moins de véhicules en circulation = moins d’embouteillages, place des véhicules en stationnement réduite) de voyager dans le futur.
      Bon, je viens de me rendre compte que je suis allé un peu loin.
      Bref, pour conclure, un surenchérissement des véhicules neufs n’est pas forcément une mauvaise chose, au contraire, cela peut accélérer la transition vers la fin du véhicule individuel (difficile à accepter en tant que passionné, mais peut être un mal nécessaire).

      1. Olcls, je vous laisse ce monde. Hors de question de me faire véhiculer dans une boîte de sardine avec des voleurs et autres chapardeurs comme les parisiens.

    2. « mais on va investir en masse dans le nucléaire pour recharger »
      Oui, et? Il y a un problème à ça? Une centrale nucléaire n’émet pas de CO2, le nucléaire est moins radioactif que le charbon pour la même quantité d’énergie produite, le solaire est basé sur le nucléaire puisque le soleil est une réaction nucléaire.
      Le seul défaut d’une centrale nucléaire c’est qu’elle sert à fournir les militaires. Une centrale à l’uranium qui s’emballe ça donne Tchernobyl et Fukushima, mais l’uranium est utilisé par les militaires, une centrale au thorium qui s’emballe elle s’éteint, toute seule, sans rien faire, elle n’a pas besoin de système de refroidissement qui pourrait défaillir, mais le thorium ne sert pas à faire avancer un sous marin ou dans une bombe donc ça n’est pas intéressant.

      1. Déjà, la France surproduit environ 80 à 90 TWh par an (sur un total de 530 TWh annuels).
        On les exporte (pour en réimporter 25 environ « à pas cher »).
        C’est 90 TWh on pourrait très bien les consommer nous même.

        90 TWh de façon brut, c’est 900 millions de fois 100 kWh. Ca en fait des batteries rechargées. 😉
        Si on suppose que le surplus est réparti uniformément sur l’année (pas tout à fait vrai), cela fait 2,4 millions de voitures de 100 kWh rechargées chaque jour.
        Trèèèès loin de la consommation réelle de ces 2,4 millions de voitures. 100 km c’est entre 12 et 25 kWh selon la conduite et la voiture. Prenons 25 kWh. Une voiture ne fait pas 100 km par jour, mais supposons qu’elle les fasse.
        On peut, avec ces 90 TWh annuels permettre à 10 millions de voiture de faire 100 km (ou consommer 25 kWh) par jour !

        ET tout cela, sans oublier que nos centrales nucléaires tournent à 70% « seulement ». Cela permet d’allonger la durée de vie des réacteurs, donc de baisser le coût de l’électricité nucléaire.
        Mais, en cas de besoin, on pourrait monter à 80% (on y a été il n’y a pas si longtemps) voir au-dessus, mais ensuite on rentre sur un point de tension avec les mises en pause nécessaires pour la sûreté des installations.
        +10 points de dispo sur l’élec nucléaire, c’est environ 54 TWh de plus chaque année. Environ 6 millions de VE dépensant 25 kWh par jour.

        Bref, tout cela pour dire qu’on a le temps de voir venir, surtout qu’entre temps les EnR vont continuer de se développer et donc d’améliorer les capacités d’absorption d’un parc de VE qui pour l’instant est à environ 150 000 véhicules…

        Sinon pour Tchernobyl, ce n’est pas un réacteur qui s’est emballé. c’est une stupidité d’essais.
        En gros, à Tchernobyl, les crayons (barres qui absorbent les électrons et contrôlent la réaction de fission) montent alors que chez nous ils descendent. C’est important pour la suite.
        Les essais consistaient à utiliser le rotor et son énergie cinétique pour relancer la centrale sans l’aide des gros moteurs diesel (il y en a toujours pour palier une défaillance du réseau électrique).
        Pour cela, il fallait mettre le rotor en « roue libre ». Donc ils ont dévié le réseau secondaire de vapeur et l’on rebouclé directement sans passer par le rotor.
        Ce faisant, ils n’ont pas fait gaffe que la température du réacteur montait car la vapeur n’était plus refroidie de la même manière….
        température qui a fait fondre les gaines des crayons de graphite et quand ils ont tenté de les faire remonter pour contrôler la réaction, certains crayons étaient trop mou pour remonter pile dans l’axe et n’ont pas jouer leur rôle d’absorption…..et là oui emballement de la réaction.

        Pour Fukushima, on connait tous l’histoire, le trsunami a dépassé la hauteur pourtant prise avec une marge énorme de la digue de protection.

        L’accident nucléaire qui est vraiment dû à un défaut du système, c’est Three Miles Island (peu connu en France bien que grave) :
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_nucl%C3%A9aire_de_Three_Mile_Island
        Là il y a eu défaut du système de refroidissement et surtout un grave défaut dans le système de refroidissement de secours.

        Quant au réacteur au thorium, il est encore totalement théorique et présente aussi plein d’inconvénients. Sinon vous pensez bien que certains pays l’auraient déjà fait 😉

        1. Je ne pensais pas qu’il nous restait autant de marge, et c’est tant mieux.
          Concernant le thorium, il me semblait que la Norvège travaillait dessus depuis plusieurs années, c’est en lisant un article sur la création d’un réacteur au thorium chez eux que j’ai découvert cette technologie et tout ces avantages par rapport à l’uranium, peut être était-ce qu’un réacteur de test et pas un réacteur de production.

          1. Sur le papier, le Thorium c’est le pied du nucléaire…il a une demi-vie de 14 milliards d’années (plus c’est long et moins c’est radio-actif).
            Le Th232 n’est pas fissile (en gros il ne se casse pas tout seul, donc oui, pas d’emballement, mais aussi…pas de réaction 🙂 ).
            Il faut donc l’alimenter..avec de l’uranium 233 et son double maléfique, le U232.
            Une fois lancé avec l’uranium, normalement tout s’auto-alimente…ou presque.
            Mais les technos actuellement testées (sels fondus ou MSR) n’ont aucun recul sur la corrosion par les sels des réacteurs, et les réacteurs seront eux-même très radioactifs à cause du U233 et 232.

            Pour le moment, il n’y a officiellement que l’Inde qui fait fonctionner des réacteurs « Candu » avec de l’Uranium et du Thorium. Ils sont blindasses de ce dernier (et pas d’Uranium).
            En fait, au coeur des Candu, ils sont en train de créer du U233 et U232…à la fois pour « mettre sur la tronche » des voisins au cas où, mais aussi pour lancer leurs réacteurs MSR (molten salt) mais pas avant 2030 sans doute.
            Dans un MSR? le sel fondu (500° tout de même) sert de liquide de refroidissement et se balade donc dans le circuit primaire. Souci, cela peut créer des bouchons de sels solides et boum quand même….malgré la pression ambiante théorique du biniou.
            Gros avantages…on utilise 100% du Thorium, il est abondant (Chine et Inde par exemple), et les MSR sont théoriquement capables de « manger » les déchets nucléaires de nos centrales…

            A lire (mais avec le recul nécessaire) : Jean-Christophe de Mestral, « L’atome vert : Le thorium, un nucléaire pour le développement durable ».

          2. Autre souci, généralement le type de sel fondu utilisé est du sodium, qui a une réaction inflammable à l’air et hautement explosive à l’eau… ce qui a créé un bordel inimaginable qui a entraîné la fermeture de SuperPhénix par exemple… mais la technologie est prometteuse, c’est clair !

        2. @emme, quels sont les inconvenients du thorium ? A part le fait qu’il ai 70ans de retard dans son devellopement ? Et qu’il soit inutile au nucléaire militaire ?
          J’ai eu oui dire que les chinois et les indiens bossaient dessus. Forcement, les lobbies du nucléaire sale et militaire sont puissants, mais doit-on continuer a foncer dans le mur pour autant. D’autant qu’on voit aujourd’hui, que ces memes lobbies, nous mentent sur le coup de fonctionnement/démentellement des centrales, ou ne sont pas capables de finir un EPR, meme avec 10x plus de budget que prévu.

        3. Quelques approximations sur Tchernobyl, mais le gros est là là On rajoutera que sur les RBMK (réacteurs russes/ukrainiens de l’époque), le bout du crayon est fait dans un matériau accélérant la réaction, avant que le reste ne la ralentisse… comme appuyer à fond sur l’accélérateur avant d’écraser la pédale de frein quoi 😉

          1. Sauf qu’on parle bien de TWh exportés (donc plus en TWh produits évidemment).
            Après qu’on perde à la charge de la batterie, oui, surtout en mode rapide. Mais même avec 25% de moins on recharge des millions de voitures chaque jour 😉

      2. Sauf erreur de ma part, le solaire n’est pas basé sur une réaction nucléaire. Un panneau photovoltaïque c’est un ensemble de semi conducteurs qui convertissent l’énergie solaire en courant continu.
        Une centrale nucléaire produit du co2 si on tient compte de l’énergie utilisée pour la construire, extraire, purifier l’uranium. Et c’est sans compter sur le stockage de déchets à longue vie dont on ne que faire jusqu’à présent… C’est loin d’être la solution idéale. Le nucléaire émet moins de radioactivité que le charbon à puissance égale ? J’en doute et je ne pense pas que les déchets du charbon aient la même durée de vie que ceux issus du nucléaire…

      3. A prendre la courbe de l’énergie de liaison par nucléon dans tous les sens, on confond fission (nos centrales génératrices de déchets à vie longue mais dont on sait maîtriser la réaction) et fusion (le soleil, qui reste pour l’instant plus près de nous la bombe H), qui serait certes l’avenir de l’humanité… si on y arrive.
        Mais arrêtez de tout confondre au risque de passer pour un C.. Et laissez l’impasse thorium aux indiens.

        1. Sur la fusion, on a quand même fait mieux depuis la bombe H 😉
          Le Tokamak pour l’instant est encore expérimental.
          La Chine a annoncé il y a quelques jours avoir obtenu un plasma de 100 millions de degrés stable pendant 100 secondes.
          Bon ce n’est pas un record car les 100 millions de degrés on les a dépassé y a plus de 30 ans.

          La France (le CEA) détient toujours le record de stabilité d’un plasma avec 6 minutes 30.

          Bon est-ce qu’on verra Iter et autre fonctionner et surtout produire plus qu’ils ne consomment ?
          A voir 🙂

  4. @SGL : la pollution de l’air en France ce n’est pas que la voiture (loin de là 😉 ).

    « La pollution de l’air est responsable de 9 % de la mortalité en France » >> Cette étude me hérisse le poil par tous les raccourcis de m…. que cela donne.
    On parle de mort prématurée ce qui ne veux pas dire grand chose. On doit parler de baisse de l’espérance de vie car là, les médias font croire que c’est la pollution qui tue.

    Non ! Elle participe à la diminution de l’espérance de vie. Rien de plus rien de moins. Ce n’est qu’un des éléments qui font cela.
    En moyenne, l’OMS qui se base sur une étude d’une université texane parle de 1,03 an d’espérance de vie en moins en moyenne, dans le monde, à cause de la pollution de l’air.
    En France, on estime à 1 à 3 mois cette perte d’espérance de vie.

    L’alimentation c’est plus de 2 ans en moins sur l’espérance de vie.
    Aphekom a (volontairement ?) exagéré ses estimations. Et les médias tournent en boucle dessus.

    https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acs.estlett.8b00360
    Ca s’est l’une des études de base de l’OMS. En France, on est sur du 0,28 en Delta LE…3 mois.

    1. Une question sous forme de précision (ou le contraire) : cette perte d’espérance de vie moyenne de 3 mois signifie qu’en moyenne, à cause de la pollution, on va mourir à 76 ans et 3 mois au lieu de mourir à 76 ans et 6 mois (les chiffres sont au pif) ?

      Dis comme cela, ça ne parait pas très grave. sauf que pour qu’une cause baisse l’espérance de vie de 3 mois sur une population, il faut que cette cause tue des gens bien avant (5, 10, 15 ans selon le nombre de personnes impactées…) –

      Pour les gens en question, et leur famille, cela fait une plus grande différence que si toute la population devait mourir 3 mois plus tôt.

      Tout cela étant dit, je vous rejoint sur les limites de ces études et leurs interprétations, souvent simplistes.. et limite contre-productives .

  5. @Thibault Je reconnais que le préjudice est difficilement quantifiable. Mais les médecins et les agents immobiliers pourraient t’expliquer que de nombreux parents fuient les villes pour s’installer dans des zones ou leurs jeunes enfants ont des chances de vivre normalement, quitte a perdre un emploi très bien rémunéré.
    La pollution s’attaque principalement aux populations de non actifs, les enfants et les personnes âgées. Qui sont écartés des débats puisque n’ayant pas besoin de leur voiture pour travailler… Ce qui est le plus dommage dans cette histoire, c’est le manque d’anticipation, car on aurait pu chercher d’autre modes de déplacement depuis 40 ans.

    1. @Lovehornby : il n’est pas question de nier l’impact de la pollution sur les maladies chroniques.
      Mais c’est surtout pour remettre en perspective cette étude qu’on nous ressort à toutes les sauces en sautant comme un cabri (cf. De Gaulle) « 48000 morts 48000 morts 48000 morts ».

      Des études sur les maladies chroniques, les retards (supposés car jamais démontrés) de développement, etc auraient bien plus d’impact.
      Ici on parle de potentiellement quelques mois d’espérance de vie. Et si on prend le % du trafic (sur l’IdF pour rappel, la voiture c’est 9% des PM selon Airparif) on tombe à encore moins.
      C’est juste pour bien remettre les choses en perspectives avec des chiffres sourcés pour que les débats puissent avoir lieu sans que l’on sorte la carte joker « 48000 morts hop fin du débat » 😉

  6. La pollution par les particules c esten partie l allemagne, en partie le sahara, chauffage domestique et ca n est pas avec une zone sans vehicule euro 6d temp que ca va grandemznt changer.

    Quand au nox ils devraient plutot attaquerles flottes de livraison (VU et deux roues)

    1. Globalement d’accord.
      – Le Sahara, c’est la nature, c’est comme ça, on ne peut y faire grand-chose…. Sauf lutter contre la désertification, difficile
      – Le chauffage domestique et l’isolation (cela va de pair) il y a énormément à faire et bien plus que la voiture,
      Mais une voiture dure 15 ans contre 150 ans pour un bâtiment… les travaux d’amélioration de l’habitat sont primordiaux.
      – Les flottes de livraison… le passage au 100 % électrique est totalement possible dès maintenant… Pas besoin d’attendre la St Glinglin.
      Et je ne suis pas globalement contre les diesels surtout quand ils sont à la norme Euro 6d.
      Un diesel de plus de 15 ans remplacé par un diesel de 2018, c’est certainement -80 % de pollution en moins.

    2. Étonnant car à Bruxelles, la concentration en suies dans l’air diminue de 40% lors de la (seule) journée sans voiture annuelle. Pendant laquelle certains TEC roulent encore.

  7. Elle ne sera pas écologique, elle émettra moins de CO2 à l’utilisation.
    Les mots ont un sens à ne pas négliger sous peine d’avoir une grosse déconvenue dans qq années avec les VE 😉

  8. cf réponse à Seb à l’instant 🙂

    En fait, on n’a pour le moment, pas assez de recul, et la première techno qui pourrait être au point dans 10 ans ne sera pas la « bonne » (les sels fondus).
    Concernant l’EPR, ce n’est pas une question de capacité mais de volonté. Les Chinois ont terminé leur EPR alors qu’ils l’ont lancé après le nôtre.
    Pourquoi ? Car faire traîner une construction en longueur, cela coûte super cher, mais cela maintient des emplois…
    La centrale de Civaux (la dernière construite) avait ainsi pris des années de retard pour maintenir les emplois car on savait qu’après on n’en construirait plus chez nous…

    Papier du CEA très bien fait :
    http://www.cea.fr/comprendre/Pages/energies/nucleaire/essentiel-sur-une-filiere-nucleaire-au-thorium.aspx

  9. Super mais la saisine concerne uniquement les NOx et plus particulièrement le coefficient de correction en RDE.
    Il est pourtant facile de respecter la norme pour les NOx, les bus y arrivent bien en faisant appel à un système SCR. Ce système a aussi l’avantage de faire baisser la consommation en optimisant la combustion quitte à faire exploser la production de NOx puisque derrière il y a un système très efficace pour les réduire. Baisse de consommation qui s’accompagne d’une baisse de production des particules. C’est bien pour cela que la consommation des bus a bien baissé et qu’ils représentent bien une solution déployable de suite pour faire baisser la pollution et les émissions de GES. Baisse de pollution y compris aux particules. Baisse de pollution et d’émissions de GES amplifiées par le fait que les usagers des bus laissent leur voiture au garage.

    Ce coefficient de correction en RDE concerne aussi les émissions de particules des moteurs à allumage commandé à injection directe. Bien que le principal problème soit les particules (primaires ou secondaires par recombinaison dont les NOx sont un précurseur), la saisine est muette sur ce point.
    Comme elle est muette sur l’absence de limitation des particules pour les moteurs à allumage commandé à injection indirecte. Pourtant le lien précédent vers la publication des essais en RDE du groupe PSA aurait du mettre la puce à l’oreille de ceux qui disent se battre pour réduire la pollution aux particules sur les deux problématiques indiquées ci-avant.
    Donc des gens qui disent se battre pour réduire la pollution aux particules sont à l’origine, par leur communication uniquement sur le diesel, du remplacement de diesel avec FAP pour cause de trop grosse production de NOx, par des essence bien plus émettrices de particules primaires bien plus fines.

    La saisine est aussi muette sur les particules d’abrasion.

    « Le Tribunal vérifie également si des restrictions de circulation liées au niveau des émissions polluantes des véhicules adoptées par des autorités publiques émanant des États membres, dans la mesure où elles s’appliqueraient aux véhicules conformes aux normes et aux limites les plus récentes, se heurteraient aux prescriptions du droit de l’Union et il juge que tel est bien le cas.

    Dans cette mesure, les villes de Paris, Bruxelles et Madrid sont recevables à contester les limites d’émission d’oxydes d’azote déterminées par la Commission pour les essais RDE puisqu’elles ne pourraient inclure dans le périmètre d’une mesure de restriction de la circulation fondée sur le niveau des émissions polluantes les types de véhicules qui auraient subi avec succès ces essais et qui satisferaient aux autres exigences de réception. »
    Ce passage est collector parce que c’est d’ores et déjà le cas :
    – des essence non id sont autorisés à circuler en émettant pléthore de particules,
    – des essence id sans FAP sont autorisés à circuler en émettant pléthore de particules,
    – des électriques très lourds (> 1500 kg) sont autorisés à circuler en émettant pléthore de particules.

    Il est plus qu’urgent de mettre en place le système de notation « Air’volution » prévu par la Ville de Paris aux conditions suivantes :
    – que l’organisme qui fait les mesures soit indépendant (avec preuve de cette indépendance),
    – que tous les polluants soient mesurés (donc pour les particules en masse et en nombre) dont y compris celle d’abrasion,
    – que le test (style rde) soit reproductible pour tous les véhicules dans les mêmes conditions,
    – que les classements soit établis en fonction des pondérations liées à la dangerosité des différents polluants établies par un collège d’experts indépendants.
    Pour qu’une fois pour toutes on prenne en compte tous les polluants en fonction de leur dangerosité et qu’il en ressorte que c’est l’usage qui au final pollue et qu’il faut bien réduire l’usage de la voiture pour réduire la pollution.

    Il est plus qu’urgent aussi que soient publiées les cartographies des rues avec des revêtements contenant de l’amiante et que soient mises en place des restrictions draconiennes de circulation dans ces rues pour limiter la libération de fibre d’amiante par abrasion.

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