Après une enquête interne, et notamment une revue des documents financiers de l’homme d’affaires franco-libanais, le conseil d’administration de Renault a « conclu, de manière préliminaire, à la conformité des éléments de rémunération du président-directeur général de Renault et des conditions de leur approbation au regard des dispositions légales et des recommandations de l’Afep-Medef ». Le comité a aussi demandé à l’équipe juridique du constructeur de « poursuivre leur analyse des informations qui leur ont été fournies, en lien avec les avocats de Nissan […] et de leur faire rapidement un nouveau point sur la situation”.
Ghosn et Kelly risquent 10 ans de prison ferme et une lourde amende
En cas de maintien des positions de Carlos Ghosn, l’affaire serait portée en justice et il risquerait une peine de 10 ans de prison et une lourde amende pouvant aller jusqu’à 6,2 millions de dollars, d’après les confrères japonais du Nikkei. Pour rappel, si aucune irrégularité n’a été constatée par le fisc français, le dirigeant franco-libanais est accusé d’avoir omis de déclarer aux autorités boursières japonaises environ 5 milliards de yens (38 millions d’euros) de revenus sur cinq années, de 2010 à 2015, puis 4 milliards de yens (31,1 millions d’euros) entre 2015 et 2018. Ghosn est aussi cité pour avoir utilisé les fonds propres à la société pour des biens immobiliers personnels.
Le tandem Bolloré – Lagayette confirmé à l’exécutif
Autre décision importante à l’issue de cette réunion, le duo Thierry Bolloré-Philippe Lagayette, présent par intérim en remplacement de Carlos Ghosn depuis le 20 novembre dernier, a été confirmé dans ses fonctions sur l’exécutif au sein de la marque au Losange. Démis de ses fonctions de PDG chez Nissan et Mitsubishi, Renault renouvelle donc sa confiance à Ghosn, en attendant le dénouement de cette affaire. A noter que la garde à vue de Ghosn est maintenue jusqu’au 20 décembre et peut encore être prolongée de 10 jours après cette date, selon la législation nippone.
Via AFP et Reuters.
Est ce qu’on continue de lui verser son salaire ? Parce que bon, en prison, ça m’étonnerait qu’il puisse justifier un travail qui le meriterait.
@miké. Disons que désavoué par sa marque chérie c’est à dire Nissan car oui Carlos n’a jamais porté Renault dans son cœur … il pourra être utile à Renault pour connaître les points faibles de Nissan … car le Monsieur risque de lui en faire une belle … à Nissan. Pas simple comme histoire.
Ghosn n’a jamais aimé Renault !?! Tient, c’est-à-dire ?
@Shooby. Parlez en au Techocentre, aux employés de Sandouville ou de Douai. Sous Goshn il y a eu des suicides en série chez Renault … une casse sociale larvée … une délocalisation prononcée … des autos ou des projets mis en attente pour privilégier les lancements produits de Dacia et Nissan. Le développement des bases techniques portées pas Renault mais pour pas froisser Nissan on véhicule l’idée que Renault est le boulet ….La confiscation du marché auto du RU pour ne pas faire d’ombre à Nissan en Europe … et une sombre affaire d’espionnage Venant de Chine où le numéro 2 a sauté. Je crois que le numéro 2 de Nissan veut pas finir comme celui de Renault.
ça ne répond pas à ma question, est ce qu’à l’instant T, depuis sa prison, mérite t-il de recevoir des millions d’euros de salaire, pour un travail qu’il ne peut fournir ?
Renault enquête sur les salaires que Renault a versé à Carlos et Renault conclut que tout est conforme aux dispositions du medef.
??
Énorme ce com.
Oui j’ai du mal à croire à la partialité 😮
plus c’est gros…
« une lourde amende pouvant aller jusqu’à 6,2 millions de dollars » lourde enfin pas trop pour lui ça fait même pas 1 ans de revenu d omission de déclaration ? à ce prix là il peut être condamné plusieurs fois
et 10 ans de prisons ferme ! à méditer
Disons que ce n’est pas plus partial que quand Saikawa flache des boules puantes contre Ghosn pour se débarrasser de lui, avant que Ghosn ne se débarrasse de Saikawa 😉
@miké : aussi surprenant que cela peut paraître, en France si un salarié est emprisonné (et que le délit n’est pas en relation avec son entreprise) le contrat est « juste » suspendu.
L’entreprise peut tenter un licenciement au motif de perturbation de l’organisation de l’entreprise. En fonction du poste occupé cela peut passer ou non.
Ici, Ghosn n’a pas un salaire horaire mais une rémunération en contrepartie d’une fonction. Actuellement il est maintenu en poste par le groupe Renault.
Evidemment là, il ne peut pas faire cette fonction et cela sera sans doute pris en compte lors de la prochaine AG s’il est encore en poste.
On est d’accord que la le délit est en relation avec l’entreprise ? Et que vu son poste, le niveau de perturbation est assez high…
Par suspension, est ce qu’il y a suspension de rémunération ?
@ Thibaud Emme. Vous m’avez sauvé. Je bûchais tous les livres de droit du travail pour répondre à la doléance de M. Miké.
@miké : quand il y a suspension d’un salarié, oui.
Là on n’est pas avec un salarié mais un dirigeant avec rémunération non salariée (oui je sais c’est un peu compliqué tant qu’on n’a pas été ou n’est pas dirigeant).
Par exemple, un dirigeant n’a pas de congés payés. Il prend quand il veut, la durée qu’il veut….évidemment il prend juste ce qu’il faut pour que le taffe soit fait.
Ici, ne vous inquiétez pas que l’Etat veillera à ce que cet épisode soit déduit de la rémunération de CG.
@emme, vos espoirs sont beaux, mais ça m’etonnerrait, c’est pas le genre du gvt francais de faire chier les puissants, ou du moins, pas en rapport avec les sommes gagnées.
C’est bien pourtant le gvt precedent, avec un certain ministre de l’economie qui a fait baisser la rémunération de CG en engageant un bras de fer avec l’histoire des droits de votes doubles 😉