Bosch n’envisage pas une entrée en Bourse pour financer sa transition

Les dirigeants de Bosch ont ainsi invité plusieurs banquiers à débattre des besoins de financement sur le marché des capitaux, alors que le fournisseur automobile restructure son activité afin de s’adapter à la transition écologique. Laquelle va dans le sens d’une réduction des moteurs à combustion et du développement des véhicules électriques et autonomes.

Bosch reste fortement exposé au diesel et aux moteurs à combustion, et l’évolution de son modèle de production au profit de moteurs électriques et d’autres composants nécessite des milliards d’euros d’investissement sur plusieurs années.

Dans le cadre de ces délibérations, les banquiers ont plaidé en faveur d’une introduction en Bourse du groupe ou de différentes unités d’affaires. Un porte-parole de Bosch a toutefois tenu à préciser qu’il n’y avait aucun plan en ce sens, aucune IPO (  Initial Public Offering  ) n’étant à l’ordre du jour.

Pour rappel, Bosch est contrôlée par la fondation Bosch, qui détient 92% du capital de l’équipementier, le reste étant détenu par la famille Bosch.

Alors que certain nombre de fournisseurs automobiles allemands ont été introduits en Bourse durant ces dernières années, tels que le constructeur de freins Knorr Bremse, le fabricant de roulements Schaeffler et le groupe spécialisé dans l’éclairage Hella – Bosch a jusqu’à présent résisté aux incitations qui lui ont été faites pour accéder au marché des actions en tant que source de financement.

En fin de semaine dernière, Jeudi, Bosch a indiqué s’attendre à ce que la production mondiale de véhicules en 2019 demeure à un niveau identique à celui de 2018, évoquant un ralentissement en Chine et une baisse de la demande de voitures diesel en Europe.

« L’année prochaine sera terne. Mais nous ne prévoyons pas de ralentissement », a ainsi déclaré Rolf Bulander, responsable de l’unité Solutions de mobilité de Bosch. Ajoutant que pour l’année prochaine, l’équipementier visait une croissance plus forte que celle du marché automobile dans son ensemble.

Sources : Automotive news, Reuters

(2 commentaires)

  1. « l’évolution de son modèle de production au profit de moteurs électriques et d’autres composants »

    Est-ce vraiment la bonne réponse aux deux problématiques que sont la pollution en ville et les émissions de gaz à effet de serre ?

    Comparons la réponse de PSA concernant la e208 (tous les éléments sont disponibles sur le site suivant : https://site.groupe-psa.com/powertrain/fr/nos-produits/)
    – version à allumage commandé fonctionnant à l’E100 avec micro hybridation : 1020 kg,
    – version électrique : 1390 kg.

    En terme de bilan ACV :
    – E100 : 5,6 t à la fabrication et 60 gCO2eq/km (cette valeur doit diminuer avec la 2ème génération),
    – électrique : 5,6 + 3,7 à la fabrication (fabrication en France de la batterie) et 10 g CO2eq/km,
    soit 74 000 km pour annuler la fabrication de la batterie.

    En terme de particules : Simons, A., 2013. Road transport: new life cycle inventories for fossil-fuelled passenger cars and non-exhaust emissions in ecoinvent v3. Int. J. Life Cycle Assess. 1e15. (http://refhub.elsevier.com/S1352-2310(16)30187-X/sref78). Elle nous indique les valeurs suivantes : pneus PM10 0,00408 mg/km.kg_en_mouvement et PM2,5 0,00286 mg/km.kg_en_mouvement et route PM10 0,00490 mg/km.kg_en_mouvement et PM2,5 0,00264 mg/km.kg_en_mouvement :
    – E100 : 5,6 mg/km PM2,5 d’abrasion + 1 mg/km de combustion soit 6,6 mg/km PM2,5,
    – électrique : 7,6 mg/km PM2,5 d’abrasion.

    Comme le démontre le second calcul, en terme de pollution, il est nécessaire de réduire l’usage de la voiture et plus particulièrement en ville.
    Cela veut dire limiter l’usage de la voiture aux trajets où c’est le moyen le plus efficient.
    Pour ces usages, il faut intégrer les contraintes apportées par un véhicule électrique avec une batterie de 50 kWh en terme de temps (soit réduction de la vitesse soit temps de recharge).
    Ayant une bonne expérience du véhicule électrique pour ces usages, je peux affirmer que c’est loin d’être la réponse la plus pertinente à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la réduction de la pollution passant par une réduction de l’usage de la voiture.

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