Air Liquide : une usine d’hydrogène pour l’automobile en Californie

Air Liquide à fond dans le secteur de l’hydrogène pour le secteur automobile. Après avoir signé un accord avec Hyundai en octobre dernier, le groupe vient d’annoncer la construction d’une unité de production d’hydrogène liquide aux Etats-Unis. Le site sera destiné au futur marché du véhicule à pile à combustible en Californie.

Le groupe énergétique a également signé un contrat long terme avec le distributeur américain FirstElement Fuel (FEF). Objectif : fournir de l’hydrogène au réseau californien de stations service détenu par ce dernier. Un accord stratégique prévoyant une projet d’entrée d’Air Liquide au capital de FEF, aux côtés de Toyota et de Honda a également été conclu.

Air Liquide souhaite par ce biais répondre aux besoins croissants du marché de la mobilité hydrogène en Californie, tout en contribuant parallèlement au déploiement des véhicules électriques hydrogène, ainsi qu’à l’expansion de ce marché dans l’ensemble de l’Etat californien.

Le groupe prévoit d’investir plus de 150 millions de dollars (près 130 millions d’euros) dans la construction de l’usine, les travaux devant démarrer début 2019.

Le site, d’une capacité de production de près de 30 tonnes d’hydrogène par jour, pourra ainsi alimenter 35.000 véhicules électriques à pile à combustible (FCEV). Il devrait également

alimenter les marchés de la manutention et du transport poids lourd.

Selon le groupe, environ 40.000 véhicules électriques à pile à combustible sont attendus en Californie en 2022.

Cette nouvelle usine constitue le premier investissement d’Air Liquide à grande échelle dans l’infrastructure de la chaîne d’approvisionnement nécessaire pour soutenir le développement des solutions hydrogène, notamment dans les secteurs du transport et de la mobilité. Selon le groupe, le rythme actuel de déploiement des véhicules électriques à pile à combustible a atteint un niveau tel qu’il nécessite désormais des investissements plus importants, favorisant ainsi la croissance de la mobilité zéro émission dans d’autres zones géographiques.

Joel Ewanick, Fondateur et Président-directeur général de FirstElement Fuel, estime quant à lui que cet accord permet de prouver que le monde traverse désormais une étape décisive pour la filière hydrogène le secteur automobile. Selon lui, cela « témoigne de la dynamique actuelle de l’hydrogène en tant que substitut de l’essence ».

Sources : Air Liquide, Reuters

(18 commentaires)

  1. Et en France ? Ah oui, c’est vrai, la hulotte a référé se concentrer sur l’erreur qu’étaient les batteries, pas sur l’avenir qui consiste à promouvoir l’hydrogène lol

  2. La France fournit beaucoup de têtes pensantes, d’ingénieurs aux US. Alors Trump ci, Trump ça. Mais la France se lamente et les autres font.

  3. Il manque une donnée importante : comment est fabriqué l’hydrogène ?
    Etonnant que l’on n’est pas encore un commentaire négatif de phil, alias philouze.

  4. Il est là l’avenir et non sur les électriques rechargeables avec toutes les contraintes que ces dernières imposent ( temps de recharge , recyclage des batteries , production des batteries , autonomie ,etc…) .

    1. tu fais quelques recherches sur le net sur comment est produit l’hydrogene puis tu reviens nous faire un exposé ?

      1. RICO, je vais t’aider :
        « C’est bizarre, plus les véhicules électriques se démocratisent et plus on entend parler d’hydrogène. Pour comprendre pourquoi, il suffit d’en connaitre les vraies raisons. Je ne vais pas faire durer le suspens, cette campagne de séduction est juste destinée à repeindre en vert les pompes à essence. Pour les pétroliers et les États, pas question de laisser filer aussi facilement ces vaches à lait que représentent à leurs yeux les automobilistes. »
        https://solutions-alternatives.org/enfumage-de-hydrogene/

        1. L’hydrogène a pour le moment l’inconvénient, d’être produit à 96 % par des énergies fossiles.
          Donc, en 2018, le bilan n’est pas vraiment bon… mais l’espoir est de voir à terme une production à 100 % par les EnR… Et là, le bilan sera excellent.
          N’oublions pas qu’une voiture à PAC à hydrogène est une VE sans sa grosse et lourde batterie… Donc idéal pour remplacer les motorisations diesel sur les véhicules lourds dans les prochaines décennies.
          Malheureusement, cela ne se fera pas en une seule année, on ne peut qu’espérer 10 à 20 % de voiture à PAC à hydrogène vers 2030.
          Un réseau de distribution sécurisée reste à être créé…
          L’hydrogène va peut-être rentrer aussi en concurrence avec les nouvelles batteries « solides » après 2023 (théoriquement, sortie sur le marché !?)

  5. Et donc, ce plan hydrogène, (dont je me rappelles la présentation avant qu’i ne parte), c’est pour nous, automobiliste, ou pour le secteur de l’industrie ? Ah oui, pas pour nous … d’où mon propos initial 😉

  6. Le souci de l hydrogene est que si on veut qu il soit non polluant, il doit etre produit par electrolyse de l’eau.

    Dans ce cas, le rendement d electrolyse est de l ordre de 50% avec les technos actuelles. Ensuite, l hydrogene doit etre reconverti en energie mecanique par la PAC, de nouveau avec un rendement de 50%.

    Au final, on ne recupere que 25% de l electricite utilisee pour effectivement propulser la voiture, contre 80 a 90% dans le cas d une batterie, soit 3 a 4 fois plus d electricite requise pour alimenter la voiture. Donc le plein revient 3 a 4 fois plus cher, voire plus puisque les infrastructures de prod de l hydrogene (electrolyseur, compresseur a 700bar) presentent egalement un coup nettement plus eleve que les superchargeurs electriques.

    1. @Blob : en électrolyse de l’eau, on arrive à des « réacteurs » au-delà des 90% au CEA (commissariat à l’énergie atomique).
      En gros, on réutilise la chaleur dégagée par la réaction pour la réintroduire et pousser les curseurs.

      https://www.industrie-techno.com/90-de-rendement-pour-un-systeme-d-electrolyse-du-cea.34969

      Du côté de la PAC, on est globalement sur du 50 à 65%, mais là encore la chaleur peut être réutilisée en cogénération.

      Evidemment, le H2 par électrolyse n’est intéressant que si on le génère avec des surplus d’EnR (Energie Renouvelable).
      Pour le plein, le stockage sous « basse pression » est plus intéressant que le stockage liquide.

      Sinon il existe aussi la génération de H2 depuis un produit stable.

      1. vu que c’est de la chaleur à basse température,concernant la cogénération, inutile d’espérer d’en tirer quelque chose autre que le chauffage. La loi Carnot est telle que le rendement sera rikiki, l’ensemble surement à perte en tenant compte du surpoids de la voiture

    2. @Blob
      Je suis d’accord avec le rendement de 50 % pour l’hydrogène produit par électrolyse mais j’ai un peu plus de mal avec le rendement de 80 a 90% dans le cas d’une batterie.
      Déjà le VE à batterie va être plus lourd pour la même autonomie que le VP H2, donc plus forte consommation. Ensuite si on utilise de l’électricité du réseau, en entrée de centrale il faut 3,23 kWh donc pour avoir 1 kWh à la roue, il en faut au moins 1,2 à la prise et 3,9 en entrée de centrale soit un rendement de 25 %.
      Donc un VP H2 peut avoir un meilleur rendement qu’un VE.
      Tout l’intérêt de l’H2 c’est justement le stockage des EnR avec des possibilités quasi infinie contrairement aux batteries qui ont une capacité finie.

      1. Merci, vous m’avez tous appris plein de choses sur le sujet que je ne savais pas. Si je résume on peut dire que ce n’est pas le mode de propulsion qui est en cause mais la production du « combustible » (H2) , qu’il faut continuer à développer les alternatives mais aussi continuer la recherche sur la production de l’hydrogène. Je crois que ce sont les Japonais qui sont le plus en pointe au niveau des véhicules mais je pense que notre pays à quelques atouts à faire valoir sur la recherche.

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