Financement des véhicules « verts » : les banques prêtes à adapter leurs offres de crédit

Le gouvernement a appelé les banques à imaginer des mécanismes pour accompagner la transition écologique. Ainsi, plusieurs banques françaises travaillent à une offre de crédit pour financer spécifiquement les véhicules « verts ». La Fédération bancaire française (FBF), par l’entremise d’un porte-parole a déclaré à l’AFP que les établissements bancaires « travaillent actuellement pour intégrer le préfinancement de la prime à la conversion dans leurs offres de crédit et ainsi mieux accompagner les Français dans la transition énergétique, dans le respect du droit de la concurrence ».

L’un des principes pourrait donc être un préfinancement de la prime de conversion. Les banques avanceraient l’argent aux particuliers pour les soulager en attendant que l’Etat rembourse la-dite prime. Il existe déjà des crédits à taux réduit pour l’achat d’un véhicule « propre ». On évoque désormais un prêt à taux zéro, mais également des conditions d’obtention facilitées puisque c’est l’état qui doit rembourser via la prime.

Dès 2019 des véhicules d’occasion « gratuits » ?

La prime de conversion permet, sous condition de mettre un « vieux » véhicule polluant à la casse, de toucher jusqu’à 2500 euros pour un véhicule électrique. Pour un véhicule thermique Crit’air 1 ou 2 et émettant moins de 130 g de CO2/km, la prime est de 1000 euros pour un foyer imposable, 2000 euros pour un foyer non imposable. Cette prime peut même être attribuée pour l’achat d’un véhicule d’occasion.

A partir du 1er janvier 2019, la prime sera doublée sous condition. Cela fait suite à la grogne des gilets jaunes. En outre, l’état essaie également de pousser les constructeurs à abonder ce coup de pouce.

Est-ce que toutes ces aides aideront les français les plus modestes à changer de voiture ? Des voitures d’occasion à 4 000 euros, essence d’après 2006 ou diesel d’après 2011, on en trouve (surtout en essence et de petit gabarit). Si en plus on peut avoir un prêt pour cela et ne pas avoir à avancer l’argent. Que demande le peuple ? En revanche, cette aide « gratuite » pourrait avoir un effet sur les prix de ventes à la hausse par effet d’aubaine.

avec AFP

Illustration : Renault modifiée par Leblogauto.com

(4 commentaires)

  1. Si les banques sont prêtes à retourner l’ascenseur des aides publiques perçues pendant la crises des subprimes , il FAUT financer avec des prêts à 0% , même si elles, ont versés des intérêts à l’état, ce serait un juste retour je trouve.

  2. …que fait notre président , ancien banquier, puis politicien, mais toujours au service de la banque: Achetez de nouvelles autos, qu’on vous rabâche

    1. article constructif expliquant que l’essence comme le gasoil sort obligatoirement des raffineries de pétroles.

      Que si on supprime les véhicules diesel, on sera obligé de rejeter le gasoil à la mer , comme autrefois.

      Elle est belle l’écologie moderne !

      Une véritable manipulation !

      EXTRAIT D’UNE RUBRIQUE SUR LES CARBURANTS :

      Je crois qu’il est grand temps d’apporter quelques petites précisions.

      Écrire qu’il faudrait laisser le temps aux gens de migrer des voitures à moteur diésel aux voitures à moteur essence démontre que la plupart de nos concitoyens n’a aucune idée de comment sont obtenus les différents produits pétroliers.

      Un écologiste forcené (un yaka comme on en connait tous) me disait récemment que la solution était simple :

      – YAKAPLU fabriquer du gazole.

      Lui aussi croyait qu’on « fabriquait » du gazole à la demande.

      Je m’en vais donc éclairer votre lanterne et vous expliquer comment on obtient les différents produits issus de la distillation du pétrole.

      Hé oui, une raffinerie n’est ni plus ni moins qu’une distillerie et on distille le pétrole comme la lavande pour la parfumerie ou le raisin pour la gnôle.

      Pour faire simple et en schématisant beaucoup (car en vérité c’est un tout petit peu plus complexe):

      > 1) On verse du pétrole brut dans une immense cuve et on allume le feu dessous, très doucement au début: 20°c.

      2) La cuve commence alors à « dégazer », et on récupère les gaz: propane, butane, GPL.
      3) On augmente le feu vers 150 à 200°c, sortent les vapeurs qui, une fois condensées donnent les essences de pétroles. D’abord les naphtes, pour la pétrochimie, puis l’essence pour nos voitures.

      4) On augmente encore la température jusque vers 300°c. Montent alors les huiles: le kérosène pour les avions, le fameux gazole pour nos moteurs diésel, et le fioul domestique.

      Et ainsi de suite. Il ne reste à la fin plus que les résidus : les bitumes avec lesquels nous faisons nos routes.
      Rien ne se perd dans le pétrole.

      CONCLUSION :

      On ne fabrique pas du gazole à la demande.

      Qu’on le veuille ou non, qu’on le consomme ou non, il sort des cuves au cours du process.

      Et ce gazole représente 21% de la masse du pétrole brut , ce qui est loin d’être négligeable. (45% pour l’essence).

      La question c’est : Qu’est-ce qu’on en fait si on ne le consomme plus ?

      Vers la fin des années soixante, seuls les camions, des bateaux pas trop gros et quelques rares voitures étaient équipés de moteurs diésel.

      On ne consommait pas tout le gazole issu des raffineries.

      Le surplus était rejeté à la mer.

      Les compagnies pétrolières, devant ce manque à gagner, se sont alors tournées vers les constructeurs automobiles pour leur demander de développer les moteurs diésel, et c’est ce qu’on fait les constructeurs.

      Avec de nouveaux alliages acceptant des hautes températures de fonctionnement, des taux de compression plus élevés et l’intégration de système de suralimentation (les turbos) ils ont obtenus des moteurs diésel aussi performant que les moteurs à essence, plus fiables, avec une meilleure longévité et qui consommaient moins.

      Le succès des moteurs diésel, aidé par une fiscalité moins âpres sur le gasoil, a donc été fulgurant.

      Je me souviens qu’à l’époque, des panneaux publicitaires de 4m sur 3, faisaient l’apologie du moteur diésel, et la presse vantait dans tous les articles « l’écologie » du moteur diésel, affirmant qu’il polluait moins que le moteur à essence.

      Le problème aujourd’hui, c’est qu’on a inversé la tendance, et qu’il existe, surtout en France, un gros déséquilibre de la demande entre l’essence et le gazole.

      Il faut donc impérativement pour les pétroliers revenir à l’équilibre, et contrairement ce que croient les gens, il n’est pas question d’éradiquer les moteurs diésel, au risque de retourner aux années soixante.

      Comment résoudre ce dilemme ?

      > Sachant qu’entre deux moteurs, les gens choisiront toujours le plus performant, il faut donc faire une campagne de dénigrement du moteur préféré des usagers.

      On mobilise donc les politiques et la presse, on prend une poignée de fous furieux intégristes écologistes à qui « on bourre le crâne », et c’est parti pour façonner l’opinion publique, et fabriquer le consentement.

      > > Et vous verrez que quand on sera revenu à l’équilibre (2 véhicules essence pour 1 véhicule diésel) comme par magie, on retrouvera des vertus au gazole.

      D’autant que le gros problème du diésel c’est le rejet des particules, et qu’ il a été résolu par l’adjonction de filtres à particules qui piègent 99% des émissions.

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