Make America great again ? Cela semble un peu mal parti … General Motors vient d’annoncer lundi un vaste plan de suppression d’emplois. Près de 15 % de ses effectifs devraient être affectés. Objectif affiché : économiser 6 milliards de dollars d’ici la fin 2020.
Vaste plan de refonte des opérations
Dans le cadre de la refonte de ses opérations, le constructeur pourrait mettre à l’arrêt jusqu’à cinq usines en Amérique du Nord en 2019, dont trois usines de montage.
En dehors du site d’assemblage d’Oshawa, au Canada, General Motors a pour volonté de cesser les activités de quatre sites aux Etats-Unis ainsi que de deux autres – non identifiés à l’heure actuelle – en dehors de l’Amérique du Nord en 2019.
Les sites d’assemblage de Lordstown dans l’Ohio, de Detroit-Hamtramck au Michigan et d’Oshawa au Canada ne se verront attribuer aucun produit à partir de l’année prochaine. Tous les modèles actuellement assemblés dans ces trois usines devraient cesser d’être produits d’ici à fin 2019. Aucune production ne devrait être parallèlement attribuée aux usines de moteurs situées dans le Maryland et au Michigan.
Au total, sept sites devraient donc se retrouver sans affectation dès 2019. Sans compter sur l’annonce préalable de General Motors de la fermeture de l’usine de Gunsan en Corée l’année prochaine. A la fin 2017, GM employait 180.000 personnes dans le monde.
Les mesures prises visent également le management. Ce dernier devrait être réduit d’un quart, l’objectif étant nous dit-on d’alléger le processus de décision.
Des sites sauvés – pour l’instant – de la fermeture mais sans production
Selon Automotive News, le fait de ne plus allouer de production aux sites impactés ne signifie pas de facto une fermeture pure et simple des usines concernées. Il n’en demeure pas moins que leur pérennité est bel et bien en jeu … L’avenir et les emplois d’environ 6 300 personnes – 3 300 aux États-Unis et 3 000 au Canada sont sur la sellette. Ce qui devrait faire l’objet de négociations contractuelles avec l’UAW en 2019 et avec le syndicat canadien Unifor en 2020.
Selon le Center for Automotive Research, GM représente 1 million des 3,2 millions d’unités de capacité de production sous-utilisée aux États-Unis comptabilisées jusqu’en octobre.
Nombreux modèles impactés, la Cruze et l’Impala en baisse de vitesse
Oshawa dispose actuellement de deux chaînes de montage. L’une d’elle produit les Cadillac XTS et à moindre volume la Chevrolet Impala, l’autre produisant les pick-up Chevrolet Silverado et GMC Sierra. Le site emploie 1 542 employés, dont 1 348 syndiqués précise Automotive News.
Detroit-Hamtramck assemble à l’heure actuelle la Chevrolet Volt, la Chevrolet Impala, la Buick LaCrosse, la Cadillac CT6. A noter que les ventes de l’Impala ont diminué de 13% en septembre aux États-Unis.
Lordstown, qui est passée de trois équipes à une seule ces dernières années, produit exclusivement la Chevrolet Cruze. Les ventes de la voiture compacte ont chuté de 27% en septembre, a déclaré GM.
Anticiper pour être bien positionné sur le long terme
« Les mesures que nous prenons aujourd’hui nous permettent de poursuivre notre transformation pour être plus agiles, résistants et profitables », a affirmé la PDG Mary Barra. Ajoutant que le constructeur était conscient qu’il lui fallait « anticiper sur les changements du marché et les goûts des consommateurs » pour que le groupe automobile soit « correctement positionné pour connaître le succès sur le long terme ».
Objectif d’économies de 6 milliards de dollars
GM se fixe pour objectif de réaliser d’ici 2020 des économies de trésorerie de 6 milliards de dollars. Et ce notamment, via des réductions de coûts de 4,5 milliards de dollars et une baisse des dépenses en immobilisations de 1,5 milliard de dollars.
Les investisseurs satisfaits
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, le titre GM s’est alors envolé à la Bourse de New-York. L’action progressant de 6,8% suite à la publication du communiqué de GM.
General Motors a toutefois indiqué que ces mesures allaient peser sur les performances financières du dernier trimestre de 2018 et le premier trimestre de 2019. Le montant de la charge exceptionnelle sera comprise dans une fourchette de 3 à 3,8 milliards de dollars.
Sources : GM, AFP, Automotive News
sans la vente de Opel, l’article se serait devenu « très vaste refonte GM: 12 sites sans production…. »
Le titre du prochain post serait donc : 5 sites sans production chez PSA ?
Pas si drole que ça quand on s’imagine qu’une usine généraliste performante crache autour de 500.000 veh/an.
Si le marché se retourne, ça va faire très mal et pas que chez PSA, non ?
pourquoi donc 5 sites sans production chez PSA (après avoir absorbé Opel)?
En dehors des USA, les marques satellites Opel et Chevrolet (ex Deawoo) sont plus ou moins en doublon, industriellement parlant. Ils ont donc un « technocentre » en Allemagne et un autre en Corée du Sud, des usines en Europe et d’autres en Asie. Récemment, on a vu GM fermer un site de Chevrolet, et ce après avoir vendu Opel. Et donc si jamais GM n’avait pas vendu Opel, et avec ce doublon entre ses 2 marques satellites, alors GM aurait pu fermer 2 ou 3 sites en Corée du Sud, puis « seulement » 3 ou 2 sites européens
PSA a déjà pratiqué une réduction de ses nombres d’usine, une réduction de sa capacité max théorique de certaines usines en 2 lignes pour adopter une seule ligne (qui produira certainement moins que les 2 lignes précédemment, mais qui sera toujours presque à 100% de productivité). PSA ne peut pas récupérer la production de Opel vers ses usines. Certaines seront indispensables. PSA fermera peut-être 2 sites de Opel, (et réduire celui de Russelheim) et ce sera tout
Vu l’état stagnant de Brexit actuellement, ça risque d’être fermeture de l’une des deux usines de Vauxhall pour PSA 🙁
Je précise que Trumpchi a immédiatement réagit en leur ordonnant d´ouvrir une Nouvelle usine tout en envoyant des menaces et critiques fleuries 😉
Il peut crier s’il le faut, ca ne changera rien, et $1Bn de cout supplementaire chez GM vient des taxes sur l’acier…
Oui mais bon cela impliquerait que le personnage soit capable d´auto-critique.
Make America jobless again
C’est surtout le fait que ce sont des véhicules qui ne sont plus populaires. Ils rejoignent Ford qui fait la même chose, se concentrer sur les trucks et SUV’s.
des plans sociaux ou fermeture d’usines on en a aussi en France .
Rien de bien extraordinaire dans une économie capitalistique.
ce ne sera pas (ou ne serait pas) Luton, puisque ce dernier a reçu des investissements pour produire des utilitaires. L’usine de Valenciennes est au taquet (travailler en 3×8 pendant la semaine, et une équipe le week end. Une production 7/7j)
un pétrole très cher avant 2008 avait fini par mettre les constructeurs US à la paille et enterrer l’icone Hummer
il suffit d’attendre encore un peu pour voir la popularité « changer de gabarit »…
A la différence que les SUV’s ont maintenant une consommation assez proche des modèles sedans (voire équivalente pour certains SUV’s compacts).
Une future crise du pétrole serait plutôt l’avènement des modèles électriques que des berlines/compactes.