Hiroto Saikawa est le nouvel homme fort du groupe Nissan, qui en outre la marque éponyme détient aussi les constructeurs Infiniti et Datsun. Ce lundi, durant une réunion tenue auprès d’employés du constructeur japonais, Hiroto Saikawa a déclaré que la relation entre les partenaires n’est pas égale. Il aurait même expliqué, selon le Japan Times, que le déséquilibre au sein de l’Alliance entre Renault et Nissan serait à l’origine de l’arrestation de Carlos Ghosn, qui est toujours le patron du groupe Renault.
Bruno Le Maire plaide en faveur de Renault
Durant le week-end, le ministre de l’économie français, Bruno Le Maire, a quant à lui fait valoir son souhait de voir un représentant de Renault continuer de diriger cette même Alliance. Depuis, Carlos Ghosn a également été démis de ses fonctions à la tête de Mitusbishi, dernière entreprise – également japonaise – à avoir rejoint l’Alliance.
Ghosn assure sa défense
De son côté, l’ancien homme fort de l’Alliance s’est, comme l’annonce le Wall Street Journal, assuré les services du cabinet américain Paul, Weiss, Rifkind, Wharton & Garrison LLP pour assurer sa défense alors qu’il nie en bloc l’ensemble des accusations dont il fait l’objet. Ce cabinet dispose notamment d’une antenne à Tokyo.
Illustration : Renault
se qu’il faut espérer, c’est du 50/50 dans les prise de décision et pas faire que Nissan prennent le contrôle tout cours
C’est Renault qui possède 44% de Nissan et pas l’inverse… Donc les décisions de Nissan sont celles de Renault ! Il faut arrêter avec la psychologie à deux balles et l’économie de comptoir. Renault dirige sa filiale, il n’y a rien a ajouter n’en déplaise aux japonais et aux journalistes.
Financièrement oui, Renault possède Nissan (à 43% et les droits de votes), contre 15% (droits de vote non exécutés) pour Nissan dans Renault.
Mais, la mission de Ghosn (demandé par Schweitzer) fut de ne pas humilier les Japonais et donc d’agir comme s’il s’agissait d’une égalité, d’une alliance et non d’une acquisition.
Dans les faits, le patron de l’Alliance est nommé par Renault.
Ce serait, à mon sens, une grossière erreur que de vouloir un consensus renault-nissan sur ce poste car il faut un capitaine unique.
Si Renault nomme un Nissan à la tête de l’Alliance, ce sera aussi ingouvernable à mon avis car à la première décision « contre » Renault, il sautera.
Gros souci, qui mettre ?
Comme dans La vérité si je mens, 50/50/50?
Parce que tu sembles oublier un truc dans ton calcul des parts égales, ils ne sont pas que 2 dans l’Alliance. 😉
« ne pas humilier les Japonais »…
Actuellement, Hiroto Saikawa a plus que humilié Ghosn (a minima et c’est un euphémisme) et les Français.
Et il faut lire ses propos et exigences pour un groupe qui reste la propriété de Renault.
Et se rappeler que Gohsn a sauté visiblement juste avant de lancer le plan de refonte de l’Alliance qui ne semblait pas convenir aux Japonais.
Je ne sais pas ce qui ressortira de tout ça, j’espère juste que les actionnaires de Renault sont lucides sur l’enjeu : garder le contrôle du groupe et assurer son avenir.
Pour l’instant, c’est tout et n’importe quoi.
Mais surtout n’importe quoi.
En laissant filer comme ça file, plus le temps, moins ça va bien de se passer…
Tout çà n’est qu’une grosse manipulation pour récupérer les rênes de l’alliance.
Les Japonais ne supportent pas d’avoir un étranger, soutenu par un état actionnaire, à la tête d’une entreprise.
Mais C’est bien Renault qui a le maximum d’actions, donc…
Espérons que nos politiques ne baisseront pas leur bénard une fois encore.
Est ce que Renault a la possibilité (financière ou politique), de racheter les 5% qui restent ?
@Nootropyl : pas besoin de détenir 50%. Avec 43% le « pouvoir de nuisance » de Renault est réel et donc rien ne peut se faire sans le groupe français.
Evidemment le principe n’est pas de nuire mais d’avoir une minorité de blocage.
D’autant plus que Daimler dispose de 3,32% (47,72 à eux deux).
45,4% d’actions en bourse. Cela pourrait être « simple » de dépasser les 50% pour Renault. A voir ce que cela déclencherait côté lois nippones et surtout quelles représailles.
Posséder 50% +1 action de Nissan ne changerait pas grande chose pour Renault. Il sera actionnaire majoritaire absolu au lieu de n’être qu’un (très gros) actionnaire majoritaire. Mais cela ne signifie pas forcement que Renault pourra faire tout ce qu’il veut. Il suffit qu’il y ait un autre actionnaire ayant la limite de blocage. Il ne pourra pas forcer Renault à faire des choses selon son souhait, mais peut empêcher Renault de faire ce dont Renault a envie
Le cours de l’action Renault augmente …
Certains analystes suggérant que le rééquilibrage
passe par la vente de 30% de Nissan par Renault ..
Si les deux groupes ont des participations croisées de 15% cela peut plaire à Nissan…
Par contre pas sur que Renault se coltine la R&D comme il le fait depuis 20 ans … pour permettre à Nissan d’afficher des bénéfices insolents. Renault a développé les soubassements des Talisman/Espace qu Nissan commence à reprendre pour lui. La nouvelle Altima dérive de la Talisman. La nouvelle Clio ouvre la voie au Captur et autres SUVs (que Nissan attend d’où le non remplacement du Juke, le Captur arrivant avant …) et Renault reprend à son compte le développements des prochaines électriques/autonomes (Nissan avait initié la démarche mais Renault a des ingénieurs, Nissan n’en n’a plus … laissant à Mistubishi le développement des grandes hybrides …
Oui et la Twingo a servie de base pour la Nissan GTR c’est bien connu…
le rééquilibrage passe par la vente de 30% de Nissan par Renault …ou par un achat de 30% de Renault par Nissan
ensuite, non, Renault n’a pas développé seul les plateformes modulaires CMF. Cela a été fait ensemble (ex: la compatibilité avec le 1.6 TCE, moteur de Nissan, ou encore leur futur 2L à taux de compression variable). Et précédemment, la Clio 3 utilisait la même plateforme que la Modus, mais c’était un projet de Nissan dont la 1ere voiture était la March (la Micra européenne). Et puis, le gros V6 essence 3.5L, censé donner à Renault l’accès au premium (et accessoirement abandonner le partenariat avec PSA sur le V6 3L) était aussi un moteur Nissan. Etc…
Bref, Renault a fait beaucoup de choses, mais pas toujours tout seul, et pas gratuitement pour Nissan. De toute façon, légalement, rien n’appartient à Renault le constructeur. Tout appartient au Holding néerlandais Renault-Nissan (qui a sous traité le développement de tel ou tel composant à Renault ou à Nissan….avant d’accorder à ces constructeurs une fabrication sous licence moyennant des royalties. C’est de cette manière qu’on pompe les bénéfices d’un industriel dans un pays pour les rapatrier légalement ailleurs, là où la fiscalité est plus verte)
@AQW. Oui mais les français doivent respecter les japonais … et les japonais peuvent être condescendants vis à vis des français .. Le soucis est qu’emprisonner un capitaine d’industrie étranger sur des motifs qui sont courant chez ses collègues japonais cela peut montrer le degré d’ouverture du Japon … Et cela glace le sang aux investisseurs étrangers au moment où le ministre de l’économie plaide à une ouverture de son industrie pour combler le déficit abyssal de ce pays chauvin mais dépensier (250?% du PIB certes détenue en majorité par des japonais). Renault n’a pas limogé Carlos Ghosn … si ce dernier est disculpé … ben il connait toutes les faiblesses de Nissan … la vengeance est un plat … Cela va être DYNASTIE si le Monsieur revient en France … et essaie de déstabiliser son ancienne marque chérie : Nissan. Il n’a eu de cesse de dénigrer Renault et c’est Nissan qui l’a « lourdé ».
@bob. Je vous invite à vous documenter … Wikipedia c’est un bon début.