Renault Sport Formula 1 Team: Entretien avec Bob Bell

Nous sommes en 1906, près du Mans. L’Automobile Club de France organise son Grand Prix, et Renault pour la première fois y prend part. Au volant d’une Type AK, le Hongrois Ferenç Szisz mène à la victoire son bolide propulsé par un énorme 4 cylindres de 12,9 l après plus de 12 heures de course.

On peut évoquer aussi d’autres victoires légendaires en France, notamment celle de 1979 sur le circuit de Dijon-Prenois. Avec un V6 turbo, la RS01 aux mains de Jean-Pierre Jabouille fait rayonner le drapeau et l’industrie nationale sur son propre territoire. Certes, beaucoup retiennent surtout l’haletante bataille pour la seconde place derrière lui.

Ce sentiment satisfaisant de gagner sur une voiture française en France, le jeune Alain Prost l’a connu également au volant d’une Renault en 1981 sur ce même circuit bourguignon. Il s’agissait alors de sa première victoire en Grand Prix, qui allait être suivie par 50 autres, un record qui a tenu assez longtemps.

Rebelotte en 1982, cette fois-ci avec René Arnoux au volant pour de nouveaux lauriers 100% français sur le podium varois. Renault valorisait ainsi son savoir-faire notamment en termes de moteurs, sous la houlette de Bernard Dudot, le directeur technique qui fut un des artisans des succès de Renault entre 1978 et 2005.

Puis il y eut toute la période des années 90-2000 où le constructeur national brilla en tant que fournisseur de moteurs gagnants. L’écurie Williams lui doit beaucoup de ses succès, et Michael Schumacher son second titre de champion du monde en 1994. En revenant ensuite en 2003 en tant qu’écurie d’usine, elle s’offrait deux titres pilotes avec Alonso en 2005 et 2006 face aux redoutables McLaren et Ferrari.

Aujourd’hui, le team s’organise à nouveau autour de deux pôles, à Enstone en Angleterre où l’on assemble les voitures, et Viry-Chatillon dans l’Essonne où sont développés les moteurs. Cette saison, Red Bull et McLaren sont les teams clients du constructeur français. Bob Bell sommité du monde de la formule 1 et actuel directeur de la technologie F1 au sein de l’équipe, nous parle de son rôle dans la version 2018 du Renault Sport Formula One Team. Il tire aussi un premier bilan de la performance de l’écurie avant les deux derniers Grand Prix restant à courir.

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