Monza : la Lombardie investit pour sauver le grand prix

Le circuit dépend en effet de la région, qui souhaite ainsi renforcer les chances d’y maintenir le grand prix, alors que l’hypothèse d’un transfert au Mugello circule depuis plusieurs années et qu’Imola était aussi sur les rangs. Le financement est prévu sur la période 2020-2024, à hauteur de 5 millions d’euros par an.

Le vice-président de la région, Fabrizio Sala, a expliqué cette décision : « Il n’y a qu’un grand prix d’Italie et c’est à Monza. La Lombardie est toujours plus internationale et le grand prix de Monza est non seulement un symbole, mais aussi un moteur économique pour tout le territoire lombard que la région veut valoriser ». Martina Cambiaghi, conseillère aux Sports et à la jeunesse de la région lombarde, ajoute que c’est une première étape qui doit permettre de « renouveler le contrat et de maintenir au-delà de 2024 à Monza le plus important évènement sportif international se déroulant dans notre pays. »

La confirmation d’un futur grand prix au Vietnam et le projet à l’étude aux Pays-Bas ont pesé aussi dans la balance, car si le nombre de courses n’augmente pas à l’avenir, certains grands prix seraient donc sur la sellette pour faire la place. Les circuits historiques, malgré la volonté affichée par Liberty Media de préserver les racines de la discipline, sont exposés, comme Silverstone dont l’accueil du grand prix d’Angleterre est fortement compromis après 2019. Perdre un circuit aussi légendaire et chargé d’histoire que Monza, qui demeure le dernier circuit à très haute vitesse de la F1 depuis la transformation d’Hockenheim, serait une perte d’âme supplémentaire.

Ces dernières années, les négociations entre le circuit de Monza et la FOM avaient été tendues, Ecclestone ayant à plusieurs reprises menacé de ne pas renouveler le contrat si les organisateurs ne faisaient pas les investissements nécessaires en infrastructures pour aligner le grand prix d’Italie sur les standards des autres circuits européens. Un cri d’alarme a également été lancé par le président de l’ACI, Angelo Sticchi Damiani, à l’occasion du dernier Grand prix d’Italie, reconnaissant que les coûts d’organisation étaient loin d’être couverts par la vente de billets. Les pertes 2018 se sont élevées à 12 millions d’euros, partiellement compensées par l’extension de la contribution de 5 millions d’euros que la Région avait déjà prévu d’allouer pour l’année prochaine.

Source : italracing.net

  

Un commentaire

  1. Autant je n’ai pas de problème avec les investissements en infrastructures, autant j’avale de travers quand il s’agit d’une contribution directe au garnissage du portefeuille déjà bien rempli des grands pontes de la F1.
    Ce genre de grand-messe ne devrait pas avoir besoin de deniers publics…
    Les calculs des retombées sont généralement bien douteux, et la question du bon usage de nos impôts reste posée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *