GM exhorte Trump à soutenir les véhicules électriques

General Motors plaide en faveur des véhicules électriques. Le constructeur a déclaré vendredi qu’il souhaitait que l’administration Trump soutienne un nouveau programme national pour favoriser les ventes de véhicules sans émissions polluantes tels que les voitures électriques.

Il propose que les Etats-Unis s’inspirent des objectifs fixés par l’Etat de Californie. Objectif : que sept millions de véhicules à énergie propre puissent circuler sur les routes américaines d’ici 2030.

Pour un nouveau programme zéro émission

General Motors souhaite ainsi la mise en œuvre d’un nouveau programme national de promotion des voitures électriques et autres véhicules à zéro émission. Selon la cible envisagée par le constructeur, ce projet dénommé «programme national pour les véhicules à zéro émission (NZEV)» pourrait potentiellement réduire les émissions de CO2 de 375 millions de tonnes. GM appelle également à davantage d’investissements dans l’infrastructure de recharge électrique  et encourage le gouvernement à soutenir la technologie des véhicules électriques et des batteries afin de suivre le rythme de pays tels que la Chine.

Pour 25 % des flottes en électrique ou hybride

Pour pouvoir atteindre l’objectif, GM demande que 25% de l’ensemble des flottes de constructeurs passent à l’énergie électrique ou hybride.

Il suggère également une extension à tout le pays du système actuel de crédit pour véhicules zéro émission (ZEV) mis en œuvre dans l’Etat Californie. Système en vertu duquel les constructeurs automobiles doivent fabriquer et vendre un nombre minimal de voitures propres, mais peuvent échanger des crédits s’ils ont un déficit ou un excédent.

A titre d’exemple, précisons que Tesla, qui vend plus de véhicules électriques que tout autre constructeur automobile américain, a déclaré cette semaine avoir vendu pour 52 millions de dollars de crédits ZEV au troisième trimestre 2018.

La Californie prise pour modèle

Rappelons que la Californie s’est engagée via son « Clean Air Act » à atteindre une énergie 100% propre d’ici 2045. L’Etat ambitionne que les ventes de véhicules sans émissions polluantes atteignent 15,4% en 2025.

Neuf autres Etats ont d’ores et déjà fixé des objectifs similaires. Figurent parmi eux des Etats à forte densité démographique tels que le Maryland, le Massachusetts, le New Jersey et celui de New York.

Trump en totale opposition avec la politique de la Californie

Reste que l’administration Trump est bien éloignée de telles positions. Elle souhaite en effet retirer à l’Etat de Californie le droit d’instaurer ses propres réglementations en matière d’émissions polluantes.

Elle envisage également de contester le système de crédit ZEV de la Californie et la dérogation accordée par l’État via le Clean Air Act, texte qui lui permet d’établir ses propres normes  – plus strictes – en matière d’émissions, distinctes de celles du gouvernement fédéral.

L’administration Trump redouble par ailleurs d’efforts pour abaisser les normes – contraignantes – de consommation de carburant et d’émission des véhicules de l’ère Obama.

En août dernier, la Environmental Protection Agency (EPA) et la National Highway Safety Safety Administration (NHTSA) ont proposé une nouvelle règle qui obligerait uniquement les constructeurs à atteindre une économie moyenne de carburant de 37 km / gallon pour le parc automobile, au lieu de l’objectif de 50 km / gallon fixé par l’EPA d’Obama.

GM a ainsi soumis sa proposition vendredi dans un commentaire public à la proposition de l’administration Trump de réduire les émissions. Il s’agissait du dernier jour pour le recueil des commentaires par l’EPA et la NHTSA.

Les Etats-Unis doivent s’adapter au marché d’Asie et d’Europe selon GM

Dans un communiqué publié vendredi, GM a déclaré que mettre fin au programme actuel de ZEV, suivi par neuf autres États, « freinerait la croissance » aux Etats-Unis. Le constructeur a ajouté que les États-Unis avaient besoin d’une « coopération accrue entre le gouvernement et l’industrie » autour des véhicules à zéro émission pour suivre les programmes mis en place en Asie et en Europe. Dans cet esprit, GM a également appelé à des incitations réglementaires pour soutenir les fournisseurs nationaux de batteries.

Ou quand GM s’inquiète de plus être assez concurrentiel pour pouvoir s’adapter aux nouveaux défis posés par l’émergence des nouvelles motorisations.

Mary Barra enfonce le clou

«Une solution unique à 50 États aidera les États-Unis à occuper une position de leader en matière d’électrification. Elle créera des emplois en développant la recherche, le développement et la production de batteries et de véhicules électriques, améliorera l’environnement et rendra les véhicules électriques plus abordables », a déclaré Mary Barra, PDG de GM, dans un éditorial publié vendredi dans USA Today.

« Les enjeux sont élevés et le temps presse » a-t-elle martelé.

Sources : GM, Reuters, The Verge, USA Today

(3 commentaires)

  1. La Tesla Model 3 a du mal à suivre la cadence face à la demande, La Chevrolet Bolt/Opel Ampera est invisible en Europe ( production trop basse, accord avec PSA), pas sûr que cela soit les aides financières qui manque.

  2. Trump est encore ancré dans l’ancienne économie des énergies fossiles, pétrole, Charbon, Gaz, etc. Pour aussi dire, il est resté au 20e Siècle.
    Il a une vision du futur de 2 à 4 ans…. Les Chinois ont une vision d’au moins 50 ans.
    Même le pétrole et Gaz de schiste sont une exploitation de court terme.
    Autrement dit, il ne prépare pas son pays à affronter correctement son avenir… Contrairement aux Chinois.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *