L’annulation de la piétonnisation des voies sur berge, mesure phare et polémique de la maire (PS) de Paris Anne Hidalgo, a été confirmée en appel par la cour administrative, selon une décision rendue lundi.
La mairie de Paris a annoncé qu’elle allait se pourvoir devant le Conseil d’Etat. Dans son arrêt, la cour d’appel a confirmé l’annulation de la délibération votée en septembre 2016 en Conseil de Paris, et annulé l’arrêté pris par la maire en octobre de la même année, prévoyant la piétonnisation d’une partie des quais de Seine dans l’hypercentre de la capitale.
Mécontents, plusieurs collectivités d’Ile-de-France, associations et riverains avaient demandé à l’époque l’annulation de l’arrêté. Dans une première décision prise en févier 2018, le tribunal administratif avait annulé la délibération de la mairie, estimant que l’étude d’impact du projet « comportait des inexactitudes, des omissions et des insuffisances ». Lors de l’audience en appel début octobre, le rapporteur public avait conclu à l’annulation du jugement du Tribunal administratif de Paris et au rejet des requêtes présentées par les opposants. Un avis que n’a pas suivi la cour d’appel administrative, qui, dans son arrêt, a décidé d’annuler à la fois la délibération et l’arrêté d’Anne Hidalgo.
Dans son avis, la Cour a estimé que « l’étude d’impact a délibérément occulté » une partie notable des conséquences du projet sur la pollution et les nuisances sonores. Elle reproche notamment à la mairie d’avoir limité « l’analyse (…) de la pollution atmosphérique à une bande étroite, autour des berges » et non sur des axes plus étendus.
Rappelons que suite à la décision initiale, la Mairie de Paris avait pris un nouvel arrêté, mettant cette fois-ci en avant la protection du patrimoine et non plus la pollution.
Prochaine décision jeudi
« Nous aurions aimé un dénouement heureux dès aujourd’hui », a souligné Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Maire de Paris, lors d’un point-presse, en annonçant que la mairie allait « bien entendu » se « pourvoir en Conseil d’Etat car nous continuons à penser que nos arguments sont fondés ». « Nous allons devoir patienter encore un peu avant de clore le volet administratif de cette mesure emblématique et d’utilité publique », a poursuivi Emmanuel Grégoire, en soulignant toutefois des « avancées » comme le caractère « facultatif de l’étude d’impact » reconnu par la cour administrative.
Pour M. Grégoire, « il ne reste donc plus qu’à trouver le bon cadre juridique pour que cette piétonnisation soit pérenne. À ce titre, nous pensons que le deuxième arrêté, en vigueur depuis mars 2018, peut être le bon cadre juridique ». Pour maintenir la mesure, la maire a en effet pris un nouvel arrêté, cette fois au nom de la défense du patrimoine -les berges étant classées à l’Unesco-. Le tribunal administratif doit rendre sa décision sur ce point jeudi. « Nous verrons si le tribunal administratif confirme sa légalité. Si c’est le cas, la piétonnisation des berges sera enfin définitive », a insisté M. Grégoire. A défaut, le premier adjoint a souligné que la mairie envisagerait « des voies complémentaires », tel un nouvel arrêté. « Cette décision ne signifie pas que les voitures vont faire leur retour sur les voies sur berges », a abondé le groupe écologiste de Paris, dans un communiqué.
De son côté, l’opposition a dénoncé « un double désaveu judiciaire », selon le groupe UDI-Modem, tandis que le groupe PPCI (Parisiens, progressistes, constructifs et indépendants) a fustigé « une méthode sans concertation » et « des dossiers mal préparés » en amont. En mars, la mairie de Paris avait décompté 1,5 million de visiteurs depuis le début de la piétonnisation. Selon elle, ces voies constituent pour les visiteurs « un vrai espace de respiration et de liberté, pour se promener, se détendre, faire du sport, ou encore pour aller travailler à vélo ».
Leblogauto.com avec AFP
La semaine aux bagnoles et le week-end aux bobos !!
C’est pas possible ????
Ils ont qu’à construire une enceinte autour de Paris et faire payer le droit d’entrée genre parc d attractions.
Avec différents forfaits : Louvre, tour Eiffel, Montmartre, Notre-Dame…
Genre une ville musée où tout est payant et accessibles uniquement aux riches touristes internationaux.
Et au top du top, ils vendraient un forfait jour pour circuler en voiture thermique dans Paris à 1000 €.
Aussi rageant que ce soit pour les bagnolards, on sent bien que la voiture particulière apparaît de plus en plus comme un pachyderme anachronique dans les grandes métropoles du 21ème siècle. La mairie de Paris ne fait qu’accompagner l’époque.
Ceux qui viennent en voiture à Paris ne sont pas des « bagnolards » mais tout simplement des gens qui n´ont pas le choix.
Il n´y a aucun anachronisme, simplement une tendance d´exclusion que la municipalité actuelle encourage et non pas accompagne. Il n´existe pas de capitale de Taille comparable qui se livre à une telle démarche.
Londres
Londres n´exclut pas, ils limitent…C´est un peu différent. Et ils agissent en concertation Avec les municipalités avoisinnantes dans le cadre du « Grand londres », ou Greater London si tu préfères.
A Paris les décisions sont prises de manière unilatérale.
A Londres tu as des péages et taxes (congestion charge, toxicity tax), et des restrictions temporaires en semaine(interdiction aux voitures essence et hybrides de 07h à 10h du matin et de 4h à 7h de l´après-midi, interdiction qui ne concerne ni les VE ni les hybrides et ne touche que 9 rues dans la pérphérie Est de Londres, soit east london).
A Paris c´est une pietonnisation définitive dans le centre sur une voie très largement empruntée.
L´impact et la démarche sont donc sensiblement différentes.
Si les péages et restriction à la circulation existent dans le futur, cela sera logique que les VE soient autorisés de rentrer dans Paris ou les grandes villes.
Il y a donc bien des limitations…
Pas le choix, oui pour certains mais beaucoup ont le choix du TC.
Londres, capitale de taille comparable (pour le moins), mène la même politique.
Je dirais même que la plupart des villes, et pas que les grandes métropoles, ont des zones piétonnes qui ne demandent qu’à s’étendre. Il s’agit bien là d’une démarche visant à rendre la ville aux piétons mais par voie de conséquence favorisant la restriction de la circulation automobile. Paris est donc loin d’être une exception.
Pas le choix de rouler dans Paris…. !? 😯
Paris à un réseau de TC le plus développé au Monde.
Périf, A86, sont des alternatives pour éviter de se rendre dans Paris…
Paris est encore un paradis pour les voitures par rapport aux grandes villes historiques dans le monde.
Et si cela ne roule pas, c’est avant tout au trop-plein chronique de circulation… Ou alors il faut raser les immeubles haussmanniens et monuments pour élargir les rues, recouvrir la seine d’une autoroute urbaine, etc.
… Avec des conversations de comptoir… On peut dire n’importe quoi… Et si cela ne roule pas, c’est avant tout au trop-plein chronique de circulation…
Tes TC sont déJà surchargés à l´heure actuelle et l´interconnexion est assez complexe.
Une personne peut prendre plus de 2heures écrabouillé dans métros/TER/RER, ou bien 45 minutes en voiture bouchon(s) compris. Ne parlons pas des grèves, Sport national, et des problèmes techniques divers, sans oublier les alertes à la bombe qui viennent s´ajouter au temps de trajet. Je passe aussi Sous silence l´insécurité (c´est pas le far-west non plus mais chacune de mes connaissances, moi compris, a déja été volée et/ou agressée dans vos super TC)
Je trouve ces Remarques sur les fameux TC aussi arrogantes que déconnectées de la réalité.
Après il n’y a pas que Paris en France. Pour cette raison le Grand Paris est en construction.
Si quand même; il y en a et il y en aura de plus en plus.
il ne faut jamais etre allé dans les pays nordiques pour écrire cela. Là bas la voiture n’est pas la bienvenue en ville. D’ailleures les grandes villes nordiques comme Copenhague ou Oslo ne dépassent pas les normes européennes de pollution de l’air. Mais bon je sais sur ce blog que nombreux sont ceux qui croient que les voitures ne polluent pas et que la pollution vient d’Allemagne ou des agriculteurs, ou des bateaux
J’ai mis « j’aime » à votre post mais néanmoins ceux qui viennent en voiture de la province pour visiter la capitale viennent souvent en voiture.
je pense au contraire que l’immense majorité des provinciaux viennent en tgv à Paris
Des gens qui n’ont pas le choix? J’aimerais que tu m’expliques Greg…
Les transports en commun blindé ou le manque de transport enncommun, le prix du logement trop eleves pour habiter a cote de son travail.
C est sur que quand on est parisien on a du mal a comprendre la vie des banlieusard sans argent…
Bref ces discours moralisateurs me degoute
Et nos campagnes meurent……….
Pas logique tout ça
Il faut exclure les entreprises des villes afin de rapprocher les entreprises et les employés/ouvriers. La centralisation concentre tout les problèmes. Je pourrais développer, mais il s’agit d’un ensemble de mesures qui viserait un changement d’esprit de la société au complet. Bref, tant de choses à faire pour l’intérêt général, mais trop d’intérêts particuliers en jeu
Dans la 2eme partie du xxeme siècle « on » a créé :
– des zones résidentielles pour dormir
– des zones industrielles pour travailler
– des zones commerciales pour consommer
Ces zones sont suffisamment éloignées les unes des autres pour rendre un moyen de transport indispensable. Il est loin le temps où allait travailler et faire ses courses à pied.
Oui @gigi4lm
Si a la rigueur le véhicule moyen était une Twizy , mais quand je vois sur le périf nombre de SUV jusqu’à 7 places avec 1 personne à bord pour faire du 15 km/h sans jamais dépasser les 40 km dans la journée dans 95 % des cas… On marche sur la tête !
On peut refaire les corons
Qui veut bien y habiter?
https://lundi.am/IMG/arton810.jpg
https://fresques.ina.fr/memoires-de-mines/media/imagette/512×384/Mineur00080
Et bien entendu, le ou la conjoint(e) devra y travailler sur place aussi. Ce serait trop bête que sa femme (ou son mari) devra prendra une voiture pour rejoindre un autre site…
Les corons modernes, pourquoi pas, les gens y seraient sans doute plus heureux.
Faut mettre des quotas à la possession immo et plafonner les loyers pour éviter la spéculation et permettre plus de flexibilité afin que les gens puissent habiter plus proche de leur boulot, et que changer de logement ne soit pas un chemin de croix.
Et faire une chiée de vraies pistes cyclables, notamment intercommunales, parce que la piste de 200m dans la grande rue du village, à part pour aller chercher le pain le dimanche matin personne ne l’utilise, et personne ne va aller faire du vélo sur la nationale intercommunale où on se fait frôler par les bagnoles qui roulent à 90… euh, 80 :p
Et que ces pistes soient le plus direct possible, faut arrêter de considérer le vélo comme un loisir, quand on pédale pour aller au boulot on n’a pas que ça à faire de faire des circonvolutions touristiques en changeant 5 fois de trottoir par kilomètre.
Avec un VAE à 25km/h on met 1/2 heure pour faire 12,5km (traversée de Paris), 15 minutes pour en faire la moitié.
Avec un VAE à 45km/h encore moins (et dans un vélomobile une personne sportive tient le 40km/h).
Mais à nouveau, sans pistes sécurisées et aménagées (éclairage aux endroits clé pendant l’hiver, abris réguliers en cas d’intempéries soudaines ?) personne ne fera de vélo sur ces routes.
tu raisonnes en célibataire ou en couple (dont les 2 travaillent)
C’est vrai que bien que l’article parle de Paris j’avais plutôt en tête la province, où l’un est souvent plus proche du lieu de travail que l’autre, donc au pire un devrait prendre le vélo et l’autre la bagnole (ou autre). Après si chacun à 40km à faire dans des directions opposées, forcément ça va être compliqué. De toute façon le monde actuel est organisé grâce à la gabegie que permet le pétrole. La concurrence d’un paysan d’Europe de l’est avec un paysan français c’est grâce à ça, le fait d’habiter à 40km de son lieu de travail idem. Quand le pétrole va redevenir cher de façon permanente, y’en a pas mal qui vont devoir louer ou vendre leur belle maison périurbaine, ou s’improviser néo-paysan.
D’ailleurs certains commencent à le faire. Ce sont de nouveaux modes de vie qu’il faut commencer à envisager, ne désespérons pas en voyant tout trop noir l’Humanité s’adapte en général assez vite !
Moi aussi mais je suis certain que d’autres voies existent.
Bin ouai on a toujours le choix !
@SGL
« cela sera logique que les VE soient autorisés de rentrer dans Paris ou les grandes villes. »
Et pour quelle raison ?
Aucun rejet bien entendu !
Pourtant un VE équivalent à un VT est au moins 300 kg plus lourd et rejette plus de particules (abrasion) qu’un VT de même époque (et même en comptant les particules à l’échappement).
C’est pourtant simple à comprendre, entre le pneu et la route il y a de l’adhérence qui entraîne des frottements et des microglissements lors de la rotation des roues à l’origine de l’usure des deux surfaces.
L’absence de particules de combustion et les particules de freins en moins ne contrebalancent pas les particules d’abrasion de pneus et de route en plus.
Vu de ma campagne périurbaine c’était pourtant sympa cette idée.