Un WRC2 digne du WRC
Actuellement en WRC2, il n’y a officiellement que des privés. Bien entendu, on trouve des pilotes officieusement usine comme Tidemand, Kopecky pour Skoda, ou Lefebvre pour Citroën. Au rallye de Catalogne, on aura même droit à Camili et Petter Solberg sur VW Polo R5.
En 2019, les R5 restent. Mais il y aura un titre WRC2 Pro et un WRC2. Le but avoué est d’attirer plus de privés en leur offrant un titre rien que pour eux. C’est un peu ce que faisait le WTCC avec une coupe pour les privés.
Mais, le but – non avoué – est aussi d’attirer les écuries usines. Moins cher niveau budget, les R5 finissent souvent dans le top 10 sur les terrains cassants, ou sur certains terrains ou le déficit de puissance et d’aéro par rapport aux WRC est moins primordial. On soulignera par exemple la 7e place prise par Tidemand au Mexique, ou Kopecky en Turquie. Solberg (le frère, Henning) a décroché la 6e place sur ce rallye.
Tentative de limiter les coûts du WRC
Le WRC pour sa part verra le nombre de jours de tests passer de 55 à 42 par an. De quoi, espère-t-on (illusoirement) maîtriser les coûts. Les rallyes auront également une distance maximale plus courte. De 500 à 350 km. Sacré raccourci, mais, en 2018, seul le Monte Carlo a vraiment dépassé les 350 km avec 394 km. Argentine et Portugal faisaient 358 km. Les autres rallyes tournent entre 320 et 330 km.
Avec l’officialisation d’un championnat pro, le WRC2 tend un peu plus à se rapprocher du WRC. 1600 cm3 turbo avec bride de 32 mm (36 mm pour les WRC), 4 roues motrices, boîte 5 rapports. On est proche des caractéristiques des WRC de 2014. L’histoire est un éternel recommencement. D’ici à voir le WRC2 prendre le pas sur un WRC devenu « trop » (cher, puissant, rapide, etc.), il n’y a peut-être qu’un pas.
Illustration : WRC
Et une catégorie GT ou GT en championnat du monde, ça aurait de la gueule.
mais carrément c’est déprimant ces citadines insipide !
c’était mieux avant
Sauf que ça existe déjà depuis 2015, ça s’appelle la « RGT Cup » :
– 2015 > 4 participants (4 Porsche)
– 2017 > 6 participants (1 Porsche et 5 Abarth 124)
– 2018 > 10 participants (3 Porsche et 7 Abarth 124)
Un plateau qui n’a clairement pas de quoi faire lever les foules car très maigre et très disparate en fonction des rares épreuves courues, mais qui a au moins le mérite d’exister et qui ne demander qu’à se développer. On peut imaginer qu’une Alpine A110 pourrait venir se mêler à la danse, et Porsche a plus ou moins manifesté son intérêt avec « l’engagement » (en simple ouvreuse) d’une Cayman en Allemagne.
Quant à envisager que la catégorie GT (re)devienne la catégorie reine, ça semble très peu probable, même à long terme.
La fin du WRC au profit du WRC2… pas sûr.
Les constructeurs ont besoin d’une catégorie à part qui soit une vitrine technologique. Un peu comme la F1 qui doit disparaître depuis des années.
Et franchement, niveau spectacle, Y’a pas photo. Certaines R5, comme la Skoda fabia, dont insipides à voir passer. Quelquefois on dirait des Gr N. La C3 et la fiesta sont un peu mieux. On verra bientôt ce que donne la polo.
Nul n’est devin bien entendu 😉
Le WRC a décidé de lâcher un peu la bride aux moteurs, en plus les voies ont été élargies et l’aéro est devenue « monstrueuse ».
Résultat, les coûts de développement explosent et le WRC cherche à les contenir (d’où la baisse des journées de test, même si elles ne coûtent pas si cher que cela…).
Mais, les voitures deviennent aussi très fragiles pour aller super vite.
En un sens, cela fait du spectacle avec des arrachages de roues, des radiateurs percés, des moteurs qui ratatouillent, etc.
Sauf que pour l’image, le WRC a perdu des pilotes en route…désormais hors des équipes usines, point de salut ou presque.
Certains arrivent à trouver le budget pour aligner une Fiesta M-Sport « ancienne » sur leur rallye national…et heureusement que les usines prennent 3 pilotes.
Résultat, on a 11 à 12 pilotes WRC. Et cela se termine souvent avec 7 à 8 pilotes en fin de rallye (voire, dès le début sur certains terrains).
Cela ne vous rappelle pas le WTCC avant sa mort ?
Ou ce que vit la F1 avec un plateau famélique ?
Ou le WRX avec 3 écuries usines et un plateau réduit par rapport à avant ?
Personnellement (cela n’engage que moi hein), si le WRC signifie un plateau à 10 pilotes, je n’en vois pas l’intérêt.
On pousse d’un cran le WRC2, en mettant une coupe pro une coupe am sur les même voitures (180 000 euros le prix max déjà tout de même !) et on ramène les GT où il y a fourmillement de voitures nouvelles.
Je suis d’accord, sauf que, dans la catégorie reine, jamais les constructeurs ne laisseront la possibilité à un amateur de venir les chercher. Donc je ne vois pas les R5 devenir la catégorie reine. Ils n’investissent pas des millions pour risquer de se faire griller par un team privé.
Faire un championnat WRC 2 réservé aux privés c’est aussi l’opportunité de vendre encore plus de ces autos et remplir les listes d’engagés. Les R5 vont devenir très rentables pour les constructeurs.
Il y a différents moyens de faire.
Regardez le MotoGP. Les motos usines et les motos clientes sont « presque » les mêmes.
Ce presque suffit à faire la différence 😉
Et il y a pas si longtemps, jusqu’en 2015, il y avait 8 écuries.
Bon avec le coup de 2 voitures par écurie on avait VW bis et Hyundai bis, donc 6 écuries, dont 2 privées qui faisaient tout le championnat.
Désormais on a 4 écuries officielles…les privés sont redescendus en R5.
Personnellement je trouve cela dommage.
Après oui, le but est de vendre plus de voitures et amortir les coûts vu que le prix de la voiture est limité par le règlement.
Une catégorie à part, afin de ne pas mélanger les torchons et les serviettes, ça peut se comprendre, quoiqu’on tolère toujours certains pilotes-valise sans grand intérêt.
Une catégorie hors-sol, c’est déjà moins souhaitable. Le rallye n’est ni la F1, ni l’Endurance, dans le sens où il a toujours été intimement lié au réel, par nature. Et avec des voitures au look de protos-DTM stéroïdés, on a peine à voir l’intérêt que peuvent trouver les constructeurs à faire tourner des voitures qui ont aussi peu de rapport avec les modèles de série, si on se place d’un point de vue marketing.
Pourtant à l’époque des sulfureuses et surpuissantes Groupe B, Peugeot avec sa 205 T16 de route y était tout de même arrivé, et avait énormément capitalisé sur ses succès en rallye, participant au redressement d’alors du Lion. Les succès aidant, le retour sur investissement était alors réel, pour ne pas dire quasi immédiat.
Aujourd’hui malheureusement, n’espérez pas trouver de Yaris, de C3 ou de Fiesta qui ait une quelconque allure ou performance en rapport à sa « version » de compétition. Certes, l’époque, les contraintes et le contexte sont bien différents aujourd’hui, mais le constat est symptomatique du peu d’apport que le rallye offre au « monde réel » tant il semble en être déphasé, alors que paradoxalement, le championnat est trusté par des constructeurs qui pourraient tout à fait voir les choses selon leur propre point de vue, mais qui n’en font pas grand chose.
La crainte à terme est surtout de voir se transformer une discipline faisant trop figure d’exception, en une discipline devenue marginale réservée à quelques happy-few, étape préliminaire à sa disparition dans un monde qui souhaite plus que jamais la mort du sport auto « récréatif ».
Et je pense que pour sa survie, le WRC se doit de redevenir « populaire » pour ceux qui parviennent encore à le faire vivre.
Il n’y a qu’à voir le succès public de la catégorie R-GT pour le croire 😉
Les gens adorent voiture des voitures « normales » en rallye, même si elles ne passent pas à 180 km/h.
Elles font des virgules, ratatouillent, ratent des virages, etc.
C’est aussi ce qui fait le succès populaires des rallyes toutes les semaines.
J’avoue que malgré leur très faible nombre, c’est toujours un vrai plaisir de les voir évoluer pour les raisons évoquées, car le rallye n’est pas QUE de la puissante brute ou du rodéo de bolides survitaminés.
Sur un rallye, j’attends souvent avec plus d’impatience le passage des 2-3 R-GT présentes que celui de la cohorte peu inspirante des WRC-2.
Au fait…on avait dit quoi pour Lappi chez « Citron » ? 🙂 (article d’Antoine à venir…)
Vous je ne sais pas, mais avant les rumeurs insistantes de ces dernières semaines, je m’en tenais aux propos de l’intéressé il y a quelques mois (août) :
«En fin de compte, je pense que pour moi rien ne va changer la saison prochaine. Je suis très heureux chez Toyota, c’est une grande équipe et si je peux continuer, je serai heureux.
La voiture a montré qu’elle peut gagner, c’est bien pour l’équipe et je sais comment l’équipe travaille, je les connais et ils me connaissent, alors ce n’est pas une bonne chose de quitter Toyota« . »
Comme quoi le grand écart, y’a pas que JCVD qui sait le faire !
Ils le font tous 🙂
Même un Tänak qui avant de filer chez Toyota, avoue s’épanouir dans la famille M-Sport.
Ou un Ogier qui explique que ce sera M-Sport ou rien, avant de changer d’avis un an après pour « un dernier défi dans sa carrière » (et qui sait après ce défi s’il n’y en aura pas un autre).
Ou Nagle qui indique vouloir suivre Meeke en 2019…et ben en fait non 🙂
Ou même Budar qui dit que non Loeb pour des piges en 2019 c’est niet…et qui après la signature d’Ogier…oh ben Loeb sur plusieurs courses ce serait bien…il faut voir 😀
Quand les rumeurs commencent à faire sourire en coulisse, c’est qu’il y a un fond de vrai…
Vous savez les sourires un peu gênés un peu complices, ou les « no comment ».
Par contre, j’aimerais bien être dans le secret des dieux pour savoir si Lappi se fait lâcher par Toyota ou si c’est Lappi qui lâche Toyota, convaincu par le programme Citroën.
Concernant Meeke, Citroën ne l’a pas empêché de faire un test sur la Yaris (je suppose qu’il a des clauses dans son contrat).
En tout cas, il n’y a pas de clause dans son (ancien) contrat qui l’empêche de tacler son ancien employeur, vu ce qu’il colle à la C3 (qu’il a quand même développé lui-même, hein), et accessoirement à ses anciens directeurs (il ne s’est pas « amusé » pendant les 18 derniers mois). Pourtant il faisait moins le malin juste après son ultime cagade…
Du coup, ça va nous donner l’occasion de vérifier si la propension qu’a Meeke à la ramener (seulement une fois qu’il a un contrat signé en main) est proportionnelle à sa capacité à rester au milieu de la route.
En tout cas, la leçon à retenir, c’est que les déclarations des uns et des autres sont aussi fiables que les prévisions météo à 7 jours (voire 24h des fois).
C’est aussi fiable que les résolutions du nouvel an 😉
Bon Toyota a réussi à calmer Crashvala redevenu Latvala…pourquoi pas Meeke ? 😀
Et ma question est : les résolutions du nouvel an sont-elles aussi fiables que Meeke ? (ou l’inverse)
Si elles finissent sur un parking passant tout près de la catastrophe….oui.