« J’ai dit à la Première ministre britannique Theresa May et à l’Union européenne que s’il y avait un Brexit sans accord, les deux côtés seraient perdants. Nous ne respecterons plus les accords commerciaux et nous serons obligés de construire la Mini aux Pays-Bas », a déclaré Harald Krüger.
Si BMW produit actuellement la plupart de ses véhicules Mini dans l’usine de Cowley, près d’Oxford, une grande partie des composants sont en revanche importés des usines allemandes de BMW. Une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord aurait un impact sérieux. Le constructeur allemand a déjà pris des mesures puisque la prochaine maintenance annuelle de l’usine en 2019 sera avancée d’août à avril pour parer à tout problème de logistique.
BMW a également pris d’autres mesures moins claironnées. Dans la plus grande discrétion, le constructeur allemand a commencé à faire de VDL Nedcar, sa base d’exportation pour les Mini. L’usine néerlandaise produit les Mini 3 portes et décapotables ainsi que le Countryman. La production de Mini croît régulièrement et les effectifs avec. Ceux-ci sont passés de 4 500 l’année dernière à 7 200 cette année. À titre de comparaison, les effectifs de l’usine de Cowley sont restés stables à 4 500 salariés.
À la question de savoir si un Brexit difficile ferait des Pays-Bas le principal centre de production de Mini pour les marchés de l’Union européenne, M. Krüger a répondu par l’affirmative.