Elon Musk cherche la SEC, quelques jours après leur accord

Elon Musk souffle le chaud et le froid. Quelques jours après avoir trouvé un accord avec le gendarme américain de la bourse, la SEC, le voilà qui se moque ouvertement de cette institution.

D’un œil extérieur, on pourrait croire que Musk et Trump ont eu le même professeur en communication. Tous les deux usent et abusent de twitter pour lancer des déclarations fracassantes. Est-ce que cela sert leur projet ? A voir.

Pour Musk, cela lui vaut de devoir quitter la Présidence de Tesla. Mais, il en reste Directeur Général. Et surtout, il est très suivi à la fois par les médias, mais aussi par les investisseurs.

La dernière sortie de Musk est donc un jeu de mot sur l’acronyme SEC. Normalement, cela signifie « Securities and Exchange Commission ». Sous le clavier de Musk, cela se transforme en « Shortseller Enrichment Commission » ou commission des vendeurs à découvert.

La vente à découvert, c’est le pire ennemi de Elon Musk. Il dénonce les spéculateurs et des vendeurs à découvert qui « jouent à la baisse ». Le principe, en résumé, est de vendre un produit (action ou autre) que l’on ne possède pas. Puis d’acheter ce produit pour couvrir la vente. Si l’action baisse, on l’achète en dessous du prix de vente et on dégage un profit.

Des déclarations qui font le jeu des spéculateurs

Ces vendeurs à découvert ont donc tout intérêt à ce que l’action soit chahutée. Plus ça l’est et plus ils peuvent faire des allers-et-retours sur l’action. C’était ces vendeurs à découvert que Musk visaient dans ses précédentes interventions, quand il parlait de retirer Tesla de la bourse. Pourtant, en 2012, ce même Musk annonçait que bien que lui causant du tort, il défendait l’existence des vendeurs à découvert. Les temps changent.

Musk n’a pas grand chose à craindre pour son tweet et le fait qu’il considère que la SEC a fait « un travail formidable » pour les vendeurs à découvert. Mais, ce n’est pas forcément malin de se mettre à dos le « gendarme de la bourse ». La prochaine fois, la SEC pourrait être moins clémente qu’avec l’accord passé récemment.

Pire, il n’est pas certain que l’accord soit encore validé. En effet, la Juge Alison Nathan qui a en charge l’affaire entre la SEC et Musk doit valider l’accord après une lettre commune de la SEC et Musk « prouvant » que l’arrangement est équitable. La date limite est le 11 octobre. Si cette lettre commune n’a pas encore été écrite, quelle sera la position de la SEC après ce nouveau tweet ravageur de Musk ?

A la bourse de New York (NASDAQ), l’action Tesla a continué sa baisse. En faisant cela, Musk fait d’ailleurs le jeu des spéculateurs à la baisse. Ironique ou coup de génie incompris ?

Illustration : Tesla

(4 commentaires)

    1. moi c’est quasiment depuis le début où j’avais compris quel clown c’était … sauf que celui-là ne fait (sou)rire personne

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