À l’instar d’Infiniti et de son Prototype 9 dévoilé en 2017 à Pebble Beach, Mercedes a décidé de rendre hommage aux voitures de course des années 30. Sauf qu’à la différence du constructeur japonais qui n’aucun patrimoine historique, Mercedes dominait avec Auto Union les circuits européens avant la Seconde Guerre mondiale. Ses voitures étaient connues sous le nom des « flèches d’argent » et l’opus le plus emblématique resté dans l’histoire est la W125 de 1937. C’est à son volant que Rudolf Caracciola réalisa un record de vitesse sur une version Rekordwagen à 432,7 km/h sur une Autobahn, record qui a tenu jusqu’en 2017 quand l’Agera RS a atteint 447,2 km/h.
À l’instar de son aïeul, la Vision EQ Silver Arrow est une monoplace s’étirant sur 5,18 m et embarquant une motorisation électrique de 750 ch accouplé à une batterie de 80 kWh qui permet d’atteindre une autonomie de 400 km.
Si la Vision EQ Silver Arrow arbore une robe grise, ce n’est pas en hommage à la W125, mais en fait la palette de couleurs de la marque EQ auxquelles il faut ajouter le bleu sous forme de liseré sur le faciès et sur les flancs ainsi que le rose doré sur les 168 branches et le moteur des jantes surdimensionnées.
Dans l’habitacle, c’est une débauche de matériaux nobles tels que le cuir, l’aluminium brossé et le chêne qui contrastent avec un combiné d’instrumentation numérique doté d’un écran panoramique incurvé. Un deuxième écran tactile prend place au centre d’un volant qui indique clairement que les manœuvres en ville ne sont pas le credo de la Vision EQ Silver Arrow. Pour qui trouve la bande-son des sportives électriques plutôt plate, Mercedes propose de choisir entre celle d’une Formule et celle d’un V8 AMG.
Miracle de la technologie, la Vision EQ Silver Arrow offre une fonction simulation de course qui permet de participer à une course virtuelle contre des voitures de course historiques ou actuelles. Concrètement, une piste de course virtuelle est superposée à la route réelle via l’écran panoramique et le pilote voit son adversaire soit devant lui, soit derrière lui comme un « fantôme ». Un coach virtuel peut alors l’aider à améliorer les compétences en donnant des instructions pendant la course.
J’adore!
Magnifiiiique et très cohérent, car le rappel est visible !!
Tellement plus jolie qu’une Formula E par exemple !!! Je serai Mercedes, je ferrai des tentatives de records avec…
Incroyable , tout le savoir faire et les classiques prouesses techniques des constructeurs Allemands concentré en un prototype fascinant ! J’adore Infiniti mais leur concept au style assez proche risque de passer complètement inaperçue à Pebble Beach face à ce délire sur roues ( si on peux encore appeler ça des roues ! )
Ouais, c’est cool ça, enfin un proto où l’on sent une ligne, et une pensée derrière la ligne, bien que ça me semble « relativement facile » pour un designer de rendre une bagnole stylée dès qu’on prend comme base un empattement d’autocar (cf les proto gran turismo vision).
Ca fait très geek mine de rien avec les néons et les dissipateurs en cuivre.
L’aileron transparent avec le sigle incrusté c’est le petit détail qui le fait bien.
En effet, ce concept pourrait s’appeler « Mercedes *Gran Turismo* Vision EQ Silver Arrow »
Les références au passé des voitures de course et de records des années 30 sont très fortes.
Époque ou la motivation de redonner rapidement du prestige à la technologie allemande.
Là encore, et jamais plus que cette époque, la technologie des voitures d’exception était proche de l’aviation moderne de l’époque.
Les prototypes des avions de combat Allemand volaient avec des moteurs Rolls Royce, pas supportables à terme et inenvisageable pour la série.
L’Allemagne avait un retard technologique important au début des années 30, ces Autos de compétitions ont permis aux motoristes de redevenir rapidement au-devant de la scène mondiale.
Rarement, dans l’histoire, on a vu autant de progrès sur une période aussi courte de 10 ans, d’ailleurs la réputation des motoristes allemands commence réellement à ce moment.
Certes, mais à voir si c’est dû aux seules compétences des ingénieures ou à la situation économique et sociale pour le moins « particulière » de cette décennie.
Certainement un peu de tout.
Les avancées dans le domaine des moteurs à explosion étaient importantes à l’époque + les ambitions guerrières.
Les Anglais étaient passés sur leur V12 21L de 600 ch en 1930 à 900 ch en 1938 puis avec des 26L de 1000 ch en 38 a +2000 ch en 1944.
Dès 1938, les Allemands avaient rattrapé leurs retards et ils resteront au top jusqu’en 1945… Laissant les Italiens loin derrière, pourtant très bons au début des années 20, voir la Coupe Schneider (course d’hydravion aux performances ultras) de 1913 à 1931 dont l’Allemagne était interdit d’y participer.
Même les Américains et français furent rapidement « déposés ».
Les Italiens auront leur revanche qu’après guerre.
Les courses Automobile étant autorisées comme les records, c’était la meilleure solution de remettre le pied à l’étriller aux motoristes allemands pour revenir au top.
C’était une grande époque du moteur à explosion !
Maintenant les alternatives existent, une autre époque commence.
Les fameuses flèches d’argent sont électriques !
Oui ce que je voulais dire c’est que quand t’as une main d’oeuvre gratuite et corvéable 24/7 enfermée dans des camps, tu progresses plus vite^^.
Après si MB et Auto Union en ont bénéficié, directement ou indirectement, et dans quelle mesure, je n’en sais rien, je le rappelle juste.
Ah, mais là, tu parles plus dans le cadre des cadences de production…
Moi, je parle plus de motivation d’accélérer la R&D.
De mémoire, je ne connais que des cas ingénieurs russes qui travaillaient sous la contrainte avec succès, comme Tupolev (les avions) et Korolev (le père des fusées russe et missiles) d’ailleurs il est mort suite a des maladie attrapé au goulag.
La R&D en France sous l’occupation tournait au ralenti et sous surveillance des Allemandes d’où l’immense retard technologique de la France dans tous les domaines en 1945.
Mais la motivation des ingénieurs allemands ne baissera pas d’un iota, s’ils n’étaient pas dans les BE, ils devaient partir pour le front de l’est.
Je mettais simplement un bémol sur le ton très élogieux de ton message. Je ne parlais pas que de production, mais de l’économie en général, et j’ai vérifié un peu sur wikipedia avant d’écrire mon message la façon dont ça s’est passé en Allemagne, mais visiblement dès 1933 c’est allé très vite puisque l’ouverture du camp de Dachau a été annoncée dès le 20 mars 1933, soit même pas 2 mois après l’accession d’hitler au pouvoir.
Après je ne sais donc pas dans quelle mesure MB ou AU ont pu bénéficier de cette main d’oeuvre, mais c’est un climat « économique » général : C’est « facile » de redresser l’économie d’un pays avec des dizaines ou centaines de milliers de personnes qui travaillent gratuitement, et la gestapo qui était surement la pour « remotiver » les allemands « de souche » qui n’auraient pas voulu prendre part à cet « élan patriotique ».
Ils peuvent aussi en bénéficier indirectement par exemple grâce à des prix plus intéressants auprès des fournisseurs de matière première qui eux auraient eu directement recours à la main d’oeuvre des camps, et donc concentrer l’essentiel du budget sur la R&D…
Si l’utilisation de main d’oeuvre corvéable permet de payer 3x plus les ingénieurs, ou 3X plus d’ingénieurs, t’as des chances qu’ils soient très motivés et que la R&D aille plus vite…
Bon c’est dommage, on sort un peu du sujet de ce sympathique proto :p
Tu as tout à fait raison @Will,
Je ne voulais qu’appuyer que sur l’aspect positif des courses ou compétitions de tout genre.
D’après une émission d’ARTE la famille Quandt, actionnaire de BMW, est fortement inquiété par des associations juive américaine pour avoir massivement exploité les travailleurs esclaves.
Pour revenir sur des choses plus légères, il me semble que les W125 devaient être blanche (couleur des autos de courses de l’Allemagne) mais pour gagner du poids elles furent poncées en faisant ressortir la couleur grise de l’alu…
Est-ce bien ça ou une légende ?
J’ai cherché aussi un peu avant de poster, apparemment le « team manager » de l’époque, Alfred Neubauer, était une personnalité forte, pour ne pas dire une grande gueule, qui en rajoutait un peu dans son récit des événements, voir la page anglaise : https://en.wikipedia.org/wiki/Alfred_Neubauer