Milan va limiter la circulation des véhicules diesel

La ville de Milan va franchir au 1er janvier prochain un premier palier dans l’interdiction faite à des véhicules équipés de motorisations diesel de circuler dans ses rues.

L’interdiction de circuler de véhicules roulant au diesel fait son chemin. Une importante ville européenne, Milan (Italie), interdira dès le 1er janvier 2019 son territoire à une partie des véhicules diesel. En début d’année prochaine seules les voitures répondant aux normes Euro 0, 1, 2 et 3 seront interdites. Il s’agit évidemment là d’une première étape qui ne touchera qu’une partie minoritaire du parc roulant (à l’échelle de l’Italie, ces véhicules représentent 35,8 % du parc roulant).

Deux étapes en 2019

La deuxième étape interviendra au mois d’octobre 2019. Le cercle des véhicules interdits s’élargira aux Euro 4. Interviendra ensuite une pause dans cette politique. Les véhicules Euro 5 ne seront en effet affectés qu’à partir de 2024.

Soulignons que la ville de Milan mène depuis plusieurs années une politique environnementale qui s’est notamment traduite par la mise en place d’un secteur spécifique en centre-ville dénommé Area C.

Source :

Photo : Comune di Milano

(16 commentaires)

  1. Très peu de diesel en Italie car les gens ont adopté le GPL en masse, le groupe fiat fournissant d’ailleurs son modèle fétiche Panda directement avec ce carburant GNV

    1. https://www.anfia.it/it/component/jdownloads/send/2-mercato-autovetture/67-122017-italia-focus-mercato-auto

      comme quoi, les images stéréotypées ont la vie dure
      en 2017, source ANFIA (notre équivalent CCFA), dit que les Italiens ont acheté:
      56.4% en diesel
      31.9% en essence
      11.7% dit « alternatif », c’est à dire autre que pure thermique essence ou diesel

      ces 11.7% sont composés par
      6.5% en GPL
      1.7% en GNV
      0.1% en électrique
      3.4% en hybride

      grosso modo, « massivement en GPL », ça signifie que les Italiens ont acheté 9 voitures diesel pour 1 voiture GPL…

      1. S’il y a beaucoup (plus) de GPL en Italie.
        Cela ne vient pas, historiquement, des très bonnes relations de l’Italie de Berlusconi et de la Libye de Kadhafi ?

      1. Oui, je pense qu’il ne faut pas taper trop fort d’emblée, cela risque d’en faire une mesure « anti-pauvre »
        Maintenant cela donne un signal aux gens modeste de ne pas acheter trop vite dans l’avenir un diesel ancien sous prétexte qu’elles ont un bon rapport qualité-prix.
        Les voitures de demain dans la ville, seront électriques ou thermique, mais aux dernières normes (surtout pour le diesel) le message doit être clair !

  2. Paris a montré la voie,
    aujourd’hui l’angleterre, l’allemagne et l’italie se pressent pour changer la philosophie automobile,
    …..il etait temps !

  3. Le pétrole brut est composé de plusieurs molécules d’hydrocarbure que l’on sépare lors du raffinage. Il y a du liquide léger (essence), du liquide un peu plus lourd (kérosène), encore un peu plus lourd (gasoil), encore plus lourd (fuel)….du très très lourd (bitume). Il y a aussi de l’hydrocarbure très léger sous forme de gaz: propane et butane. Selon le type de pétrole brut acheté, léger ou lourd, il y aura ces molécules dans diverses proportions. Ensuite, il faut savoir quoi en faire avec ces composants, qui sinon seront des déchets à s’en débarrasser. C’est comme le poulet pour les industriels agroalimentaires lorsqu’ils découpent les poulets et vendent par type de morceaux. Les cuisses se vendaient très bien. Le blanc aussi. Le bout d’aile beaucoup moins. Ils en faisaient de la nourriture pour animaux (chien et chat), à très faible valeur. Puis plus tard, ies industriels agroalimentaires ont lancé la mode du « Chicken Wings ». L’objectif est de valoriser tous les morceaux, de vendre tous les morceaux

    C’est pareil avec le pétrole, sauf que les gens ne roulent pas en GPL par mode mais par intérêt (tout comme on roule chez nous en diesel par intérêt pendant des années). L’Italie taxe très fortement l’essence et le diesel (cuisse et blanc de poulet), mais taxe très très peu le GPL (chicken wing). De ce fait, rouler en GPL devient attractif en Italie, même s’il y a des inconvénients pour son propriétaire.

    https://www.automobile-club.org/tourisme-et-voyages/prix-des-carburants/europe-et-monde

    ps: ça parait pas très différent avec la France, mais il faut placer le prix des carburants dans leur contexte. Le salaire moyen en Italie est autour de 20% inférieur à la France…

    1. Très intéressant Wizz !

      Juste un point, en 2018, à part le nombre réduit de stations, quels sont les inconvénients pour un propriétaire de véhicule GPL ?

      1. achat un peu plus cher que la voiture essence, mais bien moins cher que la version diesel

        mais le principal inconvénient, c’est la taille du réservoir GPL, et donc autonomie réduite en mode GPL. Cela emmerde certaines personnes de devoir aller faire le plein (de GPL) 2 fois par semaine. C’est exactement le même principe pour les véhicules premium ou gros SUV en version diesel. Rouler à l’huile lourde se justifie en France et dans de nombreux pays européens grâce à une fiscalité avantageuse MAIS ce n’est pas le cas dans d’autres pays (Grande Bretagne, Suisse, USA….) où le gasoil coute plus cher que l’essence. Il est impossible d’amortir l’achat d’un véhicule diesel dans ces pays (ou éventuellement après 500.000km ou davantage). La seule explication, c’est que ça emmerde certaines personnes de devoir faire le plein trop souvent.

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