A la recherche de la rentabilité, le constructeur a annoncé mardi vouloir supprimer 9% de ses effectifs, soit près de 4000 emplois. Ces mesures s’intégreront dans un vaste plan de restructuration destiné à atteindre le graal : le premier bénéfice de l’entreprise depuis sa création en 2003.
Un mal nécessaire
Selon les termes mêmes de Elon Musk, le patron de Tesla, cette réorganisation s’avère « difficile » mais n’en est pas moins « nécessaire ». Ne mettant aucunement en avant les difficultés financières du constructeur – bien au contraire – pour expliquer de telles coupes, il justifie cette décision en indiquant que « Tesla a grandi et évolué rapidement lors des dernières années, ce qui s’est traduit par des doublons dans certains rôles et fonctions ».
Si ces doublons « faisaient sens par le passé, ils sont difficiles à justifier aujourd’hui » ajoute-t-il. Tout de même 4.000 doublons … cela semble beaucoup, vous ne trouvez pas ?
Pas de course au profit selon Elon Musk
Elon Musk l’assure : en aucun cas, cette décision n’est justifiée par une course au profit …. et à la pression des actionnaires.
« Étant donné que Tesla n’a jamais dégagé un bénéfice annuel en presque 15 ans d’existence, les profits ne sont pas évidemment ce qui nous motive » indique-t-il.
Reste qu’il y a une semaine encore, son avenir en tant que PDG et DG du constructeur était sur la sellette. Certains des actionnaires et non des moindres – comme le Fonds souverain de Norvège – tentant, lors d’un Conseil d’Administration, de faire voter une motion pour le partage des pouvoirs au sein de Tesla, mettant ainsi directement en cause le mode de gouvernance d’Elon Musk.
« Ce qui nous motive c’est notre mission d’accélérer la transition du monde vers une énergie propre et durable mais nous n’y parviendrons pas si nous ne pouvons démontrer que nous pouvons être rentables à terme » déclare, un brin grandiloquent le patron de Tesla.
La production non impactée
La mesure ne devrait toutefois pas affecter la production du Model 3. Logique quand on sait que le modèle a la lourde – et complexe – tâche de transformer l’entreprise en un groupe automobile doté d’une production de masse. Les retards de production de la Model 3 inquiètent tant les clients que les marchés financiers, les premiers revenant sur leur commande, tandis que les seconds influant négativement sur le cours de l’action de l’entreprise.
Dans un document adressé aux salariés, publié à la suite sur son compte twitter, Elon Musk a tenu à rassurer. Il affirme ainsi que ces suppressions d’emplois concerneront uniquement le personnel administratif, insistant sur le fait qu’aucun employé de la production ne sera impacté.
« Ceci n’affectera pas notre capacité à atteindre nos objectifs de production dans les prochains mois », a martelé le PDG.
La semaine dernière, Tesla a confirmé viser l’objectif de 5000 Model 3 fabriqués par semaine d’ici fin juin. Il affirme avoir résolu les problèmes de goulet d’étranglement qui l’ont conduit à reporter ses plannings initiaux.
Selon le rapport financier 2017 de Tesla, la société employait 37.543 salariés à temps plein, au 31 décembre 2017.
Un porte-parole de l’entreprise tient toutefois à préciser que ses effectifs évoluent beaucoup en fonction de ses montées en cadence. Ils ont ainsi augmenté d’environ 15% depuis le début de l’année 2018.
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, le titre Tesla progressait en suivant de 3,21% à Wall Street, s’échangeant à 342,77 dollars en fin de journée. Les investisseurs semblant ainsi saluer les efforts fournis par le constructeur – et ses employés – pour atteindre la rentabilité.
Sources : AFP, Tesla
Crédit Illustration : Tesla
Bulle?
Valeur refuge?
4 000 suppressions.
Les 4 000 toutes les deux semaines
ne serait-ce pas le chiffre que les chaines
de montage doivent atteindre?
Et qu’il y a de forte chance qu’ils n’atteindront jamais, de toute évidence !
Aucun bénéfice en 15 ans
Vive l’Amérique !
Tant que tu trouves des investisseurs qui peuvent revendre l’action plus chère qu’à l’achat.
Dans le cas de Tesla, les dividendes n’étant pas pour demain, le seul moyen de trouver de l’investissement initial et ensuite de maintenir tes investisseurs au capital est par le cours de l’action.
Si demain, un des gros investisseurs décide de se retirer à perte et pour une raison même externe à Tesla, il y aura effet boule de neige.
Techniquement Tesla est peut être beau, super, en avance, etc … mais financièrement ils sont sur un fil.
15 ans sans un kopeck, c’est assez ouf !
« 15 ans sans un kopeck, c’est assez ouf ! »
Ça existe très peu en Europe qui sont des pays « risque moins » et où l’échec est une croix à vie.
Les US sont très différents sur ce point. Au final, les leaders sont souvent chez eux. Les Chinois les rattrapent mais poussés par un système politique, une population piquée aux gènes du commerce et un réservoir immense de nouveaux consommateurs.
L’Europe, on le voit tous les jours, ça vieillit doucement …
Vive la mondialisation qui est pour, nous européens, en train de nous la mettre profond Fred21 ?
Oh vous savez, l’Amérique a bien un président qui a été mis 4 ou 5 fois en faillite alors …
Encore du baratinage, il y a un mois ce même Musk disait qu’il y avait trop de robots et maintenant il licencie…logique non ?
La folie des grandeurs……..résultat ?
Rappelons aussi que l’an passé Tesla avait déjà licencié de manière massive….
Cela choque beaucoup les français se fonctionnement de l’emploi à l’américaine.
Oui il licencie 4000 personnes aujourd’hui. Sauf qu’on parle d’une boite qui n’a que 15 ans d’existence et qui a au total 37 543 personnes.
Donc on parle de l’ambition d’un type accompagné d’investisseur prêt à prendre des risques qui embauche prêt de 40000 personnes pour en licencié 10 % qaund ca va moins bien ?
Franchement ou est le drame. Saluons le succès, aidons les personnes qui on perdu leur emploi, et cessons de reprocher l’impossible a des gens extraordinaire.
Le but d’une entreprise est de gagner de l’argent honnetement, rien d’autre. Il n’y a qu’en France que l’on croit que l’entreprise doit servir d’assistante sociale.
Houston, on a un problème
Le plus étonnant est que l’on trouve toujours quelques crédules pour valider les manœuvres de ce charlatan.