Dans un communiqué diffusé ce lundi 21 mai McLaren a annoncé qu’une partie du capital a été acquis par la société Nidala (BVI) Limited le lundi 14 mai dernier. Celle-ci est contrôlée par un homme d’affaires canadien – toute ressemblance avec Williams serait purement fortuite – Michael Latifi. La prise de participation s’est faite au niveau de McLaren Group qui comprend trois entités : McLaren Automotive, McLaren Racing et McLaren Applied Technologies. Selon le site Autocar, cette prise de participation représente 10 % du capital, la troisième derrière Bahrain Mumtalakat Holding Company (56%) et Mansour Ojjeh’s TAG Group (14%) pour un montant de 204 millions de livres (l’équivalent de 232 millions d’euros).
Le père d’un pilote de course
Il se trouve que Michael Latifi est indirectement lié au sport automobile. Son fils, Nicholas Latifi, est actuellement pilote DAMS en F2. Il vient d’ailleurs d’effectuer des tests pour l’écurie Force India de F1. Prétendant au titre, son début de saison n’est pas à la hauteur des espérances puisqu’il est dominé par son équipier (Albon) et n’apparaît pour le moment qu’au neuvième rang du classement provisoire.
Sources : McLaren, Autocar
Photo : McLaren
Aïe…quel signal envoyé par cette prise de participation ? Le fiston bientôt dans une F1 ? McLaren tomberait un peu bas non ?
Je crois savoir que le fiston n’a pas (encore) la super licence.
Ah ça pour sûr !
La super licence cela fonctionne sur les résultats des 3 années précédentes.
Soit on est champion de Formule 2 ou GP2 ou Indycar et on tape 40 points directement.
Soit on cumule des places d’honneur et on totalise 40 points sur les 3 années.
Le fiston Latifi c’est 16ème du GP2 en 2016, 5ème de Formule 2 l’an dernier, et pour le moment 9ème de Formule 2.
Donc 0 + 20 + 4 = 24. Il en manque oui oui. Mais, il a un avantage…papa lui paie le fait d’être pilote essayeur Force India après l’avoir été pour Renault en 2016.
Car en plus des points, on peut passer par un vote unanime des membres de la FIA et avoir 300 km « à la vitesse de course » dans une voiture actuelle.
Bref, même sans les points, le fiston pourrait arriver dans un baquet. Bon s’il termine 5ème de Formule 2 cette année, il aura les 40 points nécessaires pour la super licence.
Dans les incongruités de la Super licence, un pilote d’indycar qui ferait trois fois de suite 4ème du championnat (a priori, c’est un bon pilote complet…) n’aurait pas sa SL automatiquement…
En effet, 4ème d’indycar, c’est comme 4ème de Formule 3 (?!) ou 4ème de Formule E (!?)…10 points.
La super licence, ce n’est pas un souci 🙂
@emme, ça marche comme ça dans le sport auto, et dans le sport en general… Le plus riche se paye le meilleur matos, mais ça ne change rien au talent.
Sauf que jusqu’à présent, certaines équipes résistaient à la tentation du pilote payant.
Là, c’est un mauvais signal envoyé par McLaren. Du temps de Ron Dennis, il savait que la F1 coûtait beaucoup d’argent mais devait être une formidable page de publicité.
C’est pour cela qu’il n’a jamais cédé aux sirènes des pilotes payants (même si on peut considérer en un sens qu’un pilote qui amène ses sponsors avec lui est un pilote payant…).
Là, il faut attendre de voir si le fiston (qui ne performe pas génialement par rapport à son coéquipier Thaïlandais Albon) sera placé par l’entremise des investissements du père ou pas.
Avant, les fils à papa se trouvaient une place au chaud dans une petite structure de fin de classement.
Désormais s’ils prennent les places dans les écuries de milieu de tableau, c’est qu’il y a un souci !
entre ça et les gentlemans drivers, le sport auto va vraiment mal ! d’un autre côté, quand on voit les flancs des F1 vides de sponsors et les tribunes clairsemées comme lors du gp d espagne (chose impensable quand alonso était chez renault puis ferrari).
après, entre les pénalitées à tt va et des choses incompréhensibles, faut pas s’étonner que les gens se désintéressent du sport auto 🙂
Les gens se désintéressent-ils du sport auto ? Oui et non 🙂
Il n’y a qu’à voir les entrées des 24 heures du Mans (ok il n’y a pas que des Français).
Ou le GP et GP historique de Pau (2 weekends de suite). Sur le GP, c’est 60 000 personnes. Pas mal.
Chaque année à Lohéac pour le rallycross.
Les courses de côte, les rallyes, etc.
Ce qui pose souci aussi, c’est le prix…
Pour le GP de France, il y a eu un effort de fait sur les tarifs enceinte générale. 64,50 euros tout de même juste pour le dimanche.
20,50 euros en enceinte générale le samedi, 89,50 euros pour les 3 jours en enceinte générale.
Aux 24H du Mans, c’est 82 euros le billet pour la semaine avec les dédicaces, la pitwalk, les essais libres, essais qualif, course sur 24h, etc. Déjà, on se dit c’est « mieux » non ?
Pour le rallycross de Lohéac, c’est 49,99 euros pour les deux jours de course. Gratuit (si si!) pour les moins de 16 ans.
Juste pour le dimanche (Q3, Q4, demi et finale), c’est 39,99 euros. Et pour ce prix, on est au milieu du paddock, des pilotes, etc.
Filons aux USA…les 500 miles d’Indianapolis se profilent…35 dollars l’enceinte générale pour la course.
78 à 87 dollars dans la tribune (place assise) au début de la ligne des stands. Bien entendu on peut grimper à des prix plus élevés.
Bref, c’est surtout les prix qui font qu’il y a du monde ou pas sur les épreuves de sport auto.
Et le spectacle offert évidemment.
Pour les sponsors sur les F1, Avant 95, avec 10 millions, on faisait le budget annuel d’une écurie comme Minardi. Ou 1/5ème environ du budget de Ferrari.
10 millions de 95, c’est environ 14 millions de 2018. Pour 14 millions cette saison, on se paye à peine un « barge board », ou éventuellement une place sur le côté de l’aileron avant et arrière.
Et 14 millions, c’est 7% environ du budget de Force India ou Williams…3% de Ferrari, Red Bull ou McLaren.
Certains sponsors préfèrent se tourner vers d’autres sports tout aussi médiatisés et moins chers.
c’est moi où l’usine de McLaren est au milieu de nul part ?