Si des rumeurs avaient laissé entendre que le groupe VW se voyait contraint de se séparer de l’une de ses marques face aux coûts gigantesques générés par le dieselgate, la direction du groupe avait affirmé que cela n’était pas à l’ordre du jour. Les choses semblent avoir changé désormais. Une évolution qui suit notamment l’arrivée de Herbert Diess à la direction et le départ de Matthias Müller.
Vers la cession d’une marque ?
Herbert Diess, fraîchement nommé président du conseil d’administration du groupe et jusque-là PDG de la marque Volkswagen, indique désormais qu’il envisageait de vendre des actifs et qu’il s’engageait à accélérer la prise de décision du géant automobile allemand face à un bouleversement de l’industrie.
Le nouveau dirigeant a ainsi déclaré que VW allait « analyser toutes les options ». Répondant aux journalistes au sujet des solutions à mettre en œuvre pour améliorer la réactivité de l’entreprise en ces temps de forte évolution, voire révolution technologique. Des propos énoncés lors de sa première conférence de presse en tant que PDG du groupe VW.
Vaste défi pour Volkswagen qui se doit de redorer son image de marque quelque peu écornée à la suite de l’affaire des falsifications des émissions de ses moteurs diesel, et de faire son trou dans le marché de l’électrique.
Les rumeurs des mois derniers laissaient entendre que VW pourrait se séparer du constructeur de motos Ducati ou du fabricant de transmissions Renk.
Herbert Diess : un homme écouté, au large pouvoir
Aujourd’hui, Diess déclare vouloir passer en revue tous les actifs du groupe en vue d’évaluer s’il est ou non pertinent de les conserver, ou de s’en séparer. Ses performances en termes de réduction des coûts auront permis au nouveau dirigeant de s’attirer les grâces du directoire. Devenant ainsi un homme particulièrement écouté. Y compris s’il décidait de se séparer d’une marque …
Élément notable : la réorganisation concentre le pouvoir entre les mains de Diess. Ce dernier va également prendre le contrôle de l’entité Recherches & Développements du groupe, mais aussi la structure dénommée «Vehicle IT», traitant du domaine de la connectivité.
Diess également patron de Audi ?
Le nouveau président du directoire de Volkswagen, Herbert Diess, pourrait également prendre les rênes du conseil de surveillance d’Audi le mois prochain, selon des sources au sein de VW.
Herbert Diess devrait ainsi remplacer Matthias Müller à la présidence du conseil de surveillance de la marque haut de gamme du constructeur allemand le 8 mai prochain, à la veille de l’assemblée générale d’Audi.
“Le conseil de surveillance prendra une décision pour sa présidence lors de sa prochaine réunion”, a déclaré pour sa part un porte-parole d’Audi, sans fournir toutefois davantage de précisions.
Samedi, le magazine allemand Automobilwoche avait indiqué qu’Herbert Diess voulait prendre la présidence du conseil de surveillance d’Audi, sans citer de source. Rappelons que la présidence du conseil de surveillance d’Audi, principal contributeur aux bénéfices de VW, revient traditionnellement au président du directoire du groupe Volkswagen.
Création d’une Direction des Opérations pour la marque VW
Si Herbert Diess dirige toujours la marque Volkswagen, cette dernière pourrait voir la création d’un poste de directeur des opérations. La nouvelle Direction opérationnelle de la marque VW devrait permettre notamment d’alléger la charge de travail de Diess. « Je suis confiant qu’en sélectionnant le bon Directeur des Opérations, beaucoup de choses fonctionneront correctement, même sans ma participation directe », a ainsi déclaré Diess.
Casquettes multiples pour une structure plus compacte
Le nouveau patron de groupe VW souhaite parallèlement que l’organisation de Volkswagen soit rationalisée via l’établissement d’une structure plus compacte.
Frank Witter, directeur financier, sera également responsable de l’informatique de l’entreprise, tandis que Rupert Stadler, responsable de la division Audi, gérera également les ventes du groupe. Oliver Blume, chef de la division Porsche, supervisera quant à lui la production du groupe.
Mouais, dans le lot je verrais bien effectivement Ducati, Renk, MAN Diesel & Turbo (filiale de MAN qui développe des moteurs nautiques), Bugatti, voire Lamborghini (rappelons que cette marque n´a pas fait un seul bénéfice depuis la Reprise par VW, le SUV est un aveu de faiblesse face à la rentabilité de Ferrari) et peut-être Seat (rentabilité Faible, volumes insignifiants, Image peu Claire)…
Mais bon si on est réaliste ce serait probalement la Branche maritime de MAN qui fera les frais
Une introduction en bourse du pôle VW Truck&Bus est également évoquée…
Oui, mais là c´est une opération boursière pour générer du cash flow 😉 On peut parier que cela restera Sous le seuil des 25% pour éviter une participation hostile
Hier je me suis amusé (aucune intention d’achat) à configurer une Mini. On ne sait pas, sans fouiller dans les coins, le type de moteur cylindrée, nb de cylindres, etc …
On arrive à une époque ou l’acheteur se fout totalement des dessous (châssis datant de Mathusalem ou 3 cylindres, 1.0 turbo avec 1.5 tonne).
Les marques se dépersonnalisent toutes seules, l’identité, la communauté, etc .. c’est de moins en mois chez les généralistes.
Il y a de la fusion, du rachat ou de l’abandon dans l’air en Europe. Dans 10 ans, les marques pures Chinoises seront vendues ici. Gare aux faibles …
ALLEZ EXIT DUCATI 😀
Aujourd’hui c’est la course à la mondialisation, la recherche d’une nouvelle taille critique, et surtout l’absence de sentimentalité …
Avant posséder Seat au sud et Skoda à l’est c’était bien, mais 2 marques low cost en Europe, c’est une de trop. Donc fusion des 2 cela permettra des économies sur le réseau de distribution en fermant 30% des agences. Pour leurs usines, les châssis et moteurs sont déjà presque les même, cela permettra aussi à la prochaine amélioration de l’automatisation de fermer 1 ou 2 usines en gardant les mêmes volumes Européen. La bourse va adorer.
De toute façon maintenant il faut construire des usines en chine ou pour VAG également se renforcer au US.
Ducati n’a pas d’intérêt à rester avec VW
Audi et Porsche fusionne une partie de leur composant, donc leur avenirs reste claire.
Mais Lamborghini, Bugati, Bentley font-il suffisamment de marge pour rester ? Ou alors intégration avec Porsche-Audi pour réduire les couts.
Quand aux poids lourds MAN Scania, il y a trop d’acteurs en Europe (au sens mondialisation). Si on compte les Chinois et leur marché énorme, les US avec leur approche spéciales ou encore les Indous, MAN doit fusionner avec l’un des 3 précités et devenir indépendant de VW.
Finalement pas si dure de jouer avec les milliards des autres. Quand pensez-vous ?
Je ne suis pas d´accord pour MAN-Scania: le but est de faire des économies d´échelle par les volumes générés, un peu comme Volvo et Renault trucks. Les marques ont vocation à coexister, mais l´intégration doit être bien plus profitable qu´ajourd´hui.
Lamborghini, Bugatti et Bentley sont très mal gérées. Les Profits de Bugatti sont fragiles car ne reposant que sur un seul véhicule. Lamborghini comme indiqué perd de l´argent. Et Bentley a une marge Faible, et a même fait des pertes l´an passé.
Or Luca di Montezemolo a prouvé qu´une marque exclusive Italienne peut être rentable, et pour Bentley, Rolls Royce est un bon exemple, BMW n´a jamais perdu de l´argent.
Mais je doute que VW soit capable de rattraper le coup….
N’importe quoi….
Toutes les marques automobiles, y compris Ducati, Ne seront pas vendues
Il est question ici surtout de Man diesel et Renk, Et encore….
Toutes les autres sont imbriquees les unes avec les autres… Même Ducati avec Audi
Ce qui n’empêche pas de vendre. Ducati était sur le marché il y a encore quelques mois…
N´importe quoi…
Je n´ai jamais prétendu qu´elles seront vendues (voir mon message plus haut), j´ai simplement dit quelles marques seraient de bonnes candidates et pourquoi. De là à dire que cela se ferait de cette manière, c´est une autre histoire, et effectivement c´est peu probable 😉
La division poids lourd de Volkswagen marche très bien donc je ne pense pas qu’elle le vendra :
https://www.automotiveworld.com/news-releases/successful-fiscal-year-2017-volkswagen-truck-bus-significantly-increased-revenues-operating-profit/
Concernant Lamborghini, Bentley et Bugatti là c’est autre chose ces marques là ne font rien comme marge ou vraiment très peu, après Volkswagen le sait mais ce sont des marques d’images avant d’être des marques de profits comme pour d’autres. BMW ne fait pas de marge avec Rolls Royce (en même temps avec 3000 ventes l’année c’est pas avec ça que l’on va dégager de la marge même avec un prix d’appel de 300k minimum).
PS: Je crois que Bentley fait une marge opérationnelle en 2017 de 5,0% soit 36 millions d’euros (donc une goutte d’eau). Si je retrouve la source je vous la mettrai.
Ils devraient revendre la marque Volkswagen…
En effet, cela serait la meilleure idée qu’ils aient eu. Hélas, 3 fois hélas, A mon avis, ladite marque qui pourrait être revendue serait plutôt Seat : elle fait doublon, maintenant, avec Skoda, et ne peut même plus se targuer d’être la caution latine de VAG, vu que son design c’est « Volkswagenisé » ! Par contre, dans l’affirmative, qui pour la reprendre ?