C’est dans l’espace et le futur que Peugeot est principalement allé puiser son inspiration pour ce concept. A commencer par son nom, qui lui sied à merveille. Les Quasars sont en effet des galaxies très énergétiques et lumineuses. Pour l’énergie du concept, nous allons voir plus loin que sa mécanique n’en manque pas. Et pour la luminosité, c’est tant à l’extérieur qu’à l’intérieur qu’elle se manifeste.
Futuriste à tous points de vue
Le dessin de la carrosserie, dû au regretté Gérard Welter, renvoie aux navettes spatiales. La face avant semble vouloir venir mordre le sol, tandis que pare-brise et toit se confondent en adoptant la forme d’un dôme de verre. Le profil fuselé arbore des jantes pleines à forme de turbines. Et derrière le moteur à l’air libre, la poupe est pour le moins minimaliste. Les deux feux de Peugeot 205 viennent se greffer sous le bequet, tandis que la double sortie d’échappement s’installe au centre. Et c’est tout! Pas de pare-choc ni de passages de roues. Pour le coup, on quitte ici les navettes spatiales pour l’univers des sports-prototypes…
Intérieurement, on reste cependant dans une ambiance futuriste signée Paul Bracq. Ainsi le combiné d’instrumentation est entièrement digital. A cristaux liquides, celui-ci a été conçu par la société Clarion et embarque un GPS rudimentaire, capable de lire les cartes routières et le plan des villes. De plus, il permet l’accès au réseau Télétel (utilisé à l’époque par le Minitel)… Il faut également remarquer les sièges baquets en cuir ornés du sigle Peugeot. Des baquets d’ailleurs identiques à ceux montés la même année sur la 205 Turbo 16 Série 200.
La Quasar sort ses griffes…
Les solutions techniques retenues sur le concept sont issues de la compétition. De la Formule 1 pour les suspensions, qui sont composées de double-triangles, de biellettes et de basculeurs, ce qui permet aussi ce capot plongeant participant à l’aérodynamique de Quasar. Du rallye pour la transmission intégrale et le moteur quatre-cylindres. Gavé par deux turbocompresseurs, il pouvait selon Peugeot développer près de 600 chevaux et 50 mk/g de couple.
La Quasar est considérée comme le premier concept interne chez Peugeot. Restée à l’état de prototype, elle marque le début d’une trilogie de supercars de salon chez le constructeur sochalien. La Quasar sera suivie deux ans plus tard par la Proxima, puis par l’Oxia en 1988.
Illustrations : Peugeot