Ca y est, l’usine Hino de Koga, au Japon, tourne (presque) à plein régime. Elle produit des rigides 500 (alias Ranger.)
La gestation du site de Koga fut extrêmement longue. En 2011, Hino posait la première pierre du site de Koga. Le constructeur japonais s’était offert un site de 85 hectares. L’enjeu était énorme : Koga devait produire 45 000 camions, par an, à terme (en 2-8.) Soit une croissance de près de 50% de la capacité de production.
En 2012, l’assemblage de camions débuta effectivement. Néanmoins, il ne s’agissait que d’une « usine tournevis ». Les Hino Ranger arrivaient en kit de l’usine Hino d’Hino (qui donna son nom au constructeur) et Koga les assemblait. Petit à petit, des équipements arrivèrent pour réaliser davantage de valeur ajoutée à Koga. Koga se chargea ainsi de préparer les kits destinés aux usines de CKD (en Thaïlande, en Colombie et au Pakistan.)
Le Ranger est proposé en trois gammes : porteur, rigide et semi-remorque. A Hino, ils étaient chacun produits sur un chaine dédiée. Quitte à avoir une chaine saturée et une autre sous-occupée. Pour Koga, le constructeur voulait une chaine unique, alimentée par vingt-six unités de sous-ensemble. De quoi augmenter la productivité de 20%. De plus, Koga devait faire davantage appel à la robotisation, avec 95% de robots dans les posts soudure et peinture. Toutes ces nouveautés sont en casse-tête industriel.
Normalement, l’usine devait démarrer en 2016. Ce n’est qu’à l’été 2017 que la production du Ranger déménagea à Koga et aujourd’hui encore, la production n’est qu’à 90% de ses capacités. Le constructeur ne précise pas ce qu’il fera des moyens dégagés sur le site d’Hino.
Hino (le constructeur) précise que Koga a créé 2 000 emplois directs. Elle émet 20% de CO2 en moins et consomme 65% d’eau en moins que Hino (le site), pour produire des camions.
Hino