L’équipementier mise en effet sur la technique d’hybridation légère (mild hybrid) à 48 volts pour se faire une place au soleil. Selon lui, il s’agit du moyen le moins onéreux pour les constructeurs de résoudre la problématique cornélienne d’atteinte des objectifs de réduction des émissions tout en garantissant la fourniture d’une puissance satisfaisante aux composants énergivores tels que les compresseurs électriques. A l’heure actuelle, la conduite avec un dispositif d’hybridation légère a un coût estimé à moins de 1 000 euros par véhicule. Ce qui en fait une solution bien plus économique que l’hybridation à haut voltage, qui nécessite deux groupes de propulsion parallèles et de coûteuses batteries.
Valeo indique avoir d’ores et déjà signé 25 contrats impliquant cette technologie. Nombre d’entre eux ont été conclus avec des constructeurs d’automobiles chinois. L’équipementier dispose en effet d’usines de composants et de pièces électroniques avancées dans l’Empire du Milieu.
De l’hybridation plus ou moins poussée à du 100% électrique, Valeo souhaite poursuivre sa politique d’investissements dans le domaine. L’équipementier anticipe qu’en 2026 le mix de motorisations au niveau mondial sera composé à 60% de moteurs thermiques, à 18% de mild hybrid »et 22% de moteurs « propres » (« full hybrid » tel que la Toyota Prius, hybride rechargeable ou 100% électrique).
Il entend bien être présent sur tous les segments de véhicules, tant au niveau de la petite citadine low-cost que dans le secteur du premium et des véhicules sportifs. Sa coentreprise avec Siemens lui permet en effet de disposer d’une offre dotée de moteurs électriques largement vitaminés. Ce segment représente pour lui un potentiel d’autant plus important qu’il devrait lui permettre de maximiser ses profits. En effet, si sur un véhicule d’une marque généraliste, la valeur des équipements fournis par Valeo pourrait être multipliée par 2 ou 3, le ratio pourrait être compris entre 7 et 9 pour les véhicules premium et de sport. Une véritable manne en perspective alors qu’à l’heure actuelle, au niveau mondial, une voiture sur trois sortant d’usine dispose d’au moins un équipement Valeo.
Sources : Valeo, BFM Business, Automotive news
Crédit Illustration : Valeo