Indycar 2017 : 500 miles d’Indianapolis

Indy Lights

Cette année, pas de « night before the 500 » sur le Lucas Oil Raceway. Par contre, sur le Speedway d’Indianapolis, les « Freedom 100 » ont bel et bien lieu.

Matheus Leist (Carlin) décroche la pole.

L’hymne national est chanté par Reba McEntire, chanteuse country et mère de Shelby Blackstock (Belardi.)

Au départ, Zach Claman de Melo (Carlin) bondit derrière Leist. Dalton Kellett (Andretti) double Colton Herta (Andretti-Steinbrenner) pour le gain de la 2e place. Herta tente de reprendre son bien, il y a une touchette, ce qui ne pardonne pas sur ovales. L’Américano-canadien part en tête-à-queue et Ryan Norman (Andretti) ne peut éviter la voiture en perdition. Safety-car.

Au restart, Neil Alberico (Carlin) double Kellett et on a alors un triplé pour le team Anglais ! Le Canadien réussit à se dédoubler, puis à passer Claman de Melo. Déconcentré, l’ex-pilote de F3 Cup ouvre la porte à Aaron Telitz (Belardi), qui n’en demandait pas tant. Le champion d’Indy Lights s’offre ensuite Kellett.

Leist triomphe après avoir mené de bout en bout. Homme de la fin de course, Telitz est 2e. Kellett est 3e.

Ce n’est pas le jour des leaders du championnat. Modeste 9e de la course, Kyle Kaiser (Juncos) reste en tête avec 151 points.  Nico Jamin (Andretti) fait encore pire que le vétéran et il son retard s’agrandit d’un point. Il est 2e à 137 points. Herta reste 3e, à 129 points.

Indycar

Passons aux choses sérieuses avec les 500 miles d’Indianapolis. Pour rappel, Scott Dixon (Ganassi) est en pole et le pace car est une Chevrolet Corvette.

Au drapeau vert, Dixon contient Ed Carpenter (Carpenter) et Alexander Rossi (Bryan Herta-Andretti.) C’est sans compter sur Tony Kanaan (Ganassi) qui se faufile et prend les commandes. Le Kiwi dégringole dans la hiérarchie : Rossi, Carpenter JR Hildebrand (Carpenter) et Fernando Alonso le doublent… Mais le top 5 bouge à chaque tour. Carpenter vire en tête, puis c’est au tour d’Hildebrand, de Juan Pablo Montoya (Penske), de Rossi, puis d’Alonso ! Et on n’a encore parcouru qu’une centaine de miles… Rossi reprend son dû. Mais l’Espagnol semble décidé à s’imposer. Jay Howard (Sam Schmidt) n’avait plus piloté d’Indycar en course depuis 5 ans. Il perd le contrôle, tape le mur et percute violemment Dixon. Le poleman effectue un flip au-dessus d’Helio Castroneves (Penske), avant de retomber. Howard et Dixon sont indemnes et la course est neutralisée. Ed Jones (Dale Coyne) rentre aux stands alors que l’allée est fermée, du coup, il doit repartir derrière.

Alonso contrôle le peloton au restart, mais Rossi parvient à la doubler ensuite. Alors qu’il tente de doubler un groupe par l’extérieur, Conor Daly (Foyt) est touché et il percute le mur. Jack Harvey (Michael Shank-Andretti) roule sur un débris et il tape le muret des stands en marche arrière. Nouveaux drapeaux jaunes.

Peu après la reprise, du carbone a volé (qui est le(s) coupable(s) ?) Encore une neutralisation.

Ryan Hunter-Reay (Andretti) prend les commandes au drapeau vert. Puis c’est le quart d’heure de gloire de Penske, avec Will Power, puis Castroneves en tête. A la mi-course, le Brésilien mène devant Hunter-Reay, Rossi et Alonso, toujours aux avant-postes ! Alors qu’on venait d’effectuer une quarantaine de tours en « vert », Buddy Lazier (Lazier) part à la faute. Retour des « jaunes ».

A peine le temps de repartir que d’autres débris sont aperçus. Énième neutralisation.

Pas facile d’établir une stratégie avec toutes ces neutralisations. De plus les mécaniques souffrent. C’est un Chevrolet, celui de Sage Karam (Dreyer & Reinbold) qui rend l’âme en premier. Il est suivi peu après par le Honda d’Hunter-Reay, alors 2e ; Alonso venait de le dépasser pour le leadership. La course est neutralisée le temps d’évacuer la monoplace.

Carpenter, jamais chanceux à Indianapolis, se fait chahuter à la reprise. Il laisse des débris en piste et les « jaunes » sont ressortis.

James Davison (Dale Coyne), remplaçant au pied levé de Sébastien Bourdais, effectue un festival. Il double Charlie Kimball (Ganassi) et passe 2e, derrière Max Chilton (Ganassi.) Kimball en casse son moteur de rage. Encore des « jaunes »…

Avec tout ces regroupements, ils sont nombreux à pouvoir prétendre au podium. Davison double Chilton et il effectue ses premiers miles en tête d’une course d’Indycar. Takuma Sato (Andretti) tente de doubler simultanément Castroneves et Jones ! On entre dans les cent derniers miles. Puis le rêve d’Alonso part en fumée, comme son Honda…

Au restart, c’est un « big one » : les voitures de Davison, Power, Oriol Servia (Rahal) et de James Hinchcliffe (Sam Schmidt) restent sur le carreau. C’est la dernière fois que le pace car sort de la journée.

Il n’y a plus que douze tours à couvrir. Castroneves double Chilton. Peu après, Sato double Castroneves. Le Japonais voit le drapeau blanc, puis le damier.

En 2012, Sato avait tenté une manœuvre suicidaire sur le leader, dans l’ultime virage (terminant dans le mur.) Cette fois, pas de contestation possible : il devient le premier Japonais à s’imposer aux 500 miles d’Indianapolis. Castroneves, le miraculé de la cabriole de Dixon, est 2e. Jones, celui qui est rentré aux stands alors que c’était fermé, est 3e.

Ce n’était pas le jour des pigistes. Montoya termine néanmoins 6e et meilleur intermittent du spectacle. Unique Français au départ, Simon Pagenaud (Penske) est un décevant 14e. Pippa Mann (Dale Coyne) profite des abandons pour terminer 17e, elle devrait reprendre du service sur ovales.

A 42 ans, Castroneves en a encore sous le pied ! Le voilà en tête du championnat, avec 245 points. Pagenaud glisse au 2e rang, à 234 points, exæquo avec Sato-san. Dixon est 4e, à 234 points.

Blessé lors des qualifications, Bourdais est condamné à voir les autres remonter. Le voilà 16e, avec 136 points.

Crédits photos : Honda (photos 1 et 5), Indy Lights (photos 2 à 4) et GM (photo 6)

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