Perquisitions chez Daimler et Bosch liés au Dieselgate

Après Volkswagen, Renault, PSA, Fiat, GM, la justice pointe désormais du doigt Daimler. L’équipementier Bosch est également pris dans la tourmente du Dieselgate.

Le parquet de Stuttgart a annoncé mardi avoir procédé à des perquisitions dans une dizaine de locaux de Daimler situés en Allemagne à la suite des soupçons de fraude sur les émissions polluantes pesant sur le constructeur allemand. Jeudi le journal allemand Handelsblatt a indiqué que les procureurs allemands enquêtent également sur des salariés de Bosch.

Le parquet a tout d’abord précisé dans un communiqué que dans le cadre de l’opération 23 enquêteurs et environ 230 agents des services de la police criminelle du Land de Bade-Wurtemberg ont opéré des perquisitions dans onze bâtiments appartenant à Daimler situés dans le Bade-Wurtemberg, à Berlin, en Basse-Saxe et en Saxe. La justice y a recherché des « documents probants et matériels de stockage de données » lui permettant d’étayer son enquête a-t-il été également précisé. Ouverte en mars dernier, la procédure vise des employés de Daimler AG, soupçonnés de fraude et de publicité mensongère sur les niveaux de pollution réelle des véhicules diesel du constructeur.

Citant un porte-parole du parquet de Stuttgart, le journal Handelsblatt indique par ailleurs que la justice allemande enquête sur des salariés de Bosch, « soupçonnés de complicité active dans le cadre de l’affaire Daimler ». Le quotidien tient à préciser que cette nouvelle enquête est différente de la celle réalisée sur Bosch en 2015 liée au scandale des tests des émissions polluantes pointant du doigt Volkswagen. Toujours selon la presse allemande, un porte-parole de Bosch a confirmé l’ouverture d’une deuxième enquête, ajoutant que l’équipementier coopérait avec les autorités. Rappelons qu’au début de cette année, l’équipementier a conclu aux Etats-Unis un accord prévoyant le versement de 327,5 millions de dollars aux propriétaires de Volkswagen diesel équipés d’un système de fraude.

Si à l’heure actuelle, Daimler exprime sa volonté de coopérer pleinement avec les autorités, néanmoins, il ne souhaite pas s’exprimer davantage sur la procédure en cours ni fournir de plus amples éléments sur le déroulement actuel de l’enquête, en particulier sur le nombre et la qualité des personnes employées chez Daimler visées par la la justice.  Dans l’entourage du constructeur, on tient tout de même à préciser que l’enquête ne vise pas des membres du directoire du groupe.

A noter toutefois que Daimler avait déjà mentionné dans son rapport comptable du premier trimestre que des perquisitions étaient envisageables. Même si lors de l’ouverture de l’enquête le concernant, le constructeur avait souligné que les mesures réalisées par les autorités allemandes sur ses véhicules n’avaient montré aucune infraction.

Reste que le constructeur doit également faire face à une série de plaintes en action collective aux Etats-Unis. Il lui est reproché de publicité mensongère sur les rejets de gaz toxiques de ses véhicules diesel.

Sources : AFP, Handelsblatt, Reuters

Crédit Photo : Daimler

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *