Malgré les coups de gueule de Donald Trump et le gouvernement japonais prêt à lui faire plaisir, Détroit n’y croit plus. Ford, qui a abandonné le marché japonais l’an passé ne reviendra pas au Japon, quel que soit l’accord commercial signé entre les États-Unis et le Japon. De son côté, General Motors est pour l’instant satisfait de ses ventes modestes.
Les dirigeants des deux constructeurs ont déclaré que les pressions politiques ne changeront pas la donne et que les ressources financières nécessaires à une implantation sérieuse dans l’archipel seront mieux utilisés sur d’autres marchés.
Le vice-président en charge de la région Asie-Pacifique, David Schoch a déclaré « Nous avons été au Japon pendant plus de 40 ans, et nous avons perdu de l’argent. Nous continuons de trouver que ce marché est difficile à conquérir. Nous avons conclu que nos ressources seraient mieux dépensées ailleurs. » En 2015, Ford a vendu 4 968 voitures sur le marché japonais avant de décider de se retirer.
GM qui n’a vendu que 1 228 voitures en 2016 maintient sa présence sur le sol japonais, mais ne se fait aucune illusion quant à ses chances d’augmenter ses ventes. Le géant américain avait essayé de s’attaquer aux marchés japonais en important des Opel, mais s’est depuis rabattu sur la Corvette, la Camaro et les Cadillac.
Résigné vis-à-vis du Japon, les deux constructeurs sont tout aussi résignés pour porter les efforts sur l’accès au marché chinois. Ford et GM aimerait voir les États-Unis mettre la pression sur la Chine pour faire baisser les droits de douane actuellement de 25 % sur les véhicules importés alors qu’ils ne sont que de 2,5 % aux Etats Unis et de 0 % au Japon.
Source : Automotive News
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