Essai Kia Sportage CRDi 4X4 185 ch

Style extérieur

Il se vend plus de Sportage que de Cee’d ou de Rio, les trois modèles Kia qui fonctionnent le mieux en Europe. On pense au casse-tête au moment d’imaginer le design de la cette nouvelle génération. L’équipe de Peter Schreyer, à qui on a confié la mission de rendre les Kia plus désirables, a une fois de plus relevé le défi, avec l’espoir du même succès à la clé. Sur les photos, certains observateurs voyaient dans son regard des faux airs de SUV Porsche. On a vu pire comme référence… La vérité, c’est que le nouveau Sportage adopte un style bien à lui, avec une face avant où l’identité de la marque se manifeste par la calandre dite « Tiger Nose », comme toutes les dernières Kia. Clairement, le style tranche avec l’ancien modèle plus carré dans ses lignes. Désormais, la star coréenne affiche un dessin tout en rondeurs, plus moderne et teinté d’une certaine élégance. En outre, notre finition GT Line dynamise légèrement son style, avec des canons à LEDs dans le bouclier, comme la Cee’d GT, et une double sortie d’échappement. Quelque soit l’angle depuis lequel on observe le Sportage, on loue ses traits adoucis, et son look assurément moderne, qui fait oublier son prédécesseur… D’ailleurs, ce dernier prend un sacré coup de vieux quand on les voit côte à côte. En termes de dimensions, ses 448 cm de longueur font de lui l’un des plus grands du segment, le Qashqai par exemple lui rendant 10 cm.

Style intérieur et équipement

A l’intérieur, compte tenu de la massive planche de bord et de la ceinture de caisse haute, on se sent dans un environnement plus confiné, façon berline. Le dessin apparaît plus heureux, plus simple avec une ergonomie meilleure. Malgré le large écran tactile, il demeure beaucoup de boutons sur la console centrale. En termes de qualité perçue, Kia progresse sur ce nouveau Sportage, et l’assemblage apparaît plus rigoureux. Les adeptes des plastiques moussés seront probablement un peu déçus, mais la présentation tient la route. Les rangements s’avèrent plus grands et plus profonds, ce qui permettra d’y perdre tout le contenu de vos sacs et poches. En plus de cela, si vous avez le smartphone idéal, il peut se recharger par induction dans le logement devant le levier de vitesses. Pour les autres, il faudra recourir au cable classique, sauf qu’au lieu de deux prises 12V, on aurait préféré deux USB (il n’y en a qu’une), pour éviter la bagarre au moment de recharger son appareil à l’avant. On apprécie beaucoup l’habitabilité à l’arrière, avec notamment la possibilité d’incliner largement son dossier, pour un confort accru. Concernant la modularité, le coffre de capacité moyenne peut s’ouvrir avec le pied (détecteur sous le bouclier), et la banquette est évidemment rabattable, mais la manœuvre de peut pas s’exécuter depuis l’arrière.

On se retrouve plutôt bien assis au volant de ce nouveau Sportage. Dès les premiers kilomètres, on se rend compte que Kia n’a pas été chiche au chapitre des équipements. En s’engageant sur l’autoroute, c’est Star Trek ! Le détecteur d’angle mort s’allume et bippe, le radar de distance sonne à cause de la proximité imminente d’un véhicule devant et la courbe que dessine la voie d’insertion fait travailler le correcteur de trajectoire pour nous faire suivre le virage. Avec toutes ces informations, on réfléchit à l’idée de voir ce que l’on veut désactiver ou non. Après tout, l’idée étant de tester tous les gadgets, on essaie d’apprendre à vivre avec. On garde tout, mais le plus perturbant reste le maintien de file actif qui prend un peu le pas sur votre façon de conduire. La bonne nouvelle, c’est qu’il s’avère plus vigilant et prévient les écarts intempestifs. Il n’empêche que cela en déroutera certains, quand ils sentiront le volant tourner seul entre leurs mains. Pour peu qu’on ne soit pas allergique aux geekeries, on finit par s’y faire, mais nous l’avons tout de même désactivé en sortant du réseau express pour rendre notre conduite plus fluide.

Sur la route

Notre Sportage équipé du Diesel de 185 ch ne manque pas de souffle, mais il se voit en partie handicapé par sa boîte automatique, qui étrangement donne quelques à-coups sans même sélectionner le mode séquentiel. Conscient assez rapidement de ce grief, on l’anticipe pour l’éviter en jouant avec la pédale ou en changeant manuellement un rapport via les palettes. Compte tenu du poids, on sent que la forte cavalerie n’apparaît pas superflue. Que ce soit en mode confort ou sport, on constate que le SUV coréen n’a pas la rigueur de ses meilleurs concurrents, malgré des mouvements de caisse qui semblent mieux contenus. Quand on choisit donc le programme le plus dynamique, le moteur donne le maximum de sa puissance, et le passage à la vitesse supérieure intervient plus part. Et finalement, ce choix convient mieux à la voiture, même pour une conduite normale, et on se surprend à le garder en permanence car plus commode, hors autoroute. Disposant de la transmission intégrale, nous nous sommes échappés volontairement du bitume, pour s’égarer sur des chemins mi-stabilisés mi-rocailleux. En activant les quatre roues motrices, le Sportage s’en sort sereinement et rassure. Toutefois, vu la nature du terrain, en faisant un peu attention à ce qu’on fait, cela aurait très bien fonctionné en traction simple. En revanche l’aide électronique à la descente n’a rien de superflu. Cet équipement remarquable tient un véritable rôle d’élément de sécurité indispensable quand il s’agit de redescendre un pan de massif hostile.

Tarif et conclusion

En termes de tarifs, le nouveau Kia Sportage avec en entrée en matière à 25 000 € en Diesel, se place en dessous de ses concurrents français. La marche est ensuite un peu grande pour passer au niveau supérieur avec un peu moins de 2 000 € d’écart. Sauf que le coréen propose beaucoup d’équipements, et aucun des incontournables ne peut tenir la comparaison sans exploser la note. Ils seront peu à rouler dans notre version d’essai à 37 700 €, mais pour 28 000 € on peut déjà avoir des tas de choses (GPS, maintien de file, caméra de recul etc…) que la concurrence offre pour bien plus cher. Avec un look encore plus avenant et un rapport prix/équipements toujours aussi avantageux, les usines slovaques de Kia ne sont pas près de revoir leur cadence à la baisse…

+ Rapport prix/équipement
7 ans de garantie
Poids pesant sur le comportement
Insonorisation en accélération
Boîte lente

Kia Sportage 2.0 CRDi 4×4
Moteur
Type et implantation 4 cylindres Diesel Turbo
Cylindrée (cm3) 1995
Puissance (kW/ch) à tr/mn 136/185 à 4000
Couple (Nm) à tr/mn 400 à 1750
Transmission
Roues motrices Quatre roues motrices
Boîte de vitesses Automatique à 6 rapports
Suspension avant McPherson
Suspension arrière Multibras
Freins Disques AV / AR
Jantes et pneus 245/45R19
Performances
Vitesse maximale (km/h) 201
0 à 100 km/h (s) 9,5
Consommation
Cycle urbain (l/100 km) 7,9
Cycle extra-urbain (l/100 km) 5,3
Cycle mixte (l/100 km) 6,3
CO2 (g/km) 166
Dimensions
Longueur (mm) 4480
Largeur (mm) 1860
Hauteur (mm) 1640
Empattement (mm) 2670
Volume de coffre (l) 503 → 1432
Réservoir (l) 62
Masse à vide (kg) 1690

Crédit photos : le blog auto – Kia

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