Au salon de Pékin en avril prochain, soit 6 ans après le premier concept, BAIC dévoilera donc la version de série de ce grand SUV. Entre temps, la base a changé. Car il semble bien que ce BJ90 soit désormais un très proche cousin du Mercedes GLS. On en reconnaît ainsi les portes et l’ensemble de la structure avant de l’habitacle (pare-brise, montant A). Jusqu’aux jantes.
L’intérieur est de façon encore plus évidente tiré de celui du GLS (ou plutôt du GL avant son dernier restylage). En en retrouve de façon très stricte l’ensemble des commandes, le volant, l’instrumentation…
Le style extérieur ne doit rien en revanche à celui du Mercedes, mais bien entendu plus à celui de Jeep. C’est le cas depuis les premières BJ212 historiques, et le caractère en a été renforcé suite à la co-entreprise avec AMC au milieu des années 80 pour produire des Jeep Cherokee en Chine… Beijing considère donc à présent ce dessin de calandre (à 5 barres) comme tout à fait légitime.
La co-entreprise Beijing-Jeep, devenue par la suite Beijing-Chrysler, puis Beijing-DaimlerChrysler, est désormais nommée Beijing-Benz Automotive Co… détenue pour moitié par BAIC et Daimler. Et BAIC n’en est pas à ses premières « inspirations » Mercedes. La berline Beijing E-Series (devenue Senova D20) ressemble ainsi à une Classe-B (première génération) à échelle réduite. Quant au 4×4 BJ80 destiné à l’armée chinoise, c’est un clone quasi parfait du Classe-G.
Mais dans le cas du BJ90, le fait que Daimler possède désormais 10% de BAIC Auto accrédite l’idée d’une exploitation autorisée, et même encouragée, du Mercedes GL/GLS comme base. Cet « échange de bons procédés » permettrait ainsi à Daimler de se passer de création d’une nouvelle marque appartenant à la co-entreprise (comme Venucia pour Dongfeng-Nissan ou Baojun pour SAIC-GM).
Source et photos : autohome