Style extérieur
Dans une Europe où les berlines compactes partagent le gâteau avec les crossovers, dont Nissan apparaît comme l’un des acteurs majeurs, le constructeur nippon y a lancé la discrète Pulsar que nous avions essayé dans sa version DIG-T 115. Aujourd’hui une nouvelle version arrive au catalogue, baptisée GT. Tout un programme avec un bon paquet de chevaux en plus ! Mais en fait, il ne faut pas y voir une version sportive ou radicale, et avant de se mettre au volant, on trouve cela bien dommage. Et ça commence par le style extérieur qui au premier regard, n’évolue pas d’un pouce. Toutefois, les plus fins observateurs remarqueront la grille de calandre façon nid d’abeille, du simili carbone sur le bouclier arrière, et un jeu de jantes spécifiques de 18 pouces.
Style intérieur et équipement
L’habitacle ne se différencie également guère du reste de la gamme. Là il faudra carrément sortir la loupe pour remarquer les surpiqures blanches sur les sièges et le levier de vitesses. On retrouve une imitation de carbone sur les contre-portes. Et ce sera tout ! Pour le reste, nous sommes à bord d’une Pulsar comme les autres, à la finition plus ou moins équivalente à celle d’un Juke. Cette GT fait surtout le plein d’équipements à bord pour seulement un peu plus de 1000 euros supplémentaires par rapport à la plus dotée des Pulsar au catalogue. Stationnement avec vue aérienne, GPS, un bon stock d’aides à la conduite. Il manque peu de choses pour bien vivre à bord.
Châssis et motorisation
Le plus intéressant se passe donc surtout sous le capot, avec l’adoption du 1.6 DIG-T bien connu au sein de l’Alliance puisqu’on le retrouve sous bon nombre de modèles Renault et Nissan en différentes puissances. Ici, il développe 190 ch à l’aide d’un turbo pour des performances suffisantes pour améliorer le dynamisme de la Pulsar. Les 240 Nm de couple maxi permettent de bonnes reprises, pour peu que l’on sélectionne le bon rapport pour en profiter. La boîte de vitesses aux rapports un poil longs, pousse à jouer du levier suivant les situations pour aller chercher la puissance, là où les sportives du genre ont des étagements plus resserrés pour plus d’explosivité. Le 0 à 100 km/h en moins de 8 secondes et sa vitesse de pointe largement suffisante pour se retrouver piéton, témoignent tout de même que sous sa robe discrète, elle peut titiller certains malins qui voudraient se moquer d’elle sur la route. Et ce, sans pour autant vous abonner aux stations-service, avec un appétit en dessous des 10 litres en conduite déraisonnable et en moyenne entre 7 et 8 le reste du temps.
Sur la route
En termes de comportement, la Pulsar GT ne sacrifie pas le confort sur l’autel de l’efficacité. Pour autant, même si elle s’appuie assez largement sur ses appuis en virage, elle ne manque pas de rigueur, s’avère prévenante sans surprendre son conducteur par une réaction inattendue. Par rapport aux autres modèles de Pulsar, elle gagne sensiblement en précision de placement. On sent largement que ce châssis légèrement revu pour mieux supporter le surplus de puissance, pourrait encaisser largement plus que cela. Du coup, à chaque virage, on réclame surtout encore plus de peps et on adorerait que Nissan aille encore plus loin avec un amortissement plus sportif.
Parlons argent
Seulement cela augurerait une augmentation des coûts que Nissan refuse sur cette Pulsar GT. Si la marque admet elle-même viser des concurrentes comme la Peugeot 308 GT, la japonaise reste en retrait pour ce qui est de l’agrément de conduite. Mais il faut dire que cette dernière réclame environ 5000 euros de moins que la française. En effet, la Pulsar GT de 190 ch demande 25 640 euros sur le bon de commande. Dans la même gamme de prix, finalement la Seat Leon FR TFSi de 180 ch apparaît comme une rivale plus qualifiée par le tarif. Néanmoins, on s’attend… ou du moins on souhaite que Nissan donne vie au concept de Pulsar Nismo aperçu au dernier Mondial de Paris. C’est bien là le sentiment qui nous habitait après avoir quitté cette Pulsar GT.
+ | Equipement |
Comportement | |
– | Style |
Etagement boîte de vitesses |
Essai Nissan Pulsar GT | |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cylindres turbo
Essence |
Cylindrée (cm3) | 1618 |
Puissance (kW/ch) à tr/mn | 190 à 5600 |
Couple (Nm) à tr/mn | 240 de 1600 à 5200 |
Transmission | |
Roues motrices | Avant |
Boîte de vitesses | Manuelle à 6 rapports |
Châssis | |
Suspension avant | McPherson |
Suspension arrière | Essieu de torsion |
Freins | Disques ventilés AV disques AR |
Jantes et pneus | 215/45R18 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 217 |
0 à 100 km/h (s) | 7,7 |
Consommation | |
Cycle urbain (l/100 km) | 7,7 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 4,8 |
Cycle mixte (l/100 km) | 5,9 |
CO2 (g/km) | 138 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4387 |
Largeur (mm) | 1768 |
Hauteur (mm) | 1510 |
Empattement (mm) | 2700 |
Volume de coffre (l) | 385 → 1385 |
Réservoir (l) | 46 |
Masse à vide (kg) | 1370 |
Crédit photos : Nissan