La future Astra n’est pas totalement inconnue pour Le Blog Auto. Nous l’avons déjà surprise à plusieurs reprises. Mais toujours largement camouflée, elle ne dévoilait pas grand chose de ses lignes. Tout juste pouvait-on deviner que la berline compacte terminait ses tests routiers en vue de la commercialisation, prévue pour la rentrée prochaine. Pour ce premier contact avec celle qui demeurera, à n’en pas douter, l’un de ses best sellers, la firme au Blitz a mis à notre disposition pas moins de cinq voitures.
Bien sûr, les autos cachent toujours largement leurs traits aux yeux des indiscrets que nous sommes. A ce sujet, l’équipe d’Opel nous confiera même qu’ils s’agit de prototypes assemblés à la main et non pas de modèles de pré-série. Les matériaux utilisés, notamment à bord, ne sont donc pas représentatifs de ce que sera la version de série. Leurs formes, elles, sont quasi-définitives. Si nous n’avons pas pu la prendre en photo, nous avons toutefois pu apercevoir la planche de bord. Celle-ci délaissera sa console centrale verticale constellée de boutons au profit d’un large insert horizontal (à l’image de ce que l’on trouve dans la Mercedes Classe A par exemple) sur lequel prendront place le système audio ou multimédia IntelliLink, suivant les versions. A l’œil, le dessin est plutôt flatteur même si le fameux IntelliLink ne voit toujours pas ses graphismes, un peu démodés à nos yeux, évoluer d’un iota.
Des lignes plus dynamiques
Comme le montrent les photos, « nos » Astra étaient plutôt couvertes malgré la météo extrêmement clémente qui régnait en Moselle durant ces essais. Pas facile, donc, de se faire une idée précise des lignes de cette berline. On remarque toutefois un profil général proche de celui de l’actuel opus, même si la nouvelle se veut plus courte (4,37 m contre 4,42 m). Un changement radical pour l’Astra dont le changement de génération rimait jusqu’alors avec une révision totale du style. Que ceux qui trouve les lignes actuelles trop passe-partout se rassurent toutefois : les nouvelles devraient délaisser les rondeurs au profit de nombreux angles droits. A ce titre, la face avant parait plus verticale avec des optiques au dessin rectangulaire tandis les feux arrière prennent du volume, tout en étant, eux aussi, bien plus anguleux que jusqu’à présent.
Repensée totalement
Pas question toutefois d’une évolution esthétique timide comme les affectionne la référence de la catégorie, la VW Golf. Techniquement, les ingénieurs sont quasiment partis d’une feuille blanche. La plateforme de l’auto est entièrement nouvelle et permet à l’Astra d’afficher un poids en forte baisse, de 120 à 200 kg suivant les versions. Cet allègement, qui va permettre à l’Astra d’en finir avec l’un de ses plus gros défauts, est le fruit du travail en profondeur sur les éléments du châssis, sur la coque mais également sur les moteurs. En dehors des différentes variantes du 1.6 CDTI (95 ch, 110 ch et 136 ch) et du 1.6 SIDI (170 ch et 200 ch), tous feront leur première apparition à bord de l’Astra. Ainsi, le sommet de la gamme diesel sera assuré par le 2.0 CDTI 170 ch récemment apparu dans l’Insignia, tandis qu’en entrée de gamme essence, on trouvera le trois cylindres 1.0 des Adam et Corsa, mais ici dans une inédite déclinaison de 105 ch. L’Astra aura même le droit à une mécanique 100% nouvelle, sous la forme d’un 1.4 turbocompressé développant 145 ch. Un moteur naturellement doté de l’injection directe.
Mise en appétit
Pour notre session, Opel avait mis à notre disposition les deux versions essence les moins puissantes. Comme c’est le cas pour son rival Ford, le 1.0 Opel se montre à son aise sous le capot d’une compacte. L’Astra 105 ch se montre souple et suffisamment nerveuse, quel que soit le terrain. Nous émettrons toutefois une réserve en ce qui concerne l’usage autoroutier puisque nous n’avons pas pu y essayer les autos. De même, il nous est impossible d’annoncer une quelconque estimation de la consommation, mais Opel annonce -on s’en serait douté- une très large baisse par rapport à la génération actuelle. Dans le cas de la variante 145 ch, tonicité semble être l’adjectif adéquat. Le moteur semble plein à tous les régimes (le couple est annoncé à 235 Nm) et, cerise sur le gâteau, il se montre d’une discrétion remarquable. Cette constatation s’avère également valable pour le 1.0. Par rapport à l’actuelle Astra, on note également les progrès réalisés au niveau de la commande de boîte de vitesses ainsi que du confort général, même si les sièges sont toujours à classer dans le registre « assez ferme ». Le comportement routier s’avère dynamique avec une suspension mieux maintenue que par le passé et un train avant plus précis.
La techno s’invite à bord
Même si les représentants de la marque ne se sont pas épanchés sur la question, il faut naturellement s’attendre à ce que le nouvel opus de l’Astra fasse le plein d’équipements high-tech. Nous avons tout de même pu en apprendre un peu plus sur deux d’entre eux. Le premier est le système OnStar qui permet, notamment, de localiser la voiture en cas d’accident afin de vous envoyer automatiquement les secours, de verrouiller ou déverrouiller l’auto via une application smartphone ou encore d’utiliser l’Astra comme borne Wi-Fi. L’Astra sera également la première voiture de sa catégorie équipée de projecteurs Matrix à LEDs. Ce système, déjà vu chez les marques premium, permet de rouler en permanence en feux de route dès que la voiture est en dehors d’une zone éclairée et qu’elle roule à plus de 50 km/h, un système de cache permettant alors de ne pas éblouir les autres usagers. Comme on pourrait s’en douter, ces deux dispositifs ne seront disponible qu’en option ou sur les versions les plus huppées.
Reste à confirmer ces premières -bonnes- impressions au volant des voitures de série. Il nous faudra également attendre de connaître précisément les tarifs et dotations de série de chacune des variantes avant de formuler un avis définitif. Sur ce dernier point, nous devrions être fixés au début de l’été. Mais les essais n’auront lieu, eux, qu’à la rentrée.
Crédit photos : Harald Dawo/Opel